LA PLAGE À BRIGHTON de John Constable

« lA PlAGE À BRIGHTON 1824 Peintre anglais Analyse ....., «Beach Brighton , 22d July , 182 4.

Very fine Evening >> : « La plage à Brighton , le 22 juillet 1824.

Très belle soirée.

» Voilà ce qu'a noté Constable avec une précision toute scientifique à l'arrière de ce petit tab leau, l'un des plus beaux croquis consacrés à la baie de Brighton .

L'artiste anglais séjourna régul ièrement dans cette station balnéaire en 1824 , réa lisant de nombreuses esquisses de plein air : il exp lique, dans l'une de ses lettres à son ami Fisher, sa ma nière de travail­ ler, app uyé sur le couvercle de sa boîte de pein­ ture p osée sur ses genoux.

On est loin ièi des natures verdoyantes du Suf­ folk et de Hampstead , qui composaient le décor de ses toiles précédentes.

Le peintre s' est attaché cette fois à rendre les variations atmosphériques du ciel et de la mer, qui transforment la plage tranquille de Brighton .

Les éléments du paysage sont, de fait, réduits à l'essent iel et les deux tiers de la composition sont occ upés par l'image du ciel limpide se confondant avec la mer.

La bande de terre est peuplée de personnages à peine silho uettés qui rendent plus vivant encore ce pay­ sage marin.

Le coup de pinceau est plus lourd et dense que dans les tableaux antérieurs.

L'exécu­ tion rapide , synthétique et énergique, traduit avec force, vivacité et fraîcheu r, le sentiment qui étreint l'h omme face à l' immensit é de la nature.

Constab le a voulu, à travers cette série de croquis consacrés à Brighton , ana lyser et détailler une XJxe siècle Huile sur papier 16,5 x 30,4 cm Détail nouvelle fois la nature ; mais la physionomie du pay sage compte moins ici que la description de la lumière, du mouvement , des cou leurs et des phénomènes météorologiques comme Je vent et les scintillements du soleil.

Ces croquis, qui s'affirment déjà comme des représentations autonomes et non comme des esquisses préalables à des toiles de plus grandes dimensions , s'apparenten t par leur technique à ce que la critique a a ppelé « le pré-impression­ nisme ».

L'œuvre C La Plage à Brighton est aujourd 'hui conser ­ vée, avec d'autres œuvres de la même série , au Vic­ toria and Alb ert Museum de Londres : elle sy trouve depuis 1887, année où Isabel Constable , la fille du peintre , en fit don au musée.

Ce dernier pos­ sède par ailleurs une très riche collection de tableaux de l'artiste anglais.

John Constable à Brighton + Constable commença à séjourner à Brighton vait artificielles- et donc indignes d'être peintes- à partir de 1824 ; il y passa de longues périodes, les promenades en mer et sur la jetée.

avec l'espoir de voir s'améliorer la santé fragile «En bref, écrit-il, il n'y a rien ici pour un pein- de sa femme bien-aimée.

Le peintre n' aimait tre, hormis les brise-lames et le ciel, qui est vrai- pourtant pas cet endroit.

Il confie dans une lettre ment superbe et toujours différen t.

» la désillusion qui s'empara de lui dès son arrivée, C'est effectivement ces deux éléments que lorsqu 'il découvrit la foule bruyante et indécente Constable s'attache à décrire, de manière très. .

· des baigneurs ; il explique aussi combien il trou- lyrique , dans ses tableaux.

Du même peintre : PICTO 632 à 636 Photo Scala, Florence .

li:> Nardini Editore, 1994.

VPC Larousse-l.affont pour l'éd~ion française, 1994.

29-24. »