La Peseuse de perles entre 1662 et 1665 Jean Vermeer de Delft (1632-1675)
Publié le 30/06/2015
Extrait du document
Le vrai et le faux
Si Vermeer a dû être, de son vivant, un artiste apprécié, son nom est ensuite tombé dans l'oubli jusqu'à ce que, en 1842, le Français Théophile Thoré découvre la Vue de Delft au musée de La Haye. «... cette peinture étrange me surprit ... Ne sachant à qui l'attribuer, je consultai le catalogue : « Vue de la Ville de Delft, du côté du canal, par Jan van der Meer de Delft «. Tiens : en voilà un que nous ne connaissons pas en France, et qui mériterait bien d'être connu. « Plus tard, exilé en Hollande à cause de son rôle dans la révolution de 1848, Thoré entreprit sur la vie et l'oeuvre de Vermeer des recherches dont il publia les résultats dans la Gazette des Beaux-Arts en 1866, sous le pseudonyme de William Bürger. Une telle réhabilitation faisait de Vermeer une valeur sûre. Tenté par sa gloire, un autre Hollandais, Hans Van Meegeren, vendit au Musée Boymans de Rotterdam, en 1937, un faux Vermeer que tout le monde crut vrai, Les Pèlerins d'Emmaüs. Mais la supercherie finit par être dévoilée et, dans cette affaire où, des experts au faussaire lui-même, tout le monde était perdant, Vermeer seul resta intact.
Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Vermeer n'était pas atteint de logorrhée picturale. D'après les documents établis de son vivant et après sa mort, il n'aurait peint qu'une trentaine de tableaux. Mais il est probable que, si le faussaire Hans Van Meegeren n'avait pas été démasqué, on lui en attribuerait beaucoup plus.
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Un chef-d'oeuvre
Le vrai et le faux
Si Vermeer a dû être, de son vivant, un artiste apprécié, son nom
est ensuite tombé dans l'oubli jusqu'à ce que, en 1842, le Fran
çais Théophile Thoré découvre la
Vue de Delft au musée de La
Haye.
> Plus tard, exilé en Hollande à cause de son rôle
dans la révolution de 1848, Thoré entreprit sur la vie et l'oeuvre
de Vermeer des recherches dont
il publia les résultats dans la
Gazette des Beaux-Arts en 1866, sous le pseudonyme de William
Bürger.
Une telle réhabilitation faisait de Vermeer une valeur sûre.
Tenté par sa gloire, un autre Hollandais, Hans Van Meegeren,
vendit
au Musée Boymans de Rotterdam, en 1937, un faux Ver
meer que tout le monde crut vrai,
Les Pèlerins d'Emmaüs.
Mais
la supercherie finit par être dévoilée et, dans cette affaire où, des
experts
au faussaire lui-même, tout le monde était perdant, Ver
meer seul resta intact.
Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Vermeer
n'était pas atteint de logorrhée picturale.
D'après les docu
ments établis de son vivant et après sa mon,
il n'aurait peint
qu'une trentaine de tableaux.
Mais
il est probable que, si le
faussaire Hans Van Meegeren n'avait pas été démasqué, on
lui
en attribuerait beaucoup plus.
La fenêtre à gauche
Les tableaux de genre de Vermeer sont à contempler isolément;
accolés les uns aux autres, ils donnent une étrange impression
d'uniformité, tant leur décor est immuable.
Le modèle est inévi
tablement placé dans une chambre réelle, typiquement hollandaise
par l'étroitesse de ses proportions; le peintre travaille face
au mur
du fond, avec la fenêtre à sa gauche.
Au début de sa carrière, dans la Liseuse à la fenêtre, par exem
ple, Vermeer créait, à l'intérieur même du tableau, un encadre-.
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