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La Peinture sous Louis XIV

Publié le 04/02/2012

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louis xiv

 

L'Académie royale de peinture et de sculpture. Ayant Colbert pour vice-protecteur et Le Brun pour directeur, elle constitua à partir de 1664 un organisme puissant. Son dessein était non seulement de mettre à la disposition du souverain des artistes assou~lis à une disciplliie commune, mais aussi d'y initier les nouvelles générations par un enseignement adéquat. A ce double objectif elle conforma son activité au moyen d'un programme aux effets également matériels et intellectuels. Au premier de ces points, son organisation répondit en partie. Réunissant un nombre limité de membres (quatre-vingt-dix au maximum), agréés d'abord, et définitivement reçus sur présentation d'un ouvrage spécialement exécuté à cette occasion, l'Académie avait à sa tête un directeur, annuellement élu et rééligible, quatre recteurs, accompagnés de deux adjoints, six conseillers, douze professeurs, asSistés de huit adjoints, un trésorier et un secrétaire.

 

louis xiv

« règles, les académiciens ne les inventèrent pas.

Suivant fidèlement les conceptions de lelJ! tem~, ils firent appel aux leçons du passé pour en établir les pnncipes, que Tes­ telin devait réduire en « Table », vers I68o.

Quelque vaste que puisse paraitre le champ de leurs investigations, dont ni Raphaël, ni Véronèse, ni le Titien ne furent absents, il se bOrna, en réalité, à deux autorités suprêmes, entre lesquelles ·fut établi un lien indissoluble : le Poussin et les anuques.

Poussiu.

- Inlassablement on examine, on.

commente les œuvres du premier.

A son imitation, on observe que « la matière noble et digne de l'ouvrier » consiste avant tout dans le sujet, « le genre historique occupant ta: première plaçe ».

Mais l'histoire ne doit s'y présenter qu'à travers une interprétation où les recettes pittoresques, les détails matériels se simplifient, à moins qu'ils ne se suppriment (H.

Lemonnier).

·D'où de grandes controverses sur ce qu'il convient de conserver et ce qu'il importe de retrancher dans la repré­ ~~Cntation du sujet.

Celle qui tendait à savoir si, dans son Eliézer et Rébecca, Poussin avait eu raison ou non de renoncer aux chameaux que Signale la Bible, donne le ton.

Les ouvrages du même maître n'entraînent pas moins d'interrogations, qui apportent autant de réponses dogma­ tiques relatives à l'ordonnance de la composition 2 à la manière de séJ?81'Cl' les personnages principaux des person­ nages secondaires, sans éparpiller l'intérêt.

On loue sans réserve, on propose en modèle la proportion de ses figures, « laquelle M.

Poussin, dit Le Brun en {W'lant de la Manne, a tirée des plus belles antiques et a parfaitement accommodée à son sujet ».

- _ Les antiques.

- Par là nous rejoignons cette obsession des antiques, ce souci perpétuel de les consulter, de les mesurer, afin de corriger la nature, d'offrir à l'art les êtres idéalisés qu'il pouvait seul tolérer, auxquels on a déjà fait allusion en traitant de la sculpture.

En les reproduisant sans cesse, en ayant leurs formes (( dans l'œil», le peintre, esti­ mait-on, en améliorant son sens de l'observation directe et ses connaissances anatomiques, ne pouvait que perfec­ tionner sa science du dessin.. »

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