La peinture de l’époque romantique
Publié le 03/12/2018
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DÉFENSE ET ILLUSTRATION DU PAYSAGE
Bien que la peinture de « grand genre » constituât l’essentiel de l’exposition, ce sont les paysages non exotiques qui, à certains égards, étaient le plus dignes d’attention. Car cette peinture, bien que tenue pour mineure, suscite l’intérêt de dizaines d’artistes, certains fort talentueux. Géricault, avec son Four à plâtre (1823), donne l’une des créations les plus fortes et les plus originales de cette époque, bien que marginale dans son œuvre. Alors que les classiques privilégiaient avant tout des sites idéalisés (Achille Etna Michallon), les artistes du temps s’intéressent de près au paysage national. Ainsi des œuvres de l’étonnant Georges Michel et de Paul Huet, pour ne pas citer Corot, Millet et les premiers barbizo-niens.
La peinture de l’époque romantique conserve de nombreux liens avec le xviiie siècle. La hiérarchie des genres, en particulier, s’impose toujours et assure la domination absolue du « grand genre » qui regroupe les sujets tirés de la mythologie, de 1’Ancien et du Nouveau Testament, de l’histoire et de la littérature.
Sont relégués aux registres inférieurs le portrait, le paysage, la peinture de genre, puis, au dernier échelon, la nature morte.
Il était donc légitime que l’exposition « les Années romantiques », présentée au Grand Palais au printemps 1996, fît la part belle à ce « grand genre » dont la peinture s’est détournée depuis l’avènement de l’impressionnisme.
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