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LA PEINTURE CONTEMPORAINE HORS DE FRANCE DE 1900 A 1945 (Beaux-Arts)

Publié le 20/10/2011

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Parallèlement au constructivisme allemand du BAUHAUS, la Hollande va plus loin encore dans le domaine de la géométrisation et de la simplicité. Le groupe de STIJL, créé en 1917 par VAN DoESBURG, permet à MONDRIAN de pousser au maximum ses théories et de proposer un art purement linéaire qui prend une place exclusive dans la décoration, et surtout dans l'architecture modernes.

« Kirchner.

Auto-portrait, avec le modèle (Hambourg • Kunsthalle} foncièrement originaux , prépare le grand mou­ vement de rénovation théâtrale que déclenche­ ront les Ballets russes en France en 1908, avec Repine, Korovine, Golovine , Bilibine, et surtout Alexandre BENOIS et BAKST, auxquels s'ajouteront quelques années plus tard Lario­ nov et Gontcharowa.

Si donc le modern' style est, pour une part, spirituellement axé sur la symbolique des images et se rattache aux pré­ raphaélites du XIx• siècle, il n'en est pas moins animé par des intentions révolutionnaires pour réagir à la fois contre l'académisme et le réalisme.

Techniquement, son attitude se veut aussi novatrice; il tente d'inventer tout par lui -même.

Ainsi rejoint-il les courants qui succèdent en France à l'impressionnisme et bientôt les échanges entre les pays devien­ dront constants au point que l'on peut, à partir de ce moment, parler d'un véritable internationalisme, mais d 'un internationalisme qui laissera se développer les ferments natio­ naux, chaque fois que, dans un pays, un artiste ou un groupe d'artistes montrent assez de dynamisme pour susciter une nouvelle va­ riante dans ce courant général.

L'art du XX• siècle Il en résultera de nombreux...

« ismes » dont la succession prouve surtout la fermen­ tation des idées.

Avant de signaler les prin­ cipaux de ces « ismes » et les pays où ils se développent plus particulièrement, il faut re­ marquer que ce besoin international de renou­ vellement total peut se répartir en deux grands courants .

L'historien d'art Emile Langui, pa­ raphrasant Nietzche, les résume ainsi : l'un qu'il appelle apollinien, prend la suite de Piero della Francesca , Poussin, Ingres, David, et prône la « discipline de la raison...

une volonté d'ordre, d'équilibre et de clarté » (le divisionnisme, le cézannisme , le cubisme, dans une certaine mesure le futurisme).

L'autre, dit « dyonisiaque », poursuit la ligne du ba­ roque et du romantisme (Van Gogh, Munch, Ensor, le fauvisme, l'expressionnisme, le da­ da:rsme).

On pourrait aussi composer un autre classement qui retrouve l'opposition fonda­ mentale entre l'art franco-italien d'une part et celui d'Europe centrale d'autre part; le pre­ mier attaché à la prédominance de la valeur plastique (un tableau est avant tout une pein­ ture, a dit à peu près Maurice Denis), l'autre demandant à l'œuvre d'art d'exprimer autre chose, d'avoir un contenu intellectuel et une intention psychologique.

Le classement sous cette perspective serait un peu différent .

Il n'en reste pas moins vrai que, dans les deux propositions, les formes les plus modernes s'inscrivent à la suite d 'une tradition qu'elles renouvellent en en respectant l'essence.

En Allemagne, la revue Jugend, autour de laquelle se groupent les nouveaux artistes, paraît à Munich de 1896 jusqu'à la guerre de 1914, ce qui prouve qu'elle préside aux ras­ semblements des jeunes dès le début du siè­ cle.

Parallèlement, la revue Pan, publiant les œuvres Vallotton, Munch, Beardsley, montre l'extension internationale que prennent alors les idées qui commandent ce modern' style .

Malgré l'ampleur du mouvement, ou peut-être même en raison de cette ampleur, d'autres activités s'en dégagent, notamment celles du groupe intitulé « die Brucke » .

A l'origine, en 1905, on y trouve KIRCHNER , HECKEL, SCHMIDT­ RoDTLUFF, auxquels s'ajouteront bientôt NOLDE, MUELLER, PECHSTEIN.

Il s'agit d'un mou­ vement assez parallèle à celui du fauvisme français et qui, comme lui, prêche l'exalta­ tion maxima de la couleur.

D'ailleurs, lors des expositions, les échanges entre ces deux mouvements sont fréquents, et les artistes fauves sont invités par leurs confrères d'Alle­ magne.

A la veille de la guerre , un nouveau groupement montre une vitalité particulière­ ment ardente sous le titre du « Blaue Reiter » .. »

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