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La Peinture au XVIIIe siècle

Publié le 17/01/2022

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Au xviiie siècle, la France domine les arts. L'impulsion que Louis XIV a donnée au siècle précédent se poursuit sous la régence de Philippe d'Orléans et sous le règne de Louis XV. Toutefois, le goût pompeux de Versailles est remplacé par un désir d'intimité et de raffinement qui est imité dans toute l'Europe.

« succès qu'il est nommé en 1755 à la tête de la Manufacture roya le de tapisserie des Gobe lins.

Sa peinture décorative et sensuelle lui vaut l'hon­ neur d'être nommé Premier peintre du roi en 1765 ; la même année , il est directeur de l'Acadé­ mie: c'est le triomphe de la peinture rococo.

Élève de Boucher , Jean Honoré Fragonard (1732-1806) est agréé comme peintre d'histoire en 1765 avec son tableau aux accents drama­ tiques Corésus et Callirhoé, puis il abandonnera la peinture d'histoire, préférant les thèmes galants.

Par les mouvements vifs des personnages et la rapidité de son pinceau, Fragonard trahit une nervosité nouvelle .

Les plaisirs futiles de la noblesse sont désormais troublés par la critique c roissante des philosophes des Lumières .

Les petits genres Tous les genres n'o nt pas la même valeur.

On accorde davantage d'importance à la représenta­ tion de la figure humaine, aussi les petits genres sont-ils classés en fonction de la disparition pro­ gressive des personnages: le portrait, la scène de genre, le paysage, bien souvent peuplé de per­ sonnages, et, en dernier lieu, la nature morte.

Si au xvm • siècle les personnages de la peinture d'histoire perdent leur dimension héroïque, les petits genres, en contrepartie, donnent une vie et une présence remarquables aux objets.

Le grand portraitiste au pastel du xvm • siècle est Maurice Quentin de La Tour (1704-1788).

Il parvient à rendre la spiritualité de ses modèles en peignant leur regard impertinent et vif, et les présente dans une pose naturelle qui exprime davantage leur personnalité que leur position sociale .

Avoir de l'esprit et de l'allure étaient les qualités les plus recherchées à la Cour et dans les salons mondains parisiens.

Le voyage à Rome que fait Hub ert Robert (1733-1808) avec son ami Fragonard marque s.a vision du paysage.

Les ruines antiques prennent la place de véritables personnages dans sa pein­ ture.

Ces architectures détruites par les siècles incitent à rêver, au point qu'il imagine le Louvre en ruine pour lui donner plus de grandeur.

Lorsque Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699- 1779) expose sa nature morte la Raie à l'exposi­ tion libre de la place Dauphine de 1728 , son tableau est tellement admiré que l'Académie veut le compter parmi ses membres; il est excep­ tionnellement agréé et reçu le jour même.

La chair de la raie est rendue avec une vérité éton­ nante qui donne au poisson mort une présence égale à celle du chat vivant et en mouvement.

Pour ne pas entrer en concurrence avec un autre grand maître de la nature morte, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Chardin se spécialise dans la représentation de la vie quotidienne.

Ses descrip­ tions minutieuses de la simplicité bourgeoise contiennent une critique des excès de l 'ar istocra­ tie.

Sa vue ayant faibli à la fin de sa vie, Chardin travaille au pastel, une technique qui demande moins de précision.

Il réalise notamm e nt son autoportrait, où il se présente avec ses lunettes et une visière qui protège ses yeux de la lumière .

......

Les Hasards heureux de l'escarpolette (1767) , par Fragonard .

La jeune femme séduit son amoureux caché derrière les buissons en levant la jambe de manière fort coquine ...

' ~hardin se.livre a un exercice de virtuosité , en peignant ta matière opaque de ta carafe en porcelaine et la transparence des verres .

Une révolution artistique Sous le règne de Louis XVI, l'oisiveté de l'aristo­ cratie est de plus en plus critiquée.

Cart rococo est vu comme le symbole de cette vie de plaisir , e t les pastorales ne peuvent plus masquer la réalité de la condition des paysans.

La lign e cour­ be, sensuelle et légère , est remplac ée par la ligne droite inspirée de la vertueuse Antiquité classique.

La peinture d'histoire est réhabilitée ' Le goût du théâtre de Watteau se retrouve dans cette étrange peinture des personnages de la comédie italienne .

Le Pierrot , autrefois appelé Gilles (1718-1 719, musée du Louvre) , se tient debout , les bra s ballants , perdu dans sa rêverie .. »

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