La peinture allemande (Exposé – Art – Collège/Lycée)
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
LE ROMANTISME
Durablement affectée par la terrible guerre de Trente Ans (1618-1648), la peinture allemande renaît avec le romantisme.
Le romantisme, mouvement européen, apparaît à la fin du xviii' siècle en Angleterre et en Allemagne, puis en France, en Italie et en Espagne. Il se caractérise par la domination du sentiment sur la raison et de l'imagination sur l'analyse critique. Le romantisme teinte de métaphysique le sentiment de la nature, exacerbe la subjectivité, la mélancolie, l'angoisse et le fantastique. L’Allemagne voit naître l'un des plus grands peintres romantiques, Caspar David Friedrich, et de nombreux artistes significatifs : J. A. Koch, P. O. Runge, G. F. Kersting, C. G. Carus, Ludwig Richter.
DU GOTHIQUE INTERNATIONAL A NOS JOURS
Si le terme «gothique international» est le plus souvent associé à l'architecture du Moyen Âge, il est aussi employé pour qualifier un vaste mouvement pictural qui se manifeste entre 1380 et 1450 environ dans toute l'Europe. Il résulte d’échanges innombrables, d'influences réciproques tels qu'aujourd'hui il est difficile d'établir avec certitude le lieu d'origine de certaines œuvres. Nous pouvons citer certains de ses représentants allemands parmi les plus connus : le Maître de Bertram, l'École de Cologne et le Maître de la Véronique.
Une vie intellectuelle intense fleurit dans les cités méridionales, Bâle, Francfort, Nuremberg, Augsbourg, accueillantes au courant humaniste et réceptives à la Réforme de Luther (1517). C'est l'âge d'or de la peinture allemande, qui ne le cède en rien à des foyers comme Florence, Venise ou Rome, avec des artistes tels que Matthias Grünewald (v. 1475-1528), à la riche palette souvent toute de lumière dorée (Le Concert d'anges, Colmar, musée d'Unterlinden), Holbein et Durer, qui fascinera les Vénitiens et inspirera aussi le génie de Pontormo. Le goût du paysage s'épanouit au début du xvie siècle avec Altdorfer, un représentant majeur de l'École du Danube. Au début du xviie siècle, la nature morte connaît un succès international et trouve son autonomie chez Georg
Flegel (Nature morte à la tête de brochet) C'est ensuite au paysage de s'affirmer, à la fin du xviiie siècle, avec le romantisme. Puis, de la fin du xixe siècle à nos jours, de nombreux mouvements artistiques se succèdent laissant chacun leur trace dans l'histoire de l’art. Actuellement, des peintres comme Gerhard Richter (né en 1939; Abstract Painting, 1977) et Anselm Kiefer (né en 1945) sont des vedettes internationales.
DE L'INFLUENCE FLAMANDE AU MANIÉRISME
Dans la seconde moitié du XVe siècle, l'influence flamande se manifeste en Allemagne du Sud. Hans Holbein l'Ancien clôt en quelque sorte en Alsace la fin de l'ère gothique dans une œuvre qui emprunte un peu à la Flandre et à l'Italie (La Vierge et l'Enfant, v. 1512.).
À partir de 1530, presque toute l'Europe est marquée par le maniérisme. En Allemagne, il est plus connu sous le nom d'École du Danube, dite aussi peinture ou style du Danube, et désigne la dernière phase de la peinture gothique tardive de 1500 à 1530 dans la région austro-bavaroise. Altdorfer en est l'initiateur, bien que Jörg Breu, Rueland Frueauf le Jeune et Lucas Cranach soient admis comme d'importants précurseurs de l'art d'Altdorfer. La désignation «style du Danube» prend alors un sens plus large. Cranach et Wolf Huber (La Flagellation, 1525) s'y rattachent pour l'irréalisme fantastique de leurs paysages. Les nus de Cranach ont un accent singulièrement érotique, que le peintre se plaît à renforcer en les entourant de voiles transparents ou en les parant de bijoux somptueux. Il emprunte d'ailleurs des motifs de composition à l'Italie, mais les peint avec une rigueur du dessin et une froideur encore gothiques qui leur donnent un charme singulier.
Albrecht Dürer
Sa vie. Né en 1471 à Nuremberg et mort dans la même ville en 1528. C'est dans la tradition artisanale de l'atelier paternel que le jeune Durer acquiert les premiers éléments de sa formation. En 1486, il commence son apprentissage de peintre dans l'atelier de Michael Wolgemunt Au printemps de 1490, son apprentissage terminé, Dürer quitte Nuremberg pour effectuer un tour de compagnon de quatre années. En 1492, il s'arrête à Colmar, y est introduit dans les milieux humanistes, où il est agréé immédiatement, et se lie d'amitié avec Johannes Amerbach. À la suite de son mariage, en 1494, Dürer part en voyage à Venise et découvre dans l'Italie à cette époque un véritable renouveau de la pensée et de la vision artistique. Il se lance alors dans l'étude de la vie et de l'art vénitiens, croquant sur le vif, fréquentant les ateliers, copiant Mantegna, Pollaiolo, Carpaccio, Bellini, assimilant la perspective et le traitement du nu. En 1495, Dürer est de retour à Nuremberg. Sur le plan stylistique, il réalise la synthèse entre les leçons italiennes et l'apprentissage dans la tradition germano-flamande. Alors, tout élément décoratif ou descriptif est abandonné au profit de la pénétration psychologique. À partir de 1510, il se consacre à la gravure, qu'il considère comme une «hygiène» par rapport à la peinture. Dürer est l'auteur d'un certain nombre de traités théoriques conçus à partir de 1512-1513 et mis au point durant les dernières années de sa vie : Les Quatre Livres des proportions du corps humain (1528)
LES «NOUVEAUX FAUVES»
Ce mouvement, baptisé Die Neuen Wilden lors d'une exposition à Aix-la-Chapelle en 1980, est né au début des années 1960 en Allemagne de l'Ouest, et surtout à Berlin et à Düsseldorf. Une nouvelle génération d'artistes tente alors d'inventer une démarche propre, inscrite dans le contexte allemand : révéler les expériences et les souffrances de la vie contemporaine. Ce groupe se forme autour de Georg Baselitz et Eugen Schônebeeck, rejoints par K. H. Hôdicke, B. Koberling, M. Lupertz, puis par P. Kirkeby, A.R. Penck, A. Kiefer et S. Polke. La seconde génération regroupe, dans les grandes métropoles, de jeunes artistes nés après 1950. À Berlin, Rainer Fetting (Repasseur VII, 1983), Luciano Castelli, Helmut Middendorf, Bernd Zimmer traduisent dans leurs œuvres une vision onirique de l'agitation dépravée de la grande ville, une dialectique de l'érotisme extériorisé et une conscience de soi «brisée».
«
de
la mer, 1809-1810 (Berlin Staatliche
Museen Preussicher Kulturbesitz,
Nationalgalerie).
1 1131.\l: j,jj @.
Le mot symbolisme désigne un large
courant international qui, dans la
seconde moitié du XIX' siècle, réagit
contre le positivisme et les réalismes,
dont l'impressionnisme est la dernière
expression.
Il reprend en les
transformant des notions liées depuis
toujours à la peinture (signe symbolique,
allégorie) et se caractérise non par
la technique, qui diverge suivant les
artistes, mais par la thématique.
Le symbolisme prend ses sujets dans
les grands mythes, privilégie le rêve,
l'angoisse, les correspondances
baudelairiennes ainsi que les valeurs
spirituelles, chrétiennes ou païennes.
Il se distingue, du point de vue plastique,
par un refus de l'illusionnisme, une
stylisation poussée et des compositions
fortement rythmées.
H.
von Marées
l'incarne par un classicisme méditatif.
Le symbolisme allemand et autrichien
évoluera, tout comme la démarche
des artistes scandinaves (E.
Munch,
J.
F.
Willumsen, A.
Gallén-Kallela), vers
l'expressionnisme et l'abstraction.
HANS VON MARÉES
Sa vie.
Né à Eberfeld en 1837 et mort à
Rome en 1887.
Marées étudie à Berlin
de 1853 à 1855 dans l'atelier de Carl
Steffeck.
Après avoir peint des portraits
fortement influencés de Rembrandt
il crée sa première œuvre réellement
personnelle en 1863, le Bain de Diane
(Munich, Neue Pinakothek), composée
d'un groupe de nus décoratifs se
détachant sur un fond de paysage.
Son
évolution stylistique se poursuit en Italie
(1864-1870), sous l'influence dominante
de la peinture du Cinquecento.
En 1869,
il entreprend un voyage en Espagne,
en France, en Belgique et en Hollande,
où il s'intéresse à la peinture ancienne.
À partir de 1874, ses compositions
représentent presque uniquement des
groupes de corps nus aux carnations
lumineuses sur un fond de paysage
sombre où se structure un nouveau
rapport à l'Antiquité.
Ses personnages
sont à l'image d'une humanité
supérieure.
Ses thèmes.
Nus dans un paysage.
Ses œuvres les plus célèbres.
Ph ilippe et l'eunuque, 1870 (Berlin,
Nationalgalerie); L'Âge d'or, 1879-
1885 (Munich, Neue Pinakothek); Trois
Cavaliers, saint Martin, saint Hubert et
saint Georges, 1885-1887 (Munich,
Neue Pinakothek).
l'EXPRESSIONNISME
L'expressionnisme est une tendance
artistique caractérisée par une vision
émotionnelle et subjective du monde,
qui s'affirme dans le premier quart
du XX' siècle en réaction contre
l'impressionnisme, et dont l'Allemagne
est la terre d'élection.
Essentiellement
nordique, marqué par le romantisme et
le symbolisme, l'expressionnisme est annoncé
dès la fin du XIX' siècle par l'art
de Van Gogh, Munch, Ensor, Hodler,
avant de se développer en Allemagne.
Un grand nombre d'artistes se
rassemblent, créant ainsi divers groupes.
DIE BROCKE
(«LE PONT>>)
Groupe formé en 1905 à Dresde par
Ernest Ludwig Kirchner, Erich Heckel,
Karl Schmidt-Rottluff (Dt1ns l'tdelier,
1950) et Fritz Bleyl.
Schmidt-Rottluff est
l'inventeur du terme, qui exprime la
volonté de réunir toutes les tendances
non académiques en Allemagne.
Les
membres de Die Brücke tentent de lier
étroitement l'art et la vie.
Le nu féminin
et la nature font partie de leurs thèmes
de prédilection, dont le réalisme est
frappant À la première période, dite de
Dresde, succède la seconde, berlinoise,
de 1911 à 1913, date de la dissolution du
groupe.
Berlin était à l'époque le centre
de la vie artistique en Allemagne, et tout
le groupe, à la suite de Pechstein, s'y
établit en 1911.
Une influence se fait jour
alors, celle du cubisme, que les artistes
découvrent à la galerie Der Sturm :
il offre une manière plus efficace de
résumer énergiquement la forme.
Des
accords plus froids (bleu-vert) ou plus
sourds (gamme d'ocre et des terres)
apparaissent en même temps.
ERNST LUDWIG KIRCHNER
Sa vie.
Né à Aschaffenburg en 1880 et
mort à Frauenkirch en 1938.
Kirchner
passe son enfance à Chemnitz et en
1898, découvre à Nuremberg les
gravures allemandes anciennes, en
particulier celles de Dürer.
Il commence
ses études en 1901 à l'École technique
supérieure de Dresde, puis fréquente à
Munich l'école d'art d'Hermann Ob rist
(1903-1904).
De retour à Dresde,
Kirchner découvre au Musée
ethnographique les sculptures africaines
et océaniennes qui l'influenceront
longtemps.
Au sein du groupe Die
Brücke, dont il est la personnalité
dominante, il montre une précoce
maîtrise de la gravure sur bois, après
assimilation du japonisme comme de
l'Intimisme de Vallotton.
Ainsi, la gravure
comme la sculpture sur bois le
conduisent à élaborer un style d'une
rare tension où la couleur violente,
disposée en aplats, est contenue par
un dessin sobre et ramassé.
À partir de
la période berlinoise (1911), les œuvres
de Kirchner expriment le sentiment de
claustration que provoque
la vie citadine,
avivé par un
érotisme latent
ou manifeste,
dans des
scènes de rue
ou d'intérieur
---..1 (/eune
Femme 11ssise: Friinzi, 191Q-1920).
Mobilisé en 1915, et s'adaptant mal à
la vie militaire, il est réformé pour
dépression nerveuse; de puissants
autoportraits témoignent de ce moment
de crise.
Ses
thèmes.
Scènes érotiques, scènes
urbaines et de plein air.
Ses œuvres les plus célèbres.
Jeune Femme assise: Friinzi, 1910-1920
(Minneapolis, The lnstitute of Arts);
Cinq Femmes dans la rue, 1913
(Cologne, musée Ludwig); La Chambre
dans la cour, 1913 (coll.
part.).
DER BLAUE REITER («LE
CAVALIER BLEU 11)
Ce groupe est créé à Munich en 1911.
Le mouvement est préparé par la
rencontre à Murnau, dans la campagne
bavaroise, l'été 1908, des peintres
russes Jawlensky et Marianne von
Werefkin avec Kandinsky et Gabriele
Münter.
Tous quatre sont alors adeptes
d'une sorte de fauvisme aussi raffiné
qu'intense dans la couleur.
En 1911,
c'est avec Franz Marc que Kandinsky
forme le groupe du Blaue Reiter avec
comme postulat la «nécessité
intérieure», le lyrisme et la liberté des
moyens.
En décembre de la même
année se réunissent autour de ces
nouvelles perspectives plastiques le
Douanier Rousseau et Robert Delaunay,
les frères David et Vladimir Bourliouk,
Heinrich Campendonk et G.
Münter.
Y adhère également un météore,
August Macke (1887-1914), dont
les 548 aquarelles et 550 peintures
représentent une synthèse d'esprit
français et de lyrisme germanique.
FRANZ MARC
Sa vie.
Né à Munich en 1880, mort à
Verdun en 1916.
Marc étudie d'abord la
théologie à l'université puis la peinture à
l'académie de Munich, de 1900 à 1903,
année où il fait un premier séjour de
quelques mois à Paris.
En 1906, il voyage
en Grèce et revient en 1907 à Paris, où
il découvre l'impressionnisme.
ll subit
alors fortement l'influence de Van Gogh
et de Gauguin.
Son intérêt pour l'animal
(le cheval et le chevreuil) est confirmé
par les croquis qu'il exécute au zoo de
Berlin et par ses relations amicales avec
l'animalier suisse Jean Nietslé.
À partir
de 1909, Marc réside l'été à Sindelsdorf,
dans les Alpes bavaroises, où il travaille
à d'importantes compositions de
chevaux dans des paysages à dominante
rouge ou bleue nettement symboliques
(le bleu, pour Marc.
est virilité; le rouge,
passion).
Fondateur et principal
animateur avec Kandinsky du Blaue
Reiter, Marc est comme beaucoup de
ses camarades marqué par la révélation
en 1912 du cubisme et du futurisme,
qui lui montrent une nouvelle manière
de suggérer le mouvement L'œuvre
de Marc réalise avec aisance le passage
de la figuration à l'abstraction.
Ses thèmes.
Paysages, animaux.
Ses œuvres les plus célèbres.
Meules de
foin, 1909
(musée de Münster);
Chev11l
d11 ns un
pt1yst1ge,
1910 (Essen, Folkwang Museum); Petite
Composition /, 1913 (Berne, coll.
part.).
EMIL NOlDE
Sa vie.
Né à Nolde en 1867, mort à
Seebüll en 1956.
Emil Hansen prend le
nom de sa ville natale en 1902.
Il se
forme à la sculpture sur bois, enseigne le
dessin d'art industriel, explore la gravure
à l'eau-forte et surtout l'aquarelle, qu'il
pratiquera jusqu'à sa mort.
Il adhère un temps
à Die Brücke puis s'en éloigne.
Interdit de peindre en 1941 par les
nazis, il survit à cette époque sombre et
donne libre cours à son goût exubérant
de la couleur en de vigoureux
contrastes.
Ses thèmes.
Scènes bibliques, danse,
paysages, fleurs, marines.
Ses œuvres les plus célèbres.
La Légende de Marie l'Égyptienne, 1912
(Hambourg.
Kunsthalle); Coquelicots,
1942, et Marine claire, 1948 (Seebüll,
fondation Nolde).
DADA
Mouvement intellectuel et artistique
apparaissant d'abord en Suisse, à Zurich,
en 1915, puis à New York, dada rayonne
à travers toute l'Europe jusqu'en 1923 et
� erce une influence
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dec1s1ve sur d1vers
1/ 1
courants d'avant- iii 1
garde.
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••
à la période
révolutionnaire qui
secoue l'Allemagne à
la fin de la guerre : à
1 Berlin, où Huelsenbeck, Johannes
Baader, Georg Grosz et les trois
créateurs du photomontage, Raoul
Hausmann, John Heartfield et Hannah
Htich, multiplient tracts, affiches et
manifestations collectives; à
Cologne, avec
Max Ernst
(qui pratique
le collage),
Baargeld et
____ _ .....;;;:.;;.;•HtlnSArp ; puis à Hanovre, avec Kurt Schwitters
et son œuvre Merz.
Quant à Otto Dix
(1891-1969), venu de l'expressionnisme,
il adhéra un temps au dadaïsme avant
de se vouer à la "nouvelle objectivité»
à partir de 1925, notamment à travers
des portraits.
KuRT SCHWITTERS
Sa vie.
Né à Hanovre en 1887 et mort à
Ambleside (Grande-Bretagne) en 1948.
Après des études aux académies des
Beaux-Arts de Hanovre.
de Dresde et
de Berlin, Schwitters commence en 1914
par peindre des toiles figuratives
influencées par l'expressionnisme et
le cuba-futurisme.
C'est en 1918 qu'il
abandonne la peinture traditionnelle,
négligeant les matériaux «nobles»
(huile, toiles, pigments) pour leur
substituer les objets de rebut de la vie
urbaine : prospectus, tickets de
tramway, morceaux de chiffon,
lambeaux d'affiche, couvercles de boîtes
de conserve, ficelle, carton ondulé.
Ces
1
commence dans sa propre maison,
à Hanovre, la construction d'un
assemblage, le Merzbau, qui envahira
plusieurs pièces et deviendra une
architecture-sculpture.
Après l'arrivée au
pouvoir de Hitler, Schwitters se
réfugie en Norvège (1937), puis en
Grande-Bretagne, reprenant ses
Merzbilder.
Il meurt en exil, oublié, mais
son influence ne cessera de croître.
Sa technique.
Le collage
Ses œuvres les plus célèbres.
Paysage d'Opherdicke, 1917 (Londres,
coll.
part.); Collage, 1919 (coll.
part.).
LES "NOUVEAUX FAUVES"
Ce mouvement, baptisé Die Neuen
Wilden lors d'une exposition à Aix-la
Chapelle en 1980, est né au début des
années 1960 en Allemagne de l'Ouest,
et surtout à Berlin et à Düsseldorf.
Une
nouvelle génération d'artistes tente
alors d'inventer une démarche propre,
inscrite dans le contexte allemand :
révéler les expériences et les
souffrances de la vie contemporaine.
Ce groupe se forme autour de Georg
Baselitz et Eugen Schtinebeeck, rejoints
par K.
H.
Htidicke, B.
Koberling.
M.
Lupertz, puis par P.
Kirkeby,
A.R.
Penck, A.
Kiefer et S.
Polke.
La
seconde génération regroupe, dans les
grandes métropoles, de jeunes artistes
nés après
1950.
À Berlin,
Rainer Fetting
(Rept�s seur
Vil, 1983),
Luciano
Castelli, Helmut
Middendorf,
Bernd Zimmer traduisent dans leurs
œuvres une vision onirique de
l'agitation dépravée de la grande ville,
une dialectique de l'érotisme extériorisé
et une conscience de soi« brisée».
GEORG BAswn
Sa vie.
Hans-Georg Kern, dit Georg
Baselitz, est né à Deutschbaselitz, Saxe,
en 1938.
Après des études dans les
écoles supérieures des arts plastiques et
appliqués de Berlin, il découvre les écrits
de Lautréamont et d'Artaud, ainsi que la
peinture expressionniste américaine
(Pollock, De Kooning) et française (Wols,
Fautrier).
Dès l'origine, sa peinture est�
la recherche d'une nouvelle figuration.
Dans les années 1960, il peint des
personnages, véritables écorchés, se
détachant sur fond de nuit et une série
de fragments de pieds, avant de
développer, en 1965-1966, le thème du
«type nouveau», une sorte de rebelle,
écologiste avant la lettre, de stature
monumentale, ainsi que des peintures
vaches
de chiens
(Ptlrtistln,
1965).
Peu à
le sujet
de
'-"--• prend une
grande expressivité.
À partir de 1981,
Baselitz revient à des couleurs vives;
les figures redeviennent lisibles.
Ses thèmes.
L'homme, la femme,
le portrait.
Ses œuvres les plus 'élèbres.
Pieds, 1963 (Schaffhausen, Hallen
für neue Kunst); Homme à l'arbre,
1969 (coll.
part.); Femme en
démolition, 1978 (Eindhoven, Van Abbe
Museum)..
»
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