La «Nuit» lumineuse de Mathilde Monnier

Au printemps 1996, le Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon quittera le studio installé sous les toits de l'Opéra de la place de la Comédie pour l’ancien couvent des Ursulines, toujours dans le centre-ville. Selon les premiers plans définis par Dominique Bagouet, le Centre chorégraphique, désormais dans ses murs, sera doté d’une partie neuve : un studio de danse pouvant accueillir un public, superposé à un espace technique. Deux studios de répétition et leurs loges seront situés dans les parties existantes, qui ont été réhabilitées. Un véritable outil de travail en adéquation avec les projets artistiques et les missions du Centre chorégraphique. Chaque étape de démolition, construction et rénovation est accompagnée par l’équipe du Centre grâce à une opération baptisée « Première’s Pierre ».

Avec Nuit, Mathilde Monnier a parfaitement illustré le thème du festival « Montpellier Danse 1995 » : l'écriture chorégraphique. Dans cette pièce de maturité qui ne fige rien dans un style mais ouvre sur de nouvelles perspectives, la chorégraphe, directrice du Centre chorégraphique national Languedoc-Roussillon depuis 1993, a surpris, séduit ou irrité.

Hors de toute structure narrative et hors convention, sa pièce de parti pris qui engage autant les interprètes que l'auteur a rappelé la nécessité pour les chorégraphes contemporains de repenser à chaque création les matières, le langage et les méthodes de travail.