LA MUSIQUE EN FRANCE SOUS LA REVOLUTION ET L'EMPIRE
Publié le 23/09/2015
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LA MUSIQUE EN FRANCE SOUS LA REVOLUTION ET L'EMPIRE
1. — ŒUVRES DE CIRCONSTANCE
La Révolution qui met fin à l'Ancien Régime, hérite du classicisme le goût de l'antiquité, et souhaite créer un art populaire exaltant les sentiments patriotiques des foules et leur amour de la liberté. Aux manifestations de masse, aux cérémonies civiques, la musique prend une large part sous forme d'hymnes révolutionnaires ou de chants héroïques commentant les événements : La Carmagnole, Cà ira, La Marseillaise (Rouget de Lisle), Le Chant du Départ (Méhul). De féconds musiciens contribuent à donner à ces fêtes qui se déroulent généralement en plein air, l'éclat nécessité par l'emploi d'énormes ensembles vocaux et instrumentaux.
GossEC (1734-1829) — influencé par Stamitz, chef de l'école de Mannheim et fondateur de la symphonie pour orchestre —, introduit en France cette forme classique. Mais dès 1789, nommé directeur de la musique des fêtes nationales, puis avec Lesueur et Cherubini, inspecteur du Conservatoire — créé en 1793 et dirigé par Sarrette —, il se consacre à ses fonctions et compose vingt-huit hymnes révolutionnaires.
Lesueur (176o-1837) en écrit dix-huit qu'il utilisera en partie plus tard dans ses œuvres religieuses.
«
RÉVOLUT
ION ET EMPIRE
CHERUBINI (1760-1842), MÉHUL (1763-1817), auteur
du Chant du Départ, du Chant du Retour, du Chant k
Victoire, DALAYRAC (1753-1809), BERTON (176J-1:844),
CATEL (1773-1830) , participent également à la création
d'un répertoire civique.
II.
- L'ART DRAMATIQUE
En celte époque de transition -charnière du classi·
cisme et du romantisme -l'art dramatique connait un
développ ement sans précéde nt.
De nombreuses salles de
théâtre ouvrent leurs portes à Paris (une soixantaine)
représentant des .
œuvres de circonstance sans grande
origi nalité.
Cependant des jeunes musiciens de valeur
se tournent volontiers vers l'opéra-comique qui supp lante
peu à peu l'opéra.
L'un des premiers, MÉHUL (1763-1817) donne une
impulsion nouvelle à la musique dramatique.
Euphrosine
et Coradin (1790), Stratonice (1792), Le Jeune Henry (1797)
contiennent quelques pages d'une vigueur peu commune
et d'un accent tout personnel.
Avec Joseph, opéra·
comique en trois actes (1807) -son chef-d'œuvre -il
atteint à une perfection de style, à une noblesse d'expres.
sion qui font souvent songer à Gluck.
Deux recueils
de sonates pour le piano-fo rte, quatre symphonies,
de nombreuses romances attestent la souplesse et la
variété de son inspiration et son goût pour les recherches
instrumentales.
Italien de naissance, naturalisé français, CHERUBINI
(1700-1842), fixé à Paris depuis 1788, devient directeur
du Conservatoire (1821), et remplit également depuis 1815
les fonctions de surintendant de la musique du Roi.
Ses œuvres religieuses (Requiem, 1816) et dramatiques
(Lod oiska, 1791; Médée , 1797 ; Le Porteur d'Eau, 1:800),
( 87).
»
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