Devoir de Philosophie

LA MUSIQUE DE LA RENAISSANCE

Publié le 30/01/2019

Extrait du document

Cette recherche d’un genre nouveau sera poussée à l’extrême par Carlo Gesualdo (1560-1613), prince de Venosa. Ses madrigaux sont composés sur des textes courts, pour la plupart de poètes anonymes, exception faite du Tasse, qui comptait parmi ses amis, et de Guari-ni. Il y est question essentiellement de l’amour et de ses souffrances.

 

La nature tourmentée et mélancolique du prince se reflète dans ses compositions où les nombreuses dissonances traduisent, selon les Anciens, l’inquiétude et les émotions les plus fortes de l’esprit humain. L’écriture aux rythmes soudain brisés, aux fluctuations parfois déconcertantes, accroît l’intensité dramatique du texte et préfigure les formes lyriques du xvne siècle qui aboutiront au grand opéra baroque mis au point par l’Italien Monteverdi.

Scala Salmer

L’essor de la musique instrumentale

 

Au Moyen Âge, la musique instrumentale se confondait presque entièrement avec la musique vocale. Le développement de la facture instrumentale et surtout l’apparition de l’imprimerie musicale la dégagent peu à peu de son rôle d’accompagnement et lui permettent d’accéder à une autonomie nouvelle. Un goût de plus en plus profond se manifeste pour les ensembles qui mêlent les sonorités des flûtes, des hautbois, des trompettes, des violes et des violons.

 

Cet art nouveau allait aboutir au style concertant et à la naissance de l’orchestre. Par ailleurs, l’instrumentiste se perfectionne, découvre le trille (alternance rapide entre deux notes proches), et devient un véritable virtuose. Enfin, l’art de la variation, qui se développe sur des chansons populaires et des airs de danse, allait donner une prodigieuse impulsion aux compositeurs pour clavecin et orgue, instruments qui auront un rôle central à l’époque baroque.

« •/ PARTHE N 1 A; OR M A Y D E N-H E A D of the firft Muficke thac ever was printedforthe VI R o 1 N" L L �.

COMPOSED By threefamous Mall:ers: Wi/Jidm ByrJ, D'.

Jobn'BufJ, .

and Or1411ào Gibb••r,Oontlomoa ofhio Majdiios Chappe!/.

i Parthénia, publié à Londres en 1612, A rassemble les premières pièces qui aient été écrites pour le virginal.

Ces pièces sont les meilleurs morceaux écrits par la première grande école de compositeurs pour cet instrument à clavier.

de cour se multiplient.

Les chansons descriptives de Clément Janequin deviennent célèbres, telles La guerre, illustrant la bataille de Marignan (1515) ·avec imitation du bruit des sabots des chevaux et du cliquetis des armes, Le chant des oiseaux et Les cris de Paris, où l'on chante «Fbys vers' Mes belles lestues, mes beau/x ci botz 1 » (Pois verts! Mes belles laitues, mes beaux oignons!).

D'un style alerte, elles connaissent un grand succès.

Lorsque la cour de Bourgogne s'impose comme nouveau centre politique et culturel, 'c'est la chanson franco-flamande de Roland de Lassus qui prend la relève.

Ces œuvres arrangées pour le luth et les instruments à clavier, ainsi que les danses qui en sont tirées, jouissent d'une très grande vogue dans toutes les cours d'Europe.

Renouer avec la musique grecque antique Si, durant le XV" siècle, l'Italie subit l'influence des maîtres français et flamands, les premières tra­ ductions des œuvres de Platon et de La poétique .....

Clavecin construit au xvf siècle, avec un seul jeu comportant quatre octaves.

Il fut fabriqué à Venise, dans l'atelier de Giovanni Buffo, l'un des plus fameux facteurs de la Renaissance.

Petit orgue .....

du xvf siècle à un clavier, dont le son est produit grâce à une soufflerie qui se trouve au-dessous des tuyaux et qui est actionnée avec un pédalier.

d'Aristote vont donner naissance à un genre nou­ veau: le madrigal du xvie siècle.

Pour les Grecs, la musique avait le pouvoir d'émouvoir l'esprit de l'homme et d'influencer son comportement.

Compositeurs et musiciens de la Renaissance tentent à leur tour de retrouver l'essence et la splendeur de cette musique de l'Antiquité.

Ils ont ainsi pour objectif d'agir sur les âmes, de « muovere gli affetti » (c'est-à-dire de susciter les passions), en écrivant des pièces qui marquent une étroite union de la musique au texte: les madrigaux.

Ils sont écrits sur des poèmes de fac­ ture libre et ces compositeurs cherchent à don­ ner une parfaite adaptation de la musique au sens et à l'accentuation de la parole.

Cette recherche d'un genre nouveau sera poussée à l'extrême par Carlo Gesual do (1560-1613), prince de Venosa.

Ses madrigaux sont composés sur des textes courts, pour la plupart de poètes anonymes, exception faite du Tasse, qui comptait parmi ses amis, et de Guari­ ni.

Il y est question essentiellement de l'amour et de ses souffrances.

La nature tourmentée et mélancolique du prince se reflète dans ses compositions où les nombreuses dissonances traduisent, selon les Anciens, l'inquiétude et les émotions les plus fortes de l'esprit humain.

L'écriture aux rythmes soudain brisés, aux fluctuations ·parfoi s dé­ concertantes, accroît l'intensité dramatique du texte et préfigure les formes lyriques du xvue siècle qui aboutiront au grand opéra baroque mis au point par l'Italien Monteverdi.

L'essor de la musique instrumentale Au Moyen Âge, la musique instrumentale se confondait presque entièrement avec la musique vocale.

Le développement de la facture instru­ mentale et surtout l'apparition de l'imprimerie musicale la dégagent peu à peu de son rôle d'ac­ compagnement et lui permettent d'accéder à une autonomie nouvelle.

Un goût de plus en plus pro­ fond se manifeste pour les ensembles qui mêlent les sonorités des flûtes, des hautbois, des trom­ pettes, des violes et des violons.

Cet art nouveau allait aboutir au style concer­ tant et à la naissance de l'orchestre.

Par ailleurs, l'instrumentiste se perfectionne, découvre le trille (alternance rapide entre deux notes proches), et devient un véritable virtuose.

Enfin, l'art de la variation, qui se développe sur des chansons populaires et des airs de danse, allait donner une prodigieuse impulsion aux compositeurs pour clavecin et orgue, instruments qui auront un rôle central à l'époque baroque.

' L'Ouïe (détail}, par le peintre flamand Brueghel le Jeune (1564-1638).

On y voit figurés les instruments favoris de la fin du xvf siècle: clavecin, tambour, basse, luth, violon, flûte, cornet, trompette, cromorne.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles