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La musique baroque (Histoire de la musique)

Publié le 15/11/2018

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histoire

VIOLES ET VIOLONS

Les violes appartiennent à la famille des instruments à cordes frottées qui sont en usage à la Renaissance et pendant l'ère baroque. Elles se distinguent des violons par leurs formes, le nombre de leurs cordes (six), leurs accords et la présence de frettes sur le manche.

Cette famille comprend trois instruments différents, afin de couvrir toute la tessiture du grave à l'aigu : la basse de viole, la viole ténor et la soprano ou dessus de viole.

Toutes se tiennent verticalement sur les genoux pour la plus petite, entre les genoux pour la plus grande.

Les violons. Au xvi' siècle, toujours en Italie, apparaissent les viole da braccio (violes de bras) à quatre cordes, qui se tiennent sous le menton. Leur forme s'est fixée dans la première moitié du siècle, sous l'impulsion de luthiers de Crémone, notamment Nicolo Amati et Antonio Stradivari, dit Stradivarius.

ENTRE RENAISSANCE ET CLASSICISME

 

Le baroque est un style artistique postérieur à la Renaissance dont les manifestations les plus affirmées se sont présentées en Italie au xviie siècle avant de se diffuser dans le reste de l'Europe. Art d'imagination, d'invention, de somptuosité, de contrastes, le baroque se distingue de la recherche d'équilibre et d'harmonie qui forme l'idéal dassique. Il n'est pas aisé de délimiter les frontières de la musique baroque, entre les styles de la Renaissance tardive (fin xvie siècle) et de l'époque rococo (xviie siède), tous deux à la fois proches du baroque et différents de lui. On désigne couramment aujourd'hui sous le terme de « baroque » la musique européenne qui commence à l'extrême fin du xvie siède avec Monteverdi et meurt au milieu du xviii' siècle avec Jean-Sébastien Bach.

UNE RÉVOLUTION STYLISTIQUE

De nouvelles rraiwiies

La Renaissance introduit une pratique musicale applicable au style en vigueur, le style anden (stile ontico) - c'est-à-dire polyphonique -, quelle que soit la destination de l'œuvre musicale, profane et religieuse.

Le baroque, quant à lui, propose trois pratiques musicales - musique d'église, musique de chambre, musique de théâtre - qui se déclinent selon deux styles : le style ancien et le style nouveau (stile moderno) - lié à la monodie (une seule voix) accompagnée.

Au xviie siècle, les compositeurs développent l'idée que l'origine de leurs œuvres dépasse le seul souci de représentation musicale : c'est l'incarnation d'un « état d'être ».

L'ORIGINE DU MOT « BAROQUE »

On s'accorde à trouver l'origine du mot « baroque » dans le mot portugais borroco, qui désigne la perle irrégulière dans la langue technique de la joaillerie au xvie siècle.

Les dictionnaires français (Furetière, 1690 ; Académie française, 1718) l'accueille avec ce sens ainsi que dans celui, figuré, d'« étrange », voire de « choquant ».

Dans le supplément de (Encyclopédie de 1776, Jean-Jacques Rousseau définit la musique baroque comme celle « dont l'harmonie est confuse, chargée de modulations et de dissonances ».

Mais jamais les artistes qui ont adopté ce style ne l'ont qualifiée de baroque ; ils ont même ignoré, pour la plupart, le mot et le sens qu’on lui prête aujourd'hui.

En Italie

 

L’Italie ne se contente pas d'apporter l'opéra à l'Europe. Grâce à ses compositeurs, le violon supplante progressivement les violes et relègue les claviers (clavecin et orgue) au second plan. La plupart des premières pièces composées pour violons adoptent des titres et des formes libres et variées : sonata, capriccio, sinfonia, concerto.

On doit à Giuseppe Torelli et à Arcangelo Corelli la fixation du genre du concerto et, surtout, la prééminence d'un soliste ou d'un groupe à l'intérieur d'un ensemble. Arcangelo Corelli (1653-1713) représente le classicisme du baroque, par son équilibre et sa modération, son goût pour la rigidité (harmonique instrumentale formelle).

histoire

« LA MUSIQUE INSTRUMENTALE EN ITALIE • L'Italie ne se contente pas d'apporter l'opéra à l'Europe.

Grâce à ses compositeurs, le violon suP,plante progressivement les violes et relègue les claviers (clavecin et orgue) au second plan.

La plupart des premières pièces composées pour violons adoptent des titres et des formes libres et variées : sonata, capriccio, sinfonia, concerto.

• On doit à Giuseppe Torelli et à Arcangelo Corelli la fixation du genre du concerto et, surtout, la prééminence d'un soliste lpermestra (1727), d'oratorios dont Juditha triumphans (1716), Vivaldi est rapidement oublié à sa mort puis redécouvert au xx• siècle.

Ses quatre concertos pour violons intitulés les Quatre Saisons demeurent les plus célèbres de ses 475 concertos.

• Domenico Scarlatti (1685-1757) est isolé à la cour du roi Philippe V d'Espagne, où il ne donne pas de concert public.

Il reste à l'écart de la vie musicale de son temps et de l'évolution des styles musicaux.

Cela explique qu'il ne se soit pas consacré au violon, alors instrument roi, mais exclusivement au clavecin.

Son œuvre est constituée de 555 sonates ou d'un groupe pour clavecin, pièces brèves à l'intérieur et finement travaillées coloré.

D'une rapidité et d'une prolixité légendaires, il publie un recueil de douze cancerti, /'Estro armonico (1711 ), qui est la publication musicale la plus importante de la première moitié du XVlll' siècle.

Auteur de 700 œuvres instrumentales répertoriées, d'une cinquantaine d'opéras dont l'Orlando furioso, Filippo Re di Macedonia (1721 ), LA SONAn • Le terme sanata apparaît vers 1600 en Italie, pour distinguer, dans une œuvre, l'instrumental (sonata) du cha nté (contata).

• L'apparition conjointe du violon et de la basse continue stimule un nouveau répertoire qui les associe : le violon est accompagné par une basse de viole et un instrument à clavier qui assurent le remplissage harmonique.

• Les premières sonates sont constituées de brefs mouvements contrastés et enchaînés.

Le genre se transforme, toujours en Italie, vers 1670-1700, sous l'influence de Tommaso Vitali (1663-1745) et surtout de Arcangelo Corelli (1653-1713), violoniste virtuose.

Dans ses sonate da chiesa (sonates d'église), ce dernier fixe la succession de quatre mouvements lent-vif-lent-vif.

• En Allemagne, Heinrich von Biber (1644-1704), grand violoniste, utilise une écriture virtuose (nouvelles techniques d'archet, doubles cordes) pour des Sonates du Rosaire de Marie (1675), méditations musicales sur des scènes bibliques.

• Vers 1720, la formation instrumentale se diversifie : Haendel et Bach introduisent la flûte et le hautbois, les Français initient des formations variables, D.

Scarlatti utilise le clavecin seul (v.

1735-1757).

Le clavecin, bientôt remplacé par le pianoforte, devient l'instrument principal de la sonate.

EN ALLEMACNE • Dietrich Buxtehude (1637-1707) est le plus important organiste et compositeur allemand avant Bach.

Son œuvre, principalement pour orgue (environ 85 pièces), présente une grande richesse expressive en raison des harmonisations particularisées pour chaque mélodie.

• Johann Jakob Froberger (1616-1667) compose une œuvre exclusivement destinée au clavecin.

• L'organiste Johann Pachelbel (1653-1706), auteur d'un célèbre canon, reste attaché aux chorals et aux fugues de son instrument.

• Compositeur et violoniste, Georg Muffat (1645-1704) contribue à la propagation d'un style qui deviendra bientôt le style classique.

les plus utilisés entre le xv• et la fin du XVlll' siècle.

Ses cordes sont doubles pour off rir plus de puissance.

• Avec son recueil /a Rhétorique des dieux (v.

1652), Denis Gaultier (1597-1672) s'affirme comme le maitre français du luth.

• L'écriture pour clavecin français vient en grande partie du répertoire du luth.

Le genre principal du répertoire de clavecin est la suite, illustrée par Jacques Champion de Charbonnières, Louis Marchand, Élizabeth Jacquet de la Guerre, Jean-François Dandrieu et Louis Couperin.

• Neveu de ce dernier, François Couperin (1668-1733), parmi une œuvre instrumentale très vaste qui comprend aussi des pièces de viole, publie 233 pièces pour clavecin, distribuées en 27 ordres.

Il tente une fusion des goûts français et italien, mélangeant des pièces de caractère (guerrières, pastorales), des portraits et des danses d'une écriture fine et richement ornée.

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