Devoir de Philosophie

La mosquée-madrasa du sultan Hassan

Publié le 01/01/2015

Extrait du document

Bien qu'il n'ait pas joué un rôle important sur le plan politique, le sultan Hassan a légué au Caire un des fleurons de l'ar-chitecture islamique, édi-fié entre 1356 et 1361. ¼uvre puissante par ses volumes et l'articulation de ses espaces, austère par la couleur de sa pierre incrustée d'une poussière six fois cente-naire, il faut l'aborder sans parti pris et oublier les surfaces colorées des mosquées iraniennes ou turques pour admirer la fabuleuse maîtrise de ses masses.L'iwan est une vaste pièce voûtée dont un côté est complètement ouvert sur l'extérieur. Son origine remonte à l'Iran parthe et, à l'arrivée des conquérants arabes en Mésopotamie, Ctésiphon, une des capitales sassanides, en offrait un magnifique exemple, qui subsiste encore. L'iwan a été repris dans l'architecture islamique, notamment en Iran où l'on s'est plu, surtout à partir des XI' et XIIe siècles, à en disposer quatre autour d'une cour, d'où le plan en croix. Selon le voeu du sultan Hassan, l'iwan du sud-est, orienté vers La Mecqe, devait surpasser par ses dimensions celui de Ctésiphon. L'architecte y est parvenu, moyennant une dépense considérable en bois pour les cintres (autant que pour la construction d'une mosquée, dit-on). Cet iwan reste le plus vaste du monde islamique.

« mené à bien, ses jambages auraient même été prolon ­ gés par deux minarets selon une conception inspirée de !'Anatolie contemporaine.

Cette accentuation des verti ­ cales n'est que l'aboutisse­ ment d'une tendance carac­ tér istique de l'architecture cairote .

Si la partie supérieure des fa­ çade s est soulign ée par une belle corniche de muqarnas, unique dans la capitale égyp ­ tienne, le décor extérieur se concentre surtout sur le mau­ solée et le portail, judicieuse­ ment placé en biais.

Au cœur du bâtiment A l'intérieur, après un très haut vestibule à coupole et un savant cheminement dans le clair-obscur entre di­ vers corps de bâtiments, on accède à une grande cour bordée de quatre iwan .

Celui du sud -est fait office de salle de prière : son mur de qibla est richement orné de mar­ bres polychromes, tandis qu'un bandeau de stuc dé­ ploie sur les trois murs des inscriptions coraniques selon l'art consommé des grands calligraphes et enlumineurs- du XIV • siècle .

Mais les im­ menses chandeliers inc rustés d'argent et les superbes lam­ pes en verre émaillé et doré (il y en avait deux cents !) manquent aujourd'hui au décor .

Derrière le mur de qibla se trouve le mausolée prévu par le fondateur .

Cette localisa­ tion exceptionnelle est inad ­ missible pour certains musul­ mans, qui se refusent à y prier : en se tournant vers La Mecque, n'est- ce pas d'abord le tombeau d'un simple mor­ tel qu'ils rencontreraient sur leur « chemin de prière »? Le corps du sultan a d isparu L e mausolée, largement ouvert sur la rue, impres­ sionne par l'ampleur de sa coupole, le foisonnement des stalactites ornant la zone de transition et la richesse de ses lambris de marbre .

Directe­ ment placé sous la coupole, le cénotaphe est visible à tra­ vers de magnifiques moucha-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles