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LA MORT DE SARDANAPALE de Delacroix

Publié le 14/09/2014

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delacroix
Au Salon de 1827, qui ouvre ses portes en novembre, Delacroix expose treize peintures. La Mort de Sardanapale, terminée tardivement, n'y apparaît qu'en février 1828: par le scandale qu'elle suscite, elle réussit à éclipser l'intérêt des autres tableaux de l'artiste.
Vendue par Delacroix lui-même seulement en 1846, la peinture a appartenu à différents propriétaires avant d'entrer en 1921 au Louvre, où elle est conservée aujourd'hui.
L'oeuvre, exécutée à l'huile sur toile, mesurant 395 cm de hauteur sur 495 cm de largeur, a fait l'objet d'une restauration du vivant même de l'artiste, qui note en 1849, à la mort du premier acquéreur, son «état déplorable« : «la toile déten­due, la couture du bas fendue dans toute sa longueur et retenue çà et là par des points de couture«.

delacroix

« se voit , en effet, privé pour plusieurs années de commandes officielles et cet ostracisme le peine.

Il apparaît ainsi qu'avec Sardanapale meurt un peu du romantisme de Delacroix .

Ce tableau •fut comme ma retraite de Moscou, si l'on peut compa rer les petites choses aux grandes •, dira-t-il plus tard.

Certaines œuvres, comme l'étonnante esquisse de la Chasse aux lions de 1854 (musée d'Orsay), conservent le rythme fougueux du tableau de 1828 , mais la plupart évoluent vers un style apaisé.

Le voyage au Maroc de 1832 , découvrant à 1' artiste l' Orient au quotidien , assagit le rêve exotique.

Sardanapale reste ainsi une création unique et flamboyante dans l'œuvre du peintre.

Certains, pourtant , dès 1828, avaient su déceler le génie qui s 'exprime dans cette violence déses­ pérée.

•Ce bel ouvrage, écrivait Victor Hugo, n 'a point eu de succès près des bourgeois de Paris : sifflets des sots sont fanfares de gloire.,, Eugène Delacroix Né à Charenton, près de Pa ri s, en 1798 , Delacroix fréquente l'atelier de Guérin (1815 ) et reçoit l'influ ence des tendanc es nouvelles lor s de rencontres déci­ sives avec le pe intre angla is Bonington et avec Géricault .

Ses débuts au Salon de 1822 avec la Barque de Dante (musée du Louvre ) sont brillants.

Les années suivantes placent l'artiste à la tê te du mouv ement romantique en peinture dont la Mort de Sardanapale est le paroxy sme contesté.

Évoluant ensuite vers plus de classicisme, il t raite de sujets histo­ riques ou littéraires (/a Bataille de Na ncy, 1831 , mu sée de Nancy ; !'A ssassinat de l'évêqu e de Liège , 1831 , musée du Louvre), s'intéressant excep tionnellement aux événements de son temps (/a Liberté gu idant le peup le, 1 830 , Louvre ).

Un voyage au Maroc , en 1832 , enrichit son goût déjà sensible pour l'orientalisme (Fem mes d 'A lger, 1834, Louvre) et rajeunit la cul ­ ture classique du peintre qui n'i ra jamais en Italie.

La décora tion monumentale occupe largement la seconde partie de sa vie et la chapelle des Saints-Anges de l'église Saint-Sulpice à Par is (1850- 1861 ) peut apparaître comme une sorte de testament spirituel.

Il meurt à Paris , en pleine gloire , en 1863 .. »

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