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LA MORT DE MARAT de DAVID

Publié le 04/08/2012

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marat

L'hommage de David à l'homme qu'il admirait et qu'il estimait est des plus dépouillés. Un poignard ensanglanté gît à terre. La plume d'oie encore à la main, le corps est renversé, la tête inclinée. À MARAT, DAVID L'AN DEUX, proclame une inscription sur l'écritoire sommaire posée près de la baignoire où le révolutionnaire a trouvé la mort.

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« LA MORT DE MARAT 1793 Peintre français Anal yse ...., L'hommage de David à l'homme qu'il admirait et qu'il estimait est des plus dépouillés .

Un poignard ensanglanté gît à terre.

La plume d'oie encore à la main, le corps est renversé, la tête inclinée.

À MARAT , DAVID L'AN DEUX, proclame une inscription sur l'écritoire sommaire posée près de la baignoire où le révolutionnaire a trouvé la mort.

Des feuilles de papier, une plume d'oie et l'encrier où Marat a trempé sa plume un instant plus tôt, indiquent qu'il était au travail lorsque Charlotte Corday entra dans la pièce.

La main gauche tient encore la lettre qui a permis à l 'assassin d'approcher ·le héros : Charlotte Cor­ day y implore le citoyen Marat de la recevoir ; « Il suffit que je sois bien malheureuse pour avoir droit à votre bienveillance ...

» Le visage ingrat de Marat est presque serein, laissant penser qu 'il n'a pas eu le temps de comprendre que la jeune femme profiterait de son impossibilité de se défendre pour le tuer.

Le bras inerte est tombé à terre ; le sang a maculé la lettre ainsi que le drap blanc devenu linceul.

L'eau chaude, où Marat devait passer plusieurs heures pour soigner une maladie de peau contractée dans les lieux malsains où il avait dû se cacher, est teintée de rouge elle aussi.

Surpris dans son intimité, trahi par sa générosité , Marat devient un martyr de la Révolution française.

Son XVIIf.xne siècles Hu ile s ur toile 162 x 128 cm attitude rappelle celle du Christ des tradition­ nelles Dépositions et la blessure au côté renforce cette analogie.

Mais on pense aussi aux héros de l'antiquité, aux philosophes grecs c omme Caton ou Sénèque.

L'austérité de la chambre vide et silencieuse où le héros a trouvé la mort évoque le dépouillement prôné par les stoïciens.

L'œuvre C C'e st Guiraud , porte -parole de la section du Contrat sociill à la Convention , qui commanda cette toile à David le 14 juillet 1793 .

Le 14 octobre de la même année, le peintre annonce qu 'il a fini son œuvre et qu'il souhaite l'offrir à la Convention.

Le 14 novembre, La Mort de Marat est placée dans la salle de l'Assemblée où elle est le pendant du Le Pelletier réalisé aussi par David.

Le 9 février 1795 , les tableaux sont enl evé s d e la sall e et rendus le 27 octobre à l'artiste, qui en avait fait la demande.

Quand le peintre est exilé à Bruxelles , les deux toiles deviennent la possession d'Antoine Gros.

Ses descendants les vendent en 1835.

Rachetée en 1860 par la baronne Meunier et" Eugène David, La Mort de Marat est offerte en 1893 par ses héritiers au musée de Bruxelles.

L' assassinat de Jean-Pau l M arat + Quand il fut assassiné, Jean-Paul Marat, né en Suisse en 1743, était, au sein de la Convention, le chef de file de la Montagne et poursuivait les Girondjns qu'il avait soutenus précéde!Jllllent.

Lors des débats qui se tinrent du 31 mai au 2 juin , l'influence de Marat accéléra la chute de ses anciens compagnons qui l'accusèrent de trahison.

Charlotte Corday, le jugeant responsable de la défaite des Girondins, réussit à se faire recevoir par Marat le 13 juillet 1793 en lui présentant une lettre où elle disait avoir des informations sur les mouvements contre-révolutionnaires.

Marat accepta de recevoir l'après-midi même celle qui allait le tuer.

Du même peintr e : PICTO 595 à 604 Photo mus ées roya ux des Bea ux-Art s, B ruxe lles.

«:> Nard ini Edit o re.

1992.

VPC Larousse- Laffont pour t'édition française, 1992 .

14-22. »

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