LA MORT DE BARA de Louis DAVID

« LA MORT DE BARA 17 94 Peintre français Huile sur toile 119 x 156 cm r----- ------------------------------ Analyse ..., David a représenté le corps gracile du jeune Joseph Bara, mort à treize ans au cours d'un affrontement à Jallais le 17 décembre 1793 et abandonné à terre.

À gauche, l'étendard tout juste esquissé est une dernière évocation des soldats qui s'éloignent.

Le jeune garçon serre contre son cœur une lettre, allusion probable à son destin si l'on compare cette œuvre à La Mort de Marat (musée des Beaux-Art s, Bruxelle s).

L'adoption de la monochromie est audacieuse et place le jeune héros dans un espace intemporel ; un effet renforcé par le choix de représenter l'enfant immédiatement après qu'il a reçu le coup fatal.

David fut un des chantres officiels de la Révolution et plusieurs tableaux lui furent commandés par les autorités révolutionnaires.

La Convention avait décidé de faire du jeune Bara un héros martyr de la cause révolutionnaire.

Le 28 décembre 1793, elle décida de commander le tableau à David, et Rob esp ierre demanda pour l'enfant les honneurs du Panthéon en pré sentant sa mort sous un jour hé roïque : entouré de brigands qui le menaçaient de mort et lui demandaient de crier Vive le roi! Bara serait mort en criant Vive la Répub liqu e ! Vertueux, Jo sep h Bara subvenait aux besoins de sa mère et il présentait donc les qualités requise s pour devenir une figure emblématique de la Révolutio n, pure, vertueu se, héroïq ue et victime de la vindicte contre-révolutionnaire vendéenne.

L'œuvre C C'est la Convention, dont l'artiste était mem­ bre, qui commanda ce tableau à David le 28 décembre 1793.

Le tableau resta inachevé et se trouvait probablement toujours dans l'atelie r de David au Louvre en 1805, date à laquelle il fut transféré à l'atelier de Cluny.

À partir de 1816-1820, on le retrouve chez le peintre Gros.

En 1826 , la toile est vendue au comte de Pourtalès et entre ensuite dans la collection du peintre Horac e Vernet qui la donne au musée Calvet en 1846.

La fête de la Révolution en 1793 + Dès le début de la R évolution , David fut chargé d'organiser la mise en scène des cérémo­ rïje's publiques.

La première grande fête fut organisée le 10 août 1793.

Le programme pré­ voyait l 'o uverture de la journée place de la Bastille , où l'ar tiste avait installé une grande fontaine dite « Fontaine de la Régénération » où l'eau, destinée à régénérer les représentants des divers départements, jaillissait des seins d'une statue féminine.

Des chants célébrant la Révolu­ tion accompagnaient les manifestations.

Le cor­ tège du Peuple Souverain , accompagné de chars, défilait dans les rues parisiennes jusqu 'à un arc triomphal d'insp iration antique.

La procession gagnait ensuite l'ancienne place Royale rebapti­ sée place de la R évol ution où Louis XVI avait été décapité.

David avait fait abattre la statue équestre du souverain et l'avait fait remp lace r par une allégorie de la Liberté.

Après quoi l'on atteig nait la place des Invalides où une grande statue d'Hercule menaçant une sirène de sa massue, symbolisa it le féodalisme vaincu.

Tard dans la soirée, le cortège du Peuple Souverain atteignait le Champ-de-Mars.

Du même peintre : PICTO 595 à 604 Photo R.M.N ..

·Par is ~ Nardini Editore, 1992.

VPC Larousse -L affont pour l' édition française .

1992 .

11·22. »