LA Mode de 1950 à 1959 : Histoire
Publié le 13/12/2018
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LA
Mode
Réveil en fanfare de la mode dès 1947. Alors que l’Europe tente de se remettre des tourments de la guerre, la laideur se vend mal. Les responsables de l’industrie textile découvrent, venant de Californie, une mode simple, confortable, plus esthétique. En quelques mois, les industriels français l’adoptent, mettent sur le marché des modèles sans retouche à des prix abordables. Les couturiers, sans perdre de temps, réagissent, ils ne veulent pas paraître démodés. Jacques Fath, Christobal Balenciaga, Jean Patou, Nina Ricci avec Christian Dior comme chef de file font à, leur manière, la révolution de la mode. Ils imposent le «new look», un chic sophistiqué.
C’est immédiatement un raz de marée. Les femmes adoptent la nouvelle silhouette: taille cintrée, hanches arrondies, poitrine mise en valeur; le nouveau style: épaules élargies, plus masculines, accentuées par des épaulettes, jupe à plis, avec des drapés, veste serrée, moulante, ourlet au mollet pour affiner, allonger le corps. On utilise le nylon empesé, le tulle, l’organza pour réaliser les robes «corolles». Il faut vingt mètres de tissu (trois kilos!) pour une robe new look chez Christian Dior. Les coloris sont ternes, noir et blanc, bleu marine et blanc, pied-de-poule, égayés de cols, de manchettes, jabots en piqué blanc ou organza.
Bettina, 85 centimètres de tour de poitrine, 55 de tour de taille et 86 de tour de hanche, est le mannequin vedette des années cinquante. C’est elle qui symbolise la silhouette de la femme new look.
«
LA
MODE.
Jeunes filles à Sailli· Trope>.
Brigitte Bardot, à la fin des
année cinquante, met à la mode le vichy à carreaux, qui fera fureur.
Les robes sont toujours très larges, bordées de ruches et de bandes de
broderie de coton.
Les jeunes les portent avec des ballerines (chaus
sures plates ou chaussons de danse) ou des «queenies» (talons aiguille
bas); leurs cheveux, longs, sont coiffés en queue de cheval.
Mais la mode ne fait pas la loi.
Au lycée, au bureau.
elle
n'est pas acceptée; les jeune� porteront donc leur mode à d'autres
heures ...
l'heure des loisirs.
A la fin des années cinquante, les vête
ments de loisirs sont considérés comme un luxe, et pour celles qui ont
encore à l'esprit la pénurie des années de guerre, pas de gaspillage.
Hors des heures de travail, des sorties familiales, des obligations, elles
portent à la maison des vêtements usagés, qu'il «faut finir».
Aux États-Unis, en Californie, la mode jeune de la rue et la
mode loisirs ne font plus qu'un; les jeunes Françaises suivent le mou
vement, elles imposent le pantalon qui s'arrête au-dessous du genou
(mi-corsaire-mi-bermuda), le pantalon droit qui descend jusqu'aux
chevilles et, avec la pratique du ski, c'est l'apparition dans la rue du
pantalon en stretch moulant.
Toute jeune fille qui se veut à la mode en
possède un dans sa garde-robe, qu'elle porte avec un pull à col roulé
ou un pull à grand col décollé.
En dix ans, du new look de Christian Dior à la robe corolle
de Brigitte Bardot, la mode devient somme toute pour les femmes un
moyen d'identification qui ne fera que s'accentuer dans les années
soixante..
»
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