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La Madone à l'oeillet de Léonard de Vinci

Publié le 03/07/2012

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La Madone à l'oeillet est une oeuvre de jeunesse de Léonard de Vinci, réalisée lorsqu'il était encore en partie lié à l'atelier d'Andrea del Verrocchio où il avait fait son apprentissage...

« Anal ys e ...., La Madone à l'œillet est une œuvre de jeunesse de Léonard de Vinci, réalisée lorsqu 'il était encore en partie lié à l'atelier d'Andrea del Verrocchio où il avait fait son apprentissage.

On y trouve cependant déjà tous les éléments nova ­ teurs qui caractérisent son style pictural si parti­ culier.

La Madone , richement habillée et coiffée selon le goût florentin de l'époque, évoque cer ­ taines figures de Verrocchio ou de Botticelli.

Mais Vinci ne s'arrête pas à J'apparence exté­ rieure des vêtement s, des drapés et des chevelu­ res ondoyantes, et se plaît à étudier l'état d'esprit de ses personnages.

Le regard qu'échangent la Vierge et l'Enfant , et l'expression des émotions sont mis en valeur par le jeu des gestes qui, chez Vinci, sont la traductjon visible des sentiments.

Nous savons que le peintre s'intéressait particulièrement à l'étude des mouvements du visage et du corps comme expression des inclinations de l'âme.

Cette recherche est encore plus évidente dans une autre œuvre de jeunesse, La Madone Benois (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).

Dans La Madone à l'œillet, l'Enfant Jésus se tourne vers la fleur que lui tend sa mère dans un mouvement des bras et des jambes tout à fait naturel et instinctif ; son corps pivote dans l'espace et dans la lumière et, comme l'ensemble des éléments du tableau, il échappe aux règles d'une perspective géométrique trop rigide.

Les deux figures sont situées dans un intérieur qui laisse apparaître un paysage rocheux au-delà des fenêtres géminées aux minces colonnes.

Le paysage est traité dans une tonalité dorée évoca­ trice de la même luminosité chaude qui baigne l'intérieur de la pièce et les figures, noyant les contours dans un effet de sfumato (modelé vapo­ reux) et assouplissant les lignes des drapés.

11 s'agit d'un des premiers exemples de cette manière de peindre inaugurée par Léonard de Vind.

L'œuv re a La localisation ancienne de cette œuvre, entrée en 1886 à la pinacothèque de Munich par l 'intermédwire de la collection du docteur Haug de Giinzburg, nous est inconnue .

Elle fut aussitôt exposée comme œuvre de la première période florentine de Léonard de Vinci Elle date probable­ ment de la seconde moitié des années 1470, après l'Annonciation de la galerie des Offices et avant l'Adoration des mages conservée elle aussi aux Offices et datée 1481-1482.

La grandeur de Léonard de Vinci selon Vasari + Les aspects novateurs de la peinture de Vinci évoqués ci-dessus avaient déjà été perçus par Vasari dans sa préface à la troisième partie de son histoire de l'art , Le Vzte, parue en 1550.

Il affirmait que Léonard était l'initiateur de la « troisième manière » ou « manière moderne » dans l'évolution de l'histoire de la peinture, parce qu'il avait été au-delà du style sec et précis des maîtres du xve siècle et qu'il avait su allier la perfection du dessin à la faculté d'observer et d'imiter avec finesse les choses de la nature .

Mais surtout, selon le biographe, Léonard de Vinci avait su insuffler à ses figures le rrwuvement et la vie.. »

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