La Guerre , Otto DIX
Publié le 03/11/2013
Extrait du document
«
XX ème
siècle.
Le but du peintre expressionniste est de déformer la réalité pour
provoquer une réaction émotionnelle chez le spectateur.
Les représentations
expressionnistes sont souvent basées sur des visions angoissantes.
Les
expressionnistes ont une vision pessimiste de leur époque, de l’avenir car ils sont
hantés par la Première Guerre Mondiale.
Les couleurs utilisées par les
expressionnistes sont souvent froides et sombres.
Description :
Cette œuvre composée de trois panneaux principaux est appelée triptyque, elle
rappelle la forme des retables de la Renaissance.
Le peintre n'a pas choisie cette
composition par hasard puisqu'elle évoque une œuvre majeure de la Renaissance : Le
retable d'Issenheim de Mathias GRÜNEWALD.
Les éléments iconiques (ce qui est représenté)
Panneau de gauche : des soldats en armes portant sac au dos (il est possible
d'identifier là les armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au
spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans
visage et sans identité, masse aveugle avançant d'un même pas vers le front.
Panneau central : Alors qu'aucun décor n'est représenté dans le panneau de gauche,
l'arrière-plan du panneau central est occupé par la représentation de ruines : restes de
maisons écroulées ou calcinées, paysage désertique au sein duquel aucune trace de
présence humaine ne subsiste, évocation des ravages causés par les bombardements.
Au premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et son inhumanité qui est
évoquée : (en bas à droite) amoncellement de corps déchiquetés et éviscérés
(bombardements) surplombé par un cadavre aux yeux vides, à la bouche ouverte d'où
jaillit un vers et à la peau parsemée de pustules qui évoquent tout à la fois le Christ de
Mathias GRÜNEWALD mais aussi les conditions d'hygiène abominables dans
lesquelles ont vécu les poilus dans les tranchées (maladies, épidémies).
Ce cadavre
tend une main, tentative désespérée d'obtenir de l'aide dans un univers d'où
l'humanité a disparu, son appel à l'aide reste suspendu dans le vide.
Au-dessus de cet
amas de viscères et de corps flotte un squelette embroché sur un résidu d'architecture.
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