La gravure au XVIIe siècle
Publié le 29/11/2011
Extrait du document
Mais le XVIIe siècle, c'est Je temps pour nous du Lorrain Callot, de retour de Rome, de Claude Gelée qui, lui, reste à Rome, de Segers, créateur de la sérigraphie, et surtout de Rembrandt, c'est-àdire des « peintres graveurs «;ils ne travaillent pas pour un public bourgeois (lequel est de plus en
plus intéressé par l'image gravée), ni sur l'invitation
d'un prince, mais pour des connaisseurs, ces amateurs que nous avons vu naître autour de Dürer sous la forme de peintres et d'humanistes, et qui, maintenant, sont des personnes instruites, des ecclésiastiques et des notables.
Jacques Callot (1592-1635)
Callot c'est le mouvement et l'espace. Né dans un monde perturbé en Lorraine, terre restée indépendante et catholique, mais convoitée par ses puissants voisins de l'Est et de l'Ouest. Tout est instabilité, guerre, désastre; l'art de Callot est un témoignage; les images qu'il nous laisse sont des pages d'histoires vraies et crues; il est le témoin de son temps. Né à Nancy en 1592, sa vie sera brève (43 ans) mais féconde (1400 planches).
Son oeuvre constitue un tournant dans l'histoire de la gravure; il précède Rembrandt, et ouvre des voies nouvelles à un art que l'on peut répandre dans un large public.
«
dis que Claude Mellan (1601-1668), virtuose (exé
cutant d'un seul trait à la manière des calligraphes
la tête du Christ), peintre graveur, est l'auteur de
300 gravures, surtout images de piété et vignettes
de livres illustrés.
Le grand illustrateur est Fran
çois Chauveau, célèbre pour son interprétation
des tragédies de Racine, qu'il a Je tort de traiter
comme s'il s'agissait des romans de chevalerie
dont
il est l'illustrateur habituel.
Mais
Je XVII' siècle, c'est Je temps pour nous du
Lorrain Callot, de retour de Rome, de Claude
Gelée qui, lui, reste à Rome, de Segers, créateur de
la sérigraphie, et surtout de Rembrandt, c'est-à
dire des « peintres graveurs »;ils ne travaillent pas
pour un public bourgeois (lequel est de plus en
plus intéressé
par l'image gravée), ni sur l'invita
tion d'un prince, mais pour des connaisseurs, ces
amateurs que nous avons vu naître autour de
Dürer sous la forme de peintres et d'humanistes,
et qui, maintenant, sont des personnes instruites,
des ecclésiastiques et des notables.
Jacques Callot (1592-1635)
Callot c'est le mouvement et J'espace .
Né dans un monde perturbé en Lorraine , terre restée indépendante et catholique, mais convoitée par ses puissants voisins de l'Est et de l'Ouest.
Tout est instabilité, guerre, désastre; l'art de Cal
lot est un témoignage; les images qu'il nous laisse
sont des pages d'histoires vraies et crues;
il est le témoin de son temps .
Né à Nancy en 1592, sa vie sera brève (43 ans) mais féconde (1400 planches).
Son œuvre constitue un tournant dans l'histoire de
la gravure; il précède Rembrandt, et ouvre des
voies nouvelles à un art que l'on peut répandre
dans un large public.
La famille de Callot est aisée ; son père est maî
tre des cérémonies à la cour du Duc de Lorraine;
la vocation de l'enfant est précoce , puisqu'à l'école
il passait son temps à remplir de dessins ses cahiers, et la légende veut qu'à 12 ans il se soit
échappé clandestinement pour suivre une troupe
de bohémiens qui se rendaient à Florence.
Ce fut
son premier contact avec la Toscane qui sera sa
seconde patrie et son révélateur.
Avant d'être
ramené à Nancy
il aura le temps de dessiner chez
un artiste florentin du nom de Castagallina.
A
14 ans il accompagne, et cette fois officielle
ment l'ambassadeur de Lorraine auprès du Pape; il y fait la connaissance de Thomassin, artiste origi
naire de Troyes, établi à Rome, et qui avait une
grande collection de gravures.
Cette
fois· de retour
à Nancy, il entre en apprentissage chez le graveur
bijoutier Demenge Cocq.
La première estampe
connue de Callot est
le portrait du Duc Charles III
(il a
15 ans) .
L'essentiel de sa technique est
déjà en germe dans cette eau-forte (technique qu'il
conservera) : souplesse du dessin ,
graphisme vigoureux, accompagnant la forme, et s'arrêtant à
l'essentiel franc et bien écrit.
Callot part maintenant
pour Rome, un artiste
ne peut manquer à cette règle, mais c'est Florence
qui l'attire, et
le revoici dans la cité des Médicis en 1611.
Les cours de Toscane et de Lorraine entrete
naient des relations étroites, puisque la fille du
Duc de Lorraine, Christine, avait épousé
le grand
Duc de Toscane Ferdinant 1er (mort en 1609).
La
cour des Médicis est fastueuse, elle a attiré toute
une élite d'artistes, de poètes, de savants,
dont Galilée qui vient en 1609 de faire la découverte de
la lunette d'approche, ou longue-vue, et l'on ima
gine avec quelle curiosité Callot dut s'en servir.
Ne faut-il pas voir là l'origine de sa passion pour les lointains où se perdent une infinité de personnages
étonnants de précision ?
Deux grandes tendances se dégagent déjà dans
la production du graveur.
La première correspond
aux demandes officielles; ce sont ces planches évo
quant les fêtes somptueuses données à la cour de
Toscane; tout y est rapporté avec minutie, comme
pour fixer un instant extraordinaire, survivance
des antiques fêtes du cirque, ou bien
ce sont des
scènes de théâtre , ou encore des combats de
galères nous montrant la flotte des Médicis.
L'au
tre face du génie de Callot est plus libre : c'est véri
tablement lui-même qui nous raconte
ce qu'il a vu
dans la campagne toscane; il confie son émotion à de très petites planches d'une densité calculée; les traits modulent la lumière, le réalisme des sujets
est parfois cruel, ce sont les caprices, les figures; où le même personnage se dédouble, l'un modelé,
l'autre simplement au trait , comme transparent.
Parfois la scène décrite déborde sur un cadre tota
lement baroque, survivance du manièrisme italien.
Callot est très sensible au burlesque, et ses person
nages de la '' Commedia dell'arte ..
atteignent le sommet de l'expression comique; le mouvement
est saisi au sommet de son effet, tout est joie, fan
taisie débridée, souvent triviale.
Le grotesque par
fois devient caricatural; ici l'homme du Nord
transplante ses fantasmes sous
le ciel Toscan .
Une place à part pour la Foire de l'Impruneta une des plus grandes gravures connues; on pense à
Bruegel , quelle joie de se perdre dans cette foule
joyeuse et bigarrée ! Cette œuvre lui valut les
louanges de Cosmes II; mais son protecteur meurt
le 28 février 1621.
La situation politique et finan
cière des Médicis se dégrade.
La guerre de Trente
Ans est commencée, et Callot retourne à Nancy en
août 1621.
Il grave encore d'après des dessins
ramenés de Florence, mais bientôt les légendes
accompagnant les gravures ne sont plus écrites en
italien, mais en français.
En
1623, Callot épouse.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LE XVIIe SIÈCLE - LOUIS XIII
- Le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours
- L'Histoire du Roman du XVIIe siècle à nos jours
- La peinture française du xviie siècle (Exposé – Art – Collège/Lycée)
- La peinture française du xviie siècle (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)