LA DAME AUX ÉVENTAILS DE MANET
Publié le 13/07/2012
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LA
DAME AUX ÉVENTAILS
1874
Peintre français �s
iècle
lmpre sionnisme
Huile sur toile 113,5 x 166,5 cm ----------------�-------------------------------------------,
Analyse
....., Laissons-nous séduire par l'atmosphère
ambiguë et fascinante de cette œuvre.
Le modèle
est étendu sur les coussins moelleux d'un sofa et
regarde le peintre, donc le spectateur, avec un
sourire à peine esquissé où l'on peut lire de
l'amusement et même de l'ironie.
Son regard vif
et expressif donne vie à l'œuvre.
Il ne s'agit
pourtant pas d'un portrait psychologique : ici le
décor et l'habillement jouent un rôle important.
La femme est déguisée dans le goût oriental.
Elle
expose -comme par jeu -ses bijoux ainsi qu'un
diadème ; son boléro richement brodé d'or, son
ample jupe noire de gitane et ses babouches
mettent en évidence la pâleur des bras et des
chevilles.
Les dessins du papier peint et des
éventails évoquent le japonisme mis à la mode
sous Napoléon III et dont Manet a su tirer parti
dans de nombreuses œuvres.
Les témoignages de l'époque disent que Manet
fit poser son modèle à plusieurs reprises.
Pour
tant cette œuvre est peinte avec une rapidité et
un souffle étonnants : les touches de couleur sont
nettes et _d écidées , presque hachées.
L'ensemble est
dominé par le sourire calme du modèle dont
le visage émerge de la pénombre, éclairé par une
lumière directe.
Une fois encore, Manet a fondé
sa composition sur les contrastes : la peau si pâle
et les cheveux sombres, les vêtements noirs et le
sofa clair.
L'œuvre
C Le tableau signé MANET fut peint en janvier
187 4.
À la mort de l'artiste, il se trouvait encore dans
son atelier.
La toile fut acquise en 1884 à la vente
Manet par Jacob, puis elle entra dans la collection
d' Eugène Manet qui la légua à sa fille Julie.
Elle
entra ensuite dans la collection de M.
et
Mme Rouart qui la léguèrent au Louvre en 1930.
Elle entra au Jeu de Paume en 1947 avant de figurer
au musée d'Orsay depuis son ouverture en 1986.
Nina élève de Manet
+ La dame aux éventails est en réalité Marie
Anne Galliard, dite « Nina » (1844-1884 ), figure
célèbre dans les cercles intellectuels d'alors.
Pia
niste et amie des impressionnistes, elle tenait un
salon rue des Moines où elle vivait séparée de
son mari, Hector Callias, critique d'art et édito
rialiste au Figaro.
Manet rencontra probable
ment Nina en 1873.
On l'a déjà dit, elle se rendit
à plusieurs reprises dans son atelier pour ce
portrait et nous savons qu'elle y était accompa
gnée de Charles Gros, le journaliste qui, le
15 février, publia dans la Revue du Monde nou
veau une xylographie -reproduisant ce tableau de
Manet -intitulée Une Parisien ne.
La gravure
était accompagnée d'un sonnet inspiré de l'épi
sode, Scène d'atelier.
On peut s'étonner que ce
superbe tableau soit resté dans l'atelier du pein
tre jusqu'à sa mort, sans être jamais vendu.
C'est une lettre d'Hector Callias envoyée à
Manet quand l'œuvre fut terminée qui nous en
donne l'e xp li c a tio n.
Bien que séparé de sa
femme, il craignait que le tableau ne nuît à sa
réputation ; il demanda donc que le portrait ne
fût point exposé ou qu'au moins le nom du
modèle ne fût pas divulgué.
Manet promit que
l' œuvre ne serait pas montrée et tint parole.
Du même peintre : PICTO 737 à 754
Photo Giraudon.
© Nardini Editore, 1993.
VPC Larousse-LaHont pour l'édition française t 993
18-28
---.
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