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LA CRUCIFIXION DE SAINT PIERRE : LE CARAVAGE

Publié le 13/09/2012

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Le Caravage avait proposé une première version de ce sujet qui, comme le rapporte son biographe le Baglione, ne plut pas au commanditaire mais fut acquise par le cardinal Sannesio...

« lA CRUCIFIXION DE SAINT PIERRE 1600-1601 Peintre italien Analyse ~ Le martyre de saint Pierre se déroule dans un espace sombre rendu par des couleurs sour­ des .

Le saint, malgré son âge avancé, conserve un corps énergique et vigoureux.

Dans un effort suprême, il se redresse pour tenter d'arracher sa main clouée au bois.

Les trois bourreaux s'affai­ rent à dresser la Croix dont une extrémité repose sur le sol.

Au premier plan, un des acolytes succombe presque sous le poids.

Il est aidé par un homme vêtu d'une chemise blanche et d'une veste rouge pendant qu'un troisième personnage tire de toutes ses forces sur la corde pour mettre l 'apôtre la tête en bas.

Sur le sol on distingue quelques pierres et la pelle ayant servi à creuser le trou où viendra se planter la Croix ainsi que le manteau bleu dont était vêtu le saint.

Le réalisme exacerbé de l'action s'exprime par la lenteur des gestes des bourreaux et par la lumière qui strie les corps des protagonistes de violentes lueurs, accentuant le côté dramatique de la scène.

XVf.xvne siècles Huile sur toile 230 x 1 75 cm L'œuvre C La Crucifixion de saint Pierre et la Conver­ sion de saint Paul furent commandées, le 24 septembre 1600 , par monseigneur Tiberio Cerasi, trésorier du pape et de la Chambre apostolique, pour sa chapelle à Santa Maria del Popolo .

Le cardinal mourut le 3 mai 1601 et le peintre reçut le solde du paiement par l'intermédiaire de l'hôpital de la Con­ solation, légataire universel de Cerasi.

Le Caravage avait proposé une première version de ce sujet qui, comme le rapport e son biographe le Baglione , ne plut pas au commanditaire mais fut acquise par le cardinal Sannesio.

On peut avoir une idée de cette première Crucifixion de saint Pierre grâce à une toile du musée de l'Ermitage à Saint­ Pét ers bourg et à une autre version conservée à Cologne.

Il existe plusieurs copies de qualité du tableau de Santa Maria del Popolo .

Certaines d'en­ tre elles firent l'admiration de Vélasquez.

Un peintre refusé + Si le Caravage était un peintre réputé, il n'en essuya pas moins, pour certaines œuvres, des refus retentissants de la part du clergé.

C'est ce qu ' il advint pour La Crucifixion de saint Pierre et la Conversion de saint Paul.

Le peintre s'était engagé à effectuer le travail dans un délai de huit mois pour la somme de quatre cents écus.

Les deux premières versions, peintes sur pan­ neaux de cyprès, ne furent pas acceptées et l'artiste exécuta les œuvres définitives sur toile, treize mois après la date limite stipulée par contrat.

On ignore la raison du refus de ces tableaux, mais c'est probableme,nt l'audace de la composition et leur réalisme qui heurtèrent la sensibilité du clergé.

On retrouvera cette attitude quelques années plus tard pour le Saint Matthieu avec l'ange de la chapelle Cantarelli à Saint-Louis-des-Français et pour la Mort de la Vierge, aujourd'hui exposée au musée du Louvre.

Du même peintre : PICTO 293 à 306 Photo Scala , Florence.

© Nardini Editore, 1994 .

VPC Larousse-Laffont pour t'édition française 1994 28-12 ~~::. »

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