LA CHASSE DE DIANE de le Dominiquin

« LA CHASSE DE DIANE Ve rs 1616 -1617 Peintre italien Ana lyse ~ La toi le représente Diane entourée de nom­ breuses nymphes chassant à la lisière d'un bois , dans un paysage idyllique.

La déesse, qui s'est arrê t ée sur une élévation de terrain, domine l'en­ semb le de la scène.

Elle porte en guise de dia­ dème le croissant de lune qui permet de l'identi­ fier, et b randit à bout de bras un arc et un carquois yide, comme pour encourager ses com­ pagnes.

A sa droite , légèrement en retrait, un jeune homme (ou une je u ne fille?) soutie nt un mât auque l sont suspendues des sandales, une couronne et une trompe comme celles qu 'utili­ sent les rabatteurs au cours des battues.

Sur la gauch e, plusieurs nymphes viennent de décocher les flèches que l'on voit dans l'ang le supérieur droit de la composition.

L'une est fichée tout au sommet d'un tronc d'ar b re dépourvu de branches ; une autre a transpercé la tête d'un oiseau qu 'un cordon tenait rattaché au tronc ; la t roisième vient de tra ncher ce cor don.

Un élégant chien de chasse tente de se précipi ter sur la pr~ie, diffici ­ lemen t retenu par une jeune fem me.

A l'invers e, un autre chien contin ue à boire placidement l'eau de la rivière .

Au second plan , deux jeunes fem­ mes rapportent du gibier.

Au loin, deux nymphes à demi nues traverse nt la scène au pas de course ; plus loin encore, à peine vis i b les sur le ciel, deux XVIf siècle École bolonai se Huile sur toile 225 x 320 cm silhouettes semb lent lutter ou danser.

Enfin, deux jeunes gens observent la scène, dissimulés dans les feuillages sombres tout à droite.

L'u n d'entre eux exhorte son compag non à la prudence en tenant son doigt sur ses lèvres.

L'œu vre C Depuis 1617, la toile se trouve dans la collec­ tion Borghèse.

Mis à part le bref intermède où l'œuvre , saisie par Napoléon, fut emmenée à Paris, elle resta en possession de la famille Borghèse.

Selon le récit de Giovanni Battista Passeri, un des historiens les plus autorisés de l'époque, le Domini­ quin avait reçu du cardinal Pietro Aldobrandini la commande d'une toile re p é sentant «Diane et les nymphes jouant ».

Mais , avant que celle-ci ne fût remise à son commanditaire , le cardinal Scipion Borghèse la vit et s'en empara en dépit de la résis ­ tance du peintre bolonais qui fut emprisonné pour quelques jours en punition de son « insolence » .

Le Domini quin et l a famille Aldobrand ini + La commande , par le cardinal Aldobrandini , mandé aux Aldobrandini.

Le peintre ent reprit en de Diane et les nymphes jouant n'est pas un cas 1616 les fresques de la villa Aldobrandini à Fra.

isolé dans la carrière du Dominiquin.

De 1616 à scati; en 1616 -1617 , il peignit pour le même com- 1617, l'artiste entretint d es liens étroits avec cette manditaire L'Assomption de la Vierge , à Sainte- puissante famille romaine.

C'est le jeune Gian Marie du Trastévère.

Il s'établit ensuite à Fano , Battista Agucchi, dont le peilltre bolonai avait séduit par l'offre de 4 000 écus que lui avai t faite réal isé un célèbre portrait, qui l'avait recom- Guido Nolfi pour décorer sa chapelle.

Du même pein t re : PICTO 328 à 330 Photo S cala, Florence.

© Nardini Editore , 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994 .

32·17. »