L’art et l’artisanat de William Morris.
Publié le 12/01/2014
Extrait du document
«
de la vie.
Il fait une petite parenthèse pour dire que le repas est un moment sacré et important
de la vie.
Et donc que produire un bien sans art ni plaisir, c’est comme manger sans appétit ni
plaisir.
Cette joie artistique est naturelle et indispensable, et fait partie de la vie.
William
Morris fait une analyse plus profonde de l’Art appliqués.
Il écarte la peinture et la sculpture
car ils ne sont pas utiles, sauf s’ils font partie d’une architecture.
Le travail le plus abouti est
un bâtiment, car il regroupe tout (ornements, mobiliers...).
L’architecture doit être néanmoins
belle et singulière, car elle serait impossible à décorer.
Certaines demeures peuvent être bien
embelli par sa tradition.
La véritable oeuvre d’art est donc un bâtiment bien construit et bien
décoré.
Et c’est l’union de plusieurs travailleurs qui fait que cet édifice soit un chef d’œuvre.
« C’est notre oeuvre » et non « mon oeuvre ».
Pour l’auteur, l’âge d’or de ce rassemblement
de créateur est le Moyen Âge.
L’homme souhaite cette beauté monumentale, car elle apporte
plaisir à tout le monde.
Morris pense néanmoins que les architectures de son temps régressent.
Des bâtiments laids et éphémères ont était construits à grands nombres.
Les décorer serait
impossible, et les détruite pour les reconstruire serait inutile, car serait pire que ses précédents.
Selon Morris, la tradition en est une des causes.
William Morris va prôner un retour à L’Art
pour tous, au sens de qualité pour tous, par opposition aux systèmes émergents.
Pour lui, l’Art
ou l’artisanat, ces disciplines traditionnelles, sont des alternatives préférables à la Révolution
Industrielle en cours, dans la mesure où celle-ci met en avant la notion de profit, de rentabilité
et de rationalisation économique au détriment de l’esthétique et de la qualité du produit.
D’ailleurs, pour Morris, la distinction entre l'art et l'artisanat, entre la conception et
l'exécution, doit être abolie : tout homme, à son échelle, peut être producteur de beauté, que ce
soit dans la réalisation d'un tableau, d'un vêtement, d'un meuble ; et tout homme a le droit,
dans sa vie quotidienne, d'être entouré de beaux objets.
Le bonheur d’une société se mesure
avec l’art, même dans ses formes les plus simples.
Morris nous montre que dans l’industrie, il
faut penser aux marchandises, et non au profit pour que l’artisan fasse bien son travail.
La
qualité est donc moindre, ce qui est vendu n’est qu’une « pâle copie ».
Les Arts appliqués sont
difficiles à exploiter car ils sont utilisés pour des fins commerciaux.
Le changement radical est
apparue après le Moyen Âge.
C’est-à-dire que la tradition est passé de l’art au commerce,
domaine qui crée du profit individuel alors que cela devrait satisfaire le besoin du public.
Les
acheteurs ne sont pas non plus les mêmes.
Le commerçant vend à des ennemies, alors que
l’artiste échange avec des amis.
Le marchand va aussi avoir recours aux machines, ou du
moins à des hommes qui travailleront sans sentiment.
Morris appelle cela « l’infirmité de la
classe ouvrière ».
Une bonne production serait libre et à petite échelle.
L’artiste est faible car
il a renoncé à travailler en équipe.
Mais « c’est par l’apprentissage des siècles qu’une artiste
naît dans l’atelier du monde ».
L’auteur souligne l’importance du passé.
Pour progresser vers
la perfection, il va falloir reprendre des instants d’antan abandonné et les continuer vers
l’avenir.
Le contemporain de William Morris n’est pas inutile.
Il est nécessaire pour que
l’homme domine la nature, pourtant le monde devient de plus en plus laid.
Rendre la société
plus belle, plus heureuse serait donc la solution à ce mal.
C’est en quelque sorte « une
rébellion ».
Il faut un retour au plaisir du travail et arrêter la production de substitut.
C’est le
but de l’artiste d’enseigner cela au monde, et ainsi amené le peuple vers le bonheur.
L’artiste
devra donc faire de son mieux, pour créer une société d’« égalité réelle et heureuse », « un
pour tous et tous pour un »..
»
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