JUPITER ET IO de Le Corrège

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1 ~ JUPITER ET 10 Ve rs 1530 Peintr e italien Analyse ..., Le tableau du Corrège illustre un épisode tiré des Métamorphoses d'Ovide : le poète y relate comment Jupiter, énamouré de la jeune Io - la fille du roi d'Argos, Inachos -, décide de tout mettre en œuvre pour la séduire.

Enveloppé dans un nuage de poussière, stratagème qui lui permet de se dérober à la vue de Junon, sa très jalouse épouse, le dieu parvient à posséder la belle jeune fille .

Mais , malgré la ruse de son mari , Junon découvre la trahison : elle transforme alors Io en une blanche génisse, contrainte de parcourir la terre poursuivie par un taon.

La composition du Corrège décrit le moment où le nuage enveloppe Io.

Les couleurs douces sont en harmonie avec les formes voluptueuses de la jeune fille, visiblement émue par l'appari­ tion : son corps s'abandonne avec une sensualité gracieuse au désir de l'amant.

La pose extasi ée d'Io annonce de façon géniale la manière baro­ que, et en particulier l'art de Rubens et du Bernin.

Rubens eut d'ailleurs l'occasion d'étudier et de copier l'œuvre du Corrège durant son séjour à Mantoue, au service des Gonzague ; on sait aussi de façon presque certaine que les archiducs des Pays-Bas commandèrent à Rubens des copies des toiles du Corrège .

Le musée du Prado de Madrid conserve quant à lui une ver­ sion avec des variantes du Rapt de XVI e siècle Huile sur toile 163,5 x 74 cm Détail Ganymède de Rubens, thème déjà traité par Le Corrège.

Exécutée immédiatement après la fres­ que de l'Assomption de la Vierge, qui orne la cathédrale de Parme, Jupiter et Jo e st une œuvre de la maturité du peintre.

L'œuvre C Frédéric II de Gonzague commanda Ju piter et Io en m ême temps que le Rapt de Ga nymè de, également exposé au Kunsthistorisches Museum de Vienne .

Peut- être l'œuvre était -elle de stinée à l'ori ­ gin e à une petite salle du palais du Te, ré sidence préféré e du duc, précédemment imagin é e par Jules Romain ; sans doute les toiles ont-elles été ensuite offertes à l'empereur Charles V et trans férées en Espagne.

Jupiter et Le Rapt ont été plus tard acquises par Rodolphe II et transport ées d'abord dans son château praguois puis à Vienne.

Les tableaux sont enfin passés des collections impériales au mus ée viennois.

La géniale escroquerie de Pompeo Leoni • La mort de Philippe II, en 1598, fut une précieuses : les chefs-d'œuvre du Corrège, de aubaine pour Rodolphe II de Prague, amateur Titien, de Bosch et du Parmesan.

Mais l' affaire d'art sensible, féru d'art parmesan.

Il put enfin fut finalement ravie à Rodolphe II par le sculp~ acquérir les tableaux qu'il convoitait depuis long- teur lombard Pompeo Leoni, longtemp s au sec- temps ~t qui appartenaient à l'empereur es pa- vice de Philippe II : l'artiste réussit en effet, après gno l.

La machine diplomatique fut aussitôt une intervention houleuse, à acheter les tableaux actionnée et l'ambassadeur d'Espagne, mis au pour l~ r evendre ensuite beaucoup plus cher à fait, commença à rassembler les pièces les plus l'archiduc praguois.

Du mêm e peintre : PICTO 232 à 234 Kun sthisto risc h es Museum, Vienne.

© Nardin i Editore.

1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 27-11. »