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Jean-Honoré Fragonard a-t-il peint Le Verrou ?

Publié le 23/08/2012

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fragonard

 

Vendu après le décès du marquis de Veri, le 12 décembre 1785, Le Verrou est acheté par le plus grand expert en tableaux de son temps, Le Brun. Puis l'oeuvre disparaît, en 1792, pour ne réapparaître qu'en 1922. En 1933, la toile est vendue sous l'étiquette « Attribué à Fragonard «. En 1969, elle repasse en vente au palais Galliera, sous la mention « École de Fragonard  «Restauré, Le Verrou est remis en vente en 1974 et acquis par le musée du Louvre.

 

fragonard

« jusqu'au verrou de la porte, qu 'il pousse du bout des doigts pendant qu 'il envelop­ pe la femme d 'un regard allu­ mé par le désir.

En 1784, un an avant qu'il ne soit vendu, à la mort de son propriétaire, le marquis de Veri.

Le V errou est gravé par Maurice Blot .

Ce travail connaît un tel succès ·que le célèbre graveur reprend , en 1786, une autre composition du peintre, intitulée Le Contrat.

Chose étrange, au mur de la pièce représentée sur cette toile, figurent deux œuvres, de la main de Fragonard, bien sûr, Le Verrou et L.;Armoire .

Le lien entre les trois tableaux apparaît presque évident .

Ne s'agit-il pas là d'un roman en trois chapitres, comprenant la faute (Le Verrou).

les amants surpris (L.;Armoire) et enfin la régularisation (Le Contrat) ? Polémiques autour d'un prétendu faux En 1974, quatre œuvres capi­ tales de Jean-Honoré Frago­ nard font leur entrée dans les collections du Louvre .

Parmi elles se trouve Le Verrou , acquis pour la somme de cinq millions et cent cinquante mille francs, grâce à une sub­ vention exceptionnelle du ministère de l'Économie et des Finances .

D ' emblée, une polémique s'ouvre .

L.;œuvre présentée au Louvre ne serait pas due au pinceau de Frago­ nard mais à celui de sa belle­ sœur, Marguerite Gérard .

La controverse porte sur deux détails du tableau : une dra­ perie du lit et la pomme , qui ne seraient pas de la main du maître.

Restaurée vers 1970, la toile présentait, dans sa partie gauche, des altérations importantes .

Recouvertes de repeints, puis dégagées, la draperie du lit et la pomme apparaissent finalement dans leur aspect actuel.

[.;ensemble étant confor- me à la gravure de Blot de 1784 .

Les années passent et une nouvelle polémique se fait jour , en 1988, à propos de faux de Rembrandt et de Goya .

On reparle alors du fameux Verrou de Fragonard .

Entre novembre et décembre 1988, le tableau subit un examen approfondi dans les laboratoires du Louvre .

Lumière directe, lumière rasante, infrarouge, comparaison avec des radio­ graphies de vingt autres Frago­ nard, rien n' est épargné à cette œuvre .

La conclusion de Pierre Rosenberg, conservateur en chef du département des pein­ tures du Louvre est sans appel : « Le Verrou est incontes­ tablement de Fragonard et entièrement peint par sa main .

Non seulement, c'est un Frago­ nard, mais c'est un des plus beaux et un des plus impor­ tants tableaux de ce peintre ».

Fin de la polémique ...

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EDITI ONS ~ ATLAS LE PARCOURS CAHOTIOUE DE L'ŒUVRE Vendu après le décès du marquis de Veri, le 12 décembre 1785, Le Verrou est acheté par le plus grand expert en tableaux de son temps, Le Brun.

Puis l'œuvre disparaît, en 1792, pour ne réapparaître qu'en 1922 .

En 1933, la toile est vendue sous l'étiquette « Attribué à Fragonard ».

En 1969, elle repasse en vente au palais Galliera, sous la mention « École de Fragonard >>.

Restauré, Le Verrou est remis en vente en 1974 et acquis par le musée du Louvre.

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