Jean-Baptiste Van Loo, portraitiste de Louis XV
Publié le 22/08/2013
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Là, il peint plusieurs oeuvres religieuses et réalise son premier ouvrage de décoration : deux plafonds pour la maison de campagne du commissaire des Guerres Lenfant, ordonnateur de Provence et intendant au service du roi de la garnison de Monaco. Ce travail, très apprécié, lui vaut d'être invité à la cour de Monaco, où il exécute ses premiers portraits mondains. Sa réputation allant grandissant, il décide de partir pour l'Italie.
«
ADULÉ PAR
LES ANGLAIS
Au début des années 1730, voyant sa carrière stagner,
Jean-Baptiste Van Loo se retire à Aix-en-Provence,
où il peint surtout des
portraits, puis retourne à
Paris à l'occasion du Salon
de 1737.
Ses tableaux ne
rencontrant pas le succès
escompté , il décide de
partir pour Londres,
où le goût français est très
à la mode.
Durant les
quatre années de son séjour
outre-Manche, il connaît un
immense succès .
Protégé du
chancelier de l'Échiquier
Robert Walpole, dont il
fait le portrait, il est adulé
par l'aristocratie anglaise et
devient portraitiste de la famille royale.
En 1742,
il est malheureusement
obligé de quitter Londres
en pleine gloire pour
des raisons de santé, mais
surtout à cause de la guerre
qui menace d'éclater
entre tAngleterre et la
France.
Provence.
Là , il peint plusieurs
œuvres religieuses
et réalise
son
premier ouvrage de déco
ration : deu x plafonds pour la
maison
de campagne du com
missaire des Guerres Lenfant,
ordonnateur de Provence et
intendant au service du roi de
la garnison de Monaco .
Ce tra
vail, très apprécié, lui vaut
d'être invité à la cour de Mona
co, où il exécute ses premiers
portraits mondains .
Sa réputa
tion allant grandissant , il dé
cide de partir pour l'Italie .
Il ga
gne d' abord , en 1712 , Turin où
il fait une rencontre détermi
nante pour la suite de sa car
rière : celle du prince de Cari
gnan, cousin et gendre du roi
Victor-Amédée
de Savoie .
Ce
grand ami des arts devient son
protecteur et l'envoie à Rome
pourse perfectionner.
Le pein
tre profite de ce séjour pour
étudier l'art italien , dont l 'in- fluence
se fera désormais
sen
tir dans ses œuvres , jusque-là
plutôt d 'inspiration flamande.
Il commence par ailleurs à
enseigner la peinture à ses
deu x fils et à son jeune frère
Carle .
La
période romaine
prend fin en 1718 , lorsque le
prince de Carignan , dont les
relations avec son royal
beau
père se sont gravement dégra
dée s, s' enfuit en France .
Le
mécène
jouit d 'une immense
· fortune , héritée de sa grand
mère, née Bourbon-Soissons ,
qui lui permet de constituer un
cabinet
de peinture fort réputé
et de rappeler à Paris son artis
te préféré .
Le temps
des honneurs
A son arrivé dans la capitale,
en
1720, Jean-Baptiste Van Loo
est logé avec sa famille à hôtel
de Soissons , constru it par Ca
therine de Médicis et alors
habité par son protecteur , qui
lui commande aussitôt des dé
cors sur des thèmes mytholo
giques .
Grâce à l' appui du
prince, il est présenté au Ré
gent, le duc Philippe d'Or
léans , pour qui il réalise en
huit jours le décor d'un plafond
pour la salle des machines du
Palais-Royal , où un bal doit être
donné en l' honneur du jeune
Louis
XV.
Seul artiste à avoir
accepté le délai extrêmement
court imposé par le commandi
taire, le peintre bénéficie dé
sormais de la protection du Ré
gent , pour qui il effectue de
nombreux travau x.
C'est le
temps des honneurs : agréé à
l 'Académie royale
de peinture
et de sculpture en 1722 avec Le
Triomph e de Galaté e , il devient
aussi le portraitiste de la haute
société,
tout en continuant à
peindre des tableaux religieu x.
A cette époque , il exécute de
mémoire un portrait de Louis
XV ,
qui plaît tant au roi que
celui -ci lui passe commande
~E DITI ONS ~ ATLAS
successivement de deux nou
veaux portraits, en 1724, puis
en
1727 .
En 173 1, Jean -Baptiste Van Loo
est reçu à l' Académie avec
Dian e et Endymion .
Portraitiste
apprécié , il exécute par ailleurs
divers travaux honorifiques ,
tels un tableau
pour la ville de
Paris en l' honneur de la nais
sance du dauphin et trois œu
vres commémorant la remise
de l'ordre du Saint-Esprit par
Henri Ill, Louis XIV et Louis XV.
Ce seront ses dernières com
mandes importantes, car la
gloire
montante de son frère
cadet ,
Carle, et des peintres
protégés par la marquise de
Pompadour, la favorite de
Louis XV, commencent à lui
porter préjudice .
Après un
bref séjour à Londres,
il se retire définitivement à
Aix-en-Provence , où
il s'éteint
le 19 septembre 1745 , à l 'âge
de soi xante et un ans .
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