illustration (livre) 1 PRÉSENTATION Fouquet (Jean), les Heures de Simon de Varie Vers 1455, Jean Fouquet -- alors installé à Tours -- réalise une partie de la décoration des Heures de Simon de Varie, livre destiné à Simon de Varie, un officier des Finances du roi Charles VII de France.
Publié le 16/05/2013
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2 XV E ET XVI E SIÈCLES
Christophe Plantin
Né à Saint-Avertin, près de Tours, en France, Christophe Plantin (v.
1520-1589) entre en apprentissage chez l’imprimeur Robert Macé II, à Caen, et y apprend la reliure et l’imprimerie.
Ils’installe en 1548 à Anvers, et débute comme artisan du cuir, confectionnant des reliures, des coffrets et autres écrins.
Il devient imprimeur en 1555.
En 1562, il est condamné pour avoirimprimé des ouvrages hérétiques et fuit à Paris.
De retour à Anvers en 1563, il fonde avec de riches bourgeois une société d’édition dont il devient le gérant.
Il imprime de nombreux ouvragesclassiques, plusieurs bibles en hébreu, des ouvrages liturgiques, etc.
En 1567, il travaille à la Bible polyglotte ou Bible royale (1568-1572), et devient architypographe du roi d’Espagne.
À sonapogée, l’imprimerie de Christophe Plantin compte 24 presses, plus de 100 ouvriers et de nombreux dépôts partout en Europe.
Les ouvrages de Christophe Plantin sont surtout célèbres pourleurs illustrations soignées (en 1566, il commence à utiliser la gravure en taille-douce).
À sa mort, celui qui a pour devise « par le travail, la persévérance » (« Labore et Constantia ») a publiéprès de 1 500 ouvrages (une cinquantaine par an).
Son successeur Jean Moretus a poursuivi son œuvre dans la tradition de son maître.
De 1610 à 1641, l’imprimerie connaît une nouvellejeunesse avec Balthasar Moretus I.Museum Plantin Moretus, Antwerpen
Comme l'imprimerie, l'illustration apparut d'abord en Allemagne.
Le premier ouvrage illustré est un livre de fables d'Ésope, imprimé par Johann Zainer à Ulm (1476) ; celui-ci exerça une influence considérable sur l'histoire de l'illustration de livres.
Parmi les autres grands ouvrages du XVe siècle figurent notamment les Maîtres chanteurs de Nuremberg (1493), qui requit plus de 1 800 gravures et le Chevalier de Turn (1493), illustré par Albrecht Dürer.
En France, l'imprimerie se développa tout
d'abord à Lyon, puis à Paris.
À Lyon, les premières illustrations furent copiées sur des images allemandes, avant qu'un style propre ne s'affirme avec la Danse macabre de Mathieu Husz (1499).
L'illustration s'implanta plus lentement à Paris du fait de
la résistance et du talent des enlumineurs qui gardaient la faveur des bibliophiles.
La Danse macabre (1485) publiée par Guy Marchand apparaît comme la plus haute expression de la gravure française au XVe siècle.
Les publications de l'éditeur
Vérard, parmi lesquelles il faut citer l'Art de bien vivre et bien mourir, dominèrent la dernière décennie du siècle.
Au XVI e siècle, l'imprimerie se développa et les livres illustrés devinrent de plus en plus abondants.
L'esthétique du livre s'affirma, influencée par la Renaissance.
Parmi les ouvrages italiens les plus remarquables figurent l'édition de Pétrarque de
Gabriele Giolito (1544) et les Cento favole de Giovanni Verdizotti (1570).
L'influence italienne marqua le livre français et il appartint au typographe et écrivain Geoffroy Tory de réaliser la synthèse de ces apports : celui-ci parvint en effet à équilibrer
texte et image dans un style sobre et élégant, dont les Heures de la Vierge (1525) et le Champfleury constituent de brillants exemples.
Au milieu du XVI e siècle, le livre français connut une renommée justifiée, les plus grands artistes de l'époque s'y
essayant avec succès.
On doit ainsi au sculpteur Jean Goujon les images du Songe de Polyphile (1546) et du Vitruve (1547), tandis que les Métamorphoses d'Ovide constituent la plus belle réussite de Bernard Salomon.
L'imagerie populaire se
développa et entraîna l'apparition des dominotiers, graveurs sur bois spécialisés dans la réalisation de ce type d'images.
En Allemagne, l'Herbier d'Otto Brunfels (1530) fut vraisemblablement le premier livre où l'illustrateur (Hans Weiditz) fut reconnu
pour son talent ; l'ouvrage fut bientôt suivi par la Bible de Martin Luther (1534) illustrée par Lucas Cranach et Iconographia Regum Francorum (les Rois Francs, 1576), de Virgil Solis et Jost Amman.
Aux Pays-Bas, la Bible illustrée par Jan Swart et
Lucas de Leyde (1528) et celle de l'imprimeur flamand Christophe Plantin (1568) comptent parmi les ouvrages les plus remarquables de cette époque ; en Angleterre, le Vésale (1545) illustré par Geminus et le Livre des martyrs publié par l'imprimeur
John Day en 1563 sont considérés comme de véritables chefs-d'œuvre.
La technique de la taille-douce commença à être employée à cette époque et tendit rapidement à supplanter la gravure sur bois.
Cette technique de gravure sur cuivre, réalisée à l'aide d'un burin, permet un meilleur rendu des détails.
L'une des
premières œuvres l'employant est l'Apocalypse (1561) de Jean Duvet.
3 XVII E ET XVIII E SIÈCLES.
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