Histoire du théâtre en France au XXe siècle

« vellement constant.

Comment lutter contre de telles armes? · Le théâtre, pourtant, n'est pas mort.

Populaire, bourgeois, classique ou d'avant-garde, il a réussi à survivre, soit en mettant au jour ce qu'il y a en lui d'irréductible, soit en découvrant autre chose par l'exploration de voies nouvelles, sans négliger la conquête d'un nouveau public.

Il faut dire que des pionniers ont signalé ces issues avant que la menace n'apparaisse.

Entre 1890 et 1914, tandis que les personnages de Porto-Riche, de Flers et Caillavet, de Rostand continuent à avoir les faveurs du grand nombre, André Antoine*, Aurélien Lugné-Poe, Jac­ ques Copeau animent la partie cachée du théâtre viv!!nt, frayant toutes les directions dans lesquenes le théâtre moderne s'engagera : dépassement des traditions étroitement françaises, ouverture à la poé­ sie (Maeterlinck) à la contestation bouffonne (Jarry}, et à la littérature la plus avancée.

Le règne du metteur en scène En la personne de ces novateurs, l'impulsion a été donnée par des théoriciens appliquant lèur réflexion à l'art du spectacle et proposant des solu­ tions originales, alors que tous les changements antérietirs avaient été conduits par des auteurs.

Le metteur en scène, ce maitre d'œuvre naguère tenu dans l'ombre, apparait désormais au premier plan de l'acte théâtral.

Entr~ les deux guerres, la relève des grands ainés est assurée, en France, par le Cartel constitué de Louis Jouvet, Gaston Baty, Charles Dullin et Georges Pitoëff.

A la même espèce.

d'hommes de théâtre appartiennent : Adolphe Appia en Suisse, Erwin Pis- * Les mots imprimés en caractères gras dans la Pré­ sentation renvoient aux articles du Dictionnaire.. »