Histoire de la danse

« Il ne prend la direction de celui-ci qu'en m6 , à la fin d'une carrière qu'il réalise en grande partie à l'étranger.

À l'Opéra, il monte les Petits Riens (ms) sur une musique de Mozart .

• Réduisant les déploiements de virtuosité auxquels se complaisaient les danseurs, Noverre crée le spectacle de danse se suffisant à lui-même , tel qu'il est encore conçu aujourd'hui.

Lf IALUT ROMANTIQUE • Après la poésie, le roman et la peinture, le théâtre consacre à son tour le triomphe du romantisme .

Byron , Goethe et Shakespeare von~ de 1825 à 1831, être la source quasi unique de l'inspiration des artistes de ballet.

• Cette inspiration coïncide avec une innovation technique.

En 1826 , à Vienne, la danseuse Maria Taglioni (1804-1884) monte sur des pointes qui allongent les lignes et transforment la démarche .

la ballerine est née.

Mot d'origine italienne, il désigne tout d 'abord une soliste pour s'appliquer par la suite à toute danseuse de ballet.

• Montée sur ses pointes, habillée d'une robe demi-longue de tarlatane blanche , légère et bouffante , et d'un corsage étroit, une couronne de roses blanches les cheveux, GISEW • • Voilà la jolie morte dont nous avions besoin •.

dira Théophile Gautier de Giselle.

Cet archétype du ballet romantique qui consacre le nouveau style de l'Opéra de Paris ne quittera plus le répertoire .

Il restera pendant des décennies le modèle de la mise en valeur de la ballerine, que les chorégraphes s'efforceront de reproduire.

chc,rél!raohes Jean et Jules Perro~ est créée par c.rlol6r Grisi (1819-1899) en 1841.

Le succès est immédiat et immense.

la presse écrit : • le charme poétique de l'envoOtante élégie chorégraphique qu'est Giselle, le contraste entre le pittoresque du premier acte et le surnaturel étrange du second, l'adroit équilibre entre l'élément dramatique et l'élément purement chorégraphique, le caractère constamment narratif de la danse ravirent le public.

la danse s'identifie à l'action .

Presque sans recours aux machines et aux vols, la chorégraphie, par le choix de son vocabulaire plastique, par l'allure immatérielle et éthérée des figures d'élévation, arabesques et grands jetés, nous entraîne dans l'univers surnaturel.

• une référence encore aujourd'hui, le danseur Carlo "Biasis (1795-1878) théorise l'évolution technique qui marque un net retour de la virtuosité .

• Mais le ballet romantique s'épuise à son tour avec le courant littéraire qui l'a fait naître .

le ballet lui-même décline durant la seconde moitié du XIX' siècle.

MAitusPmPA • C'est en Russie que le ballet renaît à la fin du siècle.

Maitre de ballet du Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, le danseur et chorégraphe français Marius Petipa (1818-1910) fait revivre le ballet classique en le renouvelant et impose définitivement la tradition de l'école française .

• En collaboration avec Petr llitch T chanwvski , il crée la Belle ou bois dormant (1890) , Cosse-Noisette (1892) et le Loc des cygnes (1895) .

• Ses œuvres qui privilégient la virtuosité revalorisent la place de l'homme dans le balle~ qui n'est plus simplement un porteur, et met en valeur le couple de danseur.

I:APib-MIDI D'UN FAUNE •L'~ ,_ ,_ (1912), sur une musique de Debussy et un poème de Mallarmé, est la première 'chCirégrilphie de Nijinski, qui succécle à Michel Fokine à la direction chorégraphique des Ballets russes .

•l'éveil du faune, par un chaud après-midi d'été, est troublé par l'arrivée de trois nymphes .

En s'enfuyant.

l'une d'elles laisse tomber un voile dont le faune s'empare dans un mouvement d'extase érotique.

• Dans un espace à deux dimensions, les danseurs se déplacent de profil comme sur des bas-reliefs égyptiens, pieds nus.

La première donne lieu à un scandale mémorable.

le sculpteur Rodin défend le danseur : • Tout son corps exprime ce que dicte son esprit Il possède la beauté des fresques antiques .

• • Également poète et philosophe, elle n'inspire aucun courant tout en étant à l'origine d 'une partie de la danse moderne .

von Laban, la danseuse et chorégraphe allemande MaryWigman (1886-1973) résume sa philosophie de l'art chorégraphique en déclarant : « la danse classique est jolie, mais la danse d'expression est belle." • Elle pousse à son comble cet expressionnisme dans une libération de la danse de son support musical.

Son radicalisme s'exprime également dans le costume sombre et enveloppant.

les éclairages travaillés, l'accompagnement par des percussions .

• Elle développe son art sous la forme de solo comme sa Danse de la sordère (1914) qu'elle interprète assise ,LE:;,cs_,B,ALUTS==•::::us,s,Es ~-:----:-:-::-:-:-- ~-------------1 et masquée.

• C'est aussi à Saint- • Mary Wigman fait une grosse ~-.~~:>•.'',r.

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Pétersbourg que impression aux États-Unis lors Serge de Diaghilev de trois tournées entre 1930 et 1933 .

(1872-1929) crée , en • Sa Danse macabre pour les jeux 1907 , la compagnie Olympiques de 1936 à Berlin provoque des Bnl/ets l'liSSes .

la colère des nazis et entraîne • Féru d'a~ la fermeture de son école de Dresde .

esquisse la de la danse , -----~ ae la peinture et de de son Ses Ballets Picasso , Derain , Braque , les musiciens Stravinski , Prokofiev, i Poulenc.

• Rejetant la tradition peur prôner le développement d'un art plastique inspiré de la statuaire antique , le directeur chorégraphique, Michel Fokine , proclame : « Il suffit d'avoir douté une seule fois pour perdre la foi f étichiste en la valeur absolue des "cinq positions ", pour comprendre qu'elles n 'épuisent point toute la gamme, toute la beauté des mouvements du corps humain, que la règle fameuse des "reins cambrés", des "bras en couronne " et du "face au spectateur" est singulièrement étriquée .

" • En 1909 , la troupe des Ballets russes se produit au théâtre du Châtelet, à Paris, où elle remporte un énorme succès .

• leurs créations les plus célèbres sont Petrouchko (Fokine/Stravinski), l'Oiseau de feu (Fokine/Stravinski) , le Spectre de la rose (Fokine/Weber) Soue du printemps """p•;-m.rm d 'un faune (Nijinski /Debussy).

• les danseurs et chorégraphes Strge LHar et LA DANSE MODERNE • Ce courant artistique rompt.

à partir des années 1920, avec les codes académiques.

Il prône le retour à l ' expérience sensorielle du mouvement et des rythmes.

Il exalte le rapport direct à la nature .

Légèrement vêtu et pieds nus, le danseur dévoile son corps .

• Par un travail à partir de l'élémentaire organique, la pesanteur , la respiration , l'élan , la tension /détente musculaire , cette nouvelle école inspirée par les travaux sur le mouvement de François Delsarte (1811-1870) met en perspective les fondements de la danse contemporaine que sont le déséquilibre, la chute, le mouvement pendulaire.

• la danse n'est plus conçue comme un divertissement, mais comme une pratique quasi thérapeutique qui implique, corps et âme , le danseur et le spectateur .

• Ce mouvement suscite une pratique multiforme et entraîne la création de nombreuses écoles de danse.

« libre".

• Vêtue d 'une simple tunique et pieds nus, elle emprunte le port dionysiaque de la tête à la danse grecque antique.

• Dansant sur des musiques qui ne sont pas conçues pour la scène, elle enchaîne des mouvements dictés plus par l'instinct que par la volonté .

• Ignorée aux États-Unis, elle se produit à partir de 1900 en Europe où elle inspire des chorégraphes comme Michel Fokine .

• Elève de Ruth Saint Denis (1877-1968) , l'Américaine Martha Gl'llha• (1894-1991) incarne la deuxième grande figure historique de la danse moderne , avec Mary Wigman .

• Son style consiste en une adaptation dansée de positions et de gestes naturels.

Travaillant dans l'espace autant qu'au sol, elle construit tous ses enchaînements autour d 'un point central , dans un cycle où l'apaisement succède au paroxysme (controction-releose) .

• Elle fonde la Martha Graham Dance Company en 1938 et crée plus de 150 œuvres dont Lamentation (1930), Cave of the Heort (1946) , The Rite of the Spring (1984).

LA DANSE THEÂTRALE AUJOURD'HUI Moscou, coexiste aujourd 'hui avec les recherches les plus avancées de la compagnie new-yorkaise (fondée en 1953) de Merce Cunningham (né en 1919) au Tanztheater de Wuppertal dirigé depuis 1973 par Pina Bausch (née en 1940) .

l'après-guerre été marqué France par les de Roland (né en 1924) de Maurice Béjart (né en 1927) .

Roland htlt anime dès 1945 la troupe des Ballets des Champs-Élysées qui s'impose rapidement avec sa de jeunes talents (Jean Babilée, Janine Charrat.

Renée [Zizij Jeanmaire , ludmilla Tcherina) .

Maurice Béjart se fait connaître en 1955 avec sa Symphonie pour un homme seul, sur une musique concrète de Pierre Henry.

Il crée en 1960 le Ballet du xx• siécle devenu le Béjart Ballet lausanne.

LES DANSES RECREATIVES • Parallèlement aux danses théâtrales que sont le ballet ou la danse moderne, a continué à évoluer l'autre branche de la danse profane que constituent les danses récréatives, genre auquel appartiennent les danses de salon et les danses folkloriques.

Lfs DANSES « DE SALON » •l'éventail des danses de société est large, depuis la branle et la gaillarde médiévales jusqu'aux expressions les plus contemporaines des danses dite " de salon "· Ces dernières ont depuis longtemps quitté les pièces d'apparat pour gagner les pistes spécialisées et la rue.

• la danse en chaine, comme la farandole , se pratique depuis toujours .

le couple de danseur apparaît au xv• siècle pour finalement s'imposer au X IX' .

Certaines danses de la seconde moitié du xx• siècle se dansent seul.

• les danses de salon apparaissent au r-=~---- ~·""n'siècle, de la du bal l'Opéra .

charleston .

côté, du Sud exporte également le tango, la rumba , la samba , le cha-cha -cha.

• la musique de jau et ses avatars favorisent l'apparition de nouvelles danses , boogie-woogie, be-bop ou rock and roll.

le twist , le jerk puis le disco suivent dans la seconde partie du xx• siècle .

Lfs DANSES FOLIILORIQUES • Dans un contexte tout autre , certaines danses rituelles ont subsisté dans plusieurs régions dont elles constituent une des formes de l'identité culturelle .

Ce sont les danses folkloriques , qui ne sont plus guère pratiquées aujourd'hui que dans le cadre de commémorations ou de festivités .

• Ces danses constituent une illustration des arts populaires d'un pays , d'une région .

Généralement collectives, elles se pratiquent en costumes traditionnels aux accents de musiques également ancrées dans le terroir.

Il en est ainsi de la bourrée auvergnate ou de la sardane catalane, ainsi que de la tarentelle du sud de l'Italie ou de la cracovienne dansée dans l'ancienne capitale polonaise.. »