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Héka » : magie et envoûtement

Publié le 04/01/2015

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d'envoyer à chaque point cardinal une boule portant le nom d'une déesse protec¬trice, dont elle représentait le globe oculaire. L'acte s'ac-compagnait de la récitation d'une incantation assurant la victoire d'Osiris sur son enne-mi. Plus loin, on peut admirer d'autres instruments rituels et magiques des temples, comme les moules servant à fabriquer des figurines d'en-voûtement en cire et les au-tels à feu dans lesquels on les brûlait. La magie était par ailleurs l'auxiliaire de l'Etat. Repré-sentant des dieux sur terre, le pharaon était le garant de l'ordre, et les invasions étran-gères, comme les révoltes in-térieures, étaient considérées comme des manifestations du chaos I C'est pourquoi les forteresses des zones fronta-lières étaient doublées d'une protection magique : on en-fouissait à proximité des sta-tuettes ayant participé à un rite d'envoûtement préventif destiné à empêcher les soulè-vements . Le désordre n'épargnait pas non plus la vie quotidienne : le Louvre expose toutes sortes d'amulettes dont les particu¬liers se paraient pour conjurer les colères de la redoutable Sekhmet ou celles des morts, qui pouvaient être responsa bles de maladies. Mais les défunts pouvaient aussi Après la découverte de la notion de « héka », l'exposition « Héka, magie et envoûtement dans l'Égypte ancienne » abordait les grands thè-mes de la recherche actuelle sur la question.Le héka était en effet em-ployé quotidiennement pour préserver l'équilibre de l'uni-vers. Pour ce faire, des rituels d'envoûtement étaient régu¬lièrement accomplis dans l'enceinte des sanctuaires en vue d'affaiblir Seth et Apo-pis, les principaux adversaires des dieux. Leur teneur variait suivant les théologies locales. L'exposition présentait, par exemple, une cérémonie ma¬gique mal connue, célébrée à Abydos. La ville sainte d'Osi-ris avait la garde d'une châsse abritant une relique particu-lièrement sacrée du dieu, qu'elle devait protéger con-tre Seth. Les prêtres y pour-voyaient grâce au rituel « des quatre boules ». Il s'agissait

« d'envoyer à chaque point cardinal une boule portant le nom d'une déesse protec ­ trice, dont elle représentait le globe oculaire .

L'acte s'ac­ compagnait de la récitation d'une incantation assurant la victoire d'Osiris sur son enne­ mi.

Plu s loin, on peut admirer d'autres instruments rituels et magiques des temples, comme les moules servant à fabriquer des figurines d'en ­ voûtement en cire et les au­ tels à feu dans lesquels on les brûlait .

La magie était par ailleurs l'auxiliaire de l'Etat .

Repré ­ sentant des dieux sur terre, le pharaon était le garant de l'ordre , et les invasions étran­ gères, comme les révoltes in­ térieures, étaient considérées comme des manifestations du chaos ! C'est pourquoi les forteresses des zones fronta- 1 ières étaient doublées d'une protection magique : on en­ fouissait à proximité des sta­ tuettes ayant participé à un rite d'envoûtement préventif destiné à empêcher les soulè­ vements.

Le désordre n'épargnait pas non plus la vie quotidienne : le Louvre expose toutes sortes d'amulettes dont les particu ­ liers se paraient pour conjurer les colères de la redoutable Sekhmet ou celles des morts, qui pouvaient être responsa - bles de maladies.

Mais les défunts pouvaient aussi avoir une action bénéfi­ que, et l 'on stimulait cet- te attitude en leur écri ­ ~ vant des lettres.

En outre, les Égyptiens craignaient particulière ­ ment ce qu'ils appelaient le« mauvais œil », influence néfaste imputée dès le Moyen Empire à Apopis et à son pouvoir hypnotique.

On le conjurait par l'invocation des deux yeux d'Horus l'Ancien (le soleil et la lune) et la fa­ brication de talismans indivi ­ duels constellés d'yeux.

Ce « mauvais œil » pouvait également être dangereux à l'échelle cosmique.

Les prê­ tres le contrecarraient en pratiquant - du moins à par­ tir du Nouvel Empire - le rite de «frapper la balle», qui consistait à envoyer au loin, à l'aide d'une batte, une balle représentant l'œil d'Apopis .

Qui pratiquait la magie? S i tout homme pouvait en théorie utiliser le héka , son empl oi requérait cepen ­ dant des connaissance pré­ cises, car en Égypte la magie LA MAGIE AU SERVICE DES INTÉRÊTS Un thème rion abordé par l'exposition du Lou­ vre était l'emploi de la magie à des fins peu avouables.

If existe très peu de sources sur le su­ jet, de sorte qu'il ne peut être illustré facilement dans un musée.

Le cas le plus célèbre reste celui du complot du harem, sous Ramsès Ill, où les conjurés furent accusés d'avoir uti­ lisé la magie pour renver­ ser la dynastie en place ! De très rares formules re­ lèvent aussi d' intérêts égoïstes, comme ce char­ me du Nouvel Empire destiné à rendre une fem­ me amoureuse .

Mais, mê­ me dans ce cas, le magi­ cien se débrouille pour que /'équilibre du monde soit en jeu en menaçant les dieux : « Si vous ne faites pas qu'elle vienne à s'intéresser à moi, je met­ trai le feu à Bousiris et je brûlerai [Osiris] », sacri­ lèges qui provoqueraient un bouleversement cos­ mique sans précédent.. »

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