HDA: L’ATELIER ET LE TRAVAIL DU SCULPTEUR AU XVIIIe ET XIXe
Publié le 01/10/2023
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XIXE SIÈCLE
- L’ATELIER ET LE TRAVAIL DU SCULPTEUR AU XVIII ET
-connaissance sur la sculpture française (approche centrée sur les matériaux et
différentes techniques)
Comment devenir sculpteur ?
I.
Ateliers et formations
1.
Les écoles et ateliers privés
Sculpture = fonction politique très importante renvoie au pouvoir
Conscience d’un Etat national créé par la sculpture
Manifestation du pouvoir dans l’espace public
Qu’est-ce qu’un atelier ?
On a des œuvres elle-même qui témoignent de l’atelier :
-
Ecrit : autobiographie/ouvrage des élèves
Peinture
Photo/ Vidéo
Esquisse
Il est plus commun de voir de voir des portraits d’ateliers de peintres que de
sculpteurs (+ propre, + rangé…)
Louis Lépold Boilly (1761-1845), L’atelier de Houdon, v.
1804, huile/toile, 86,5 x
105,5 cm, Paris, Musée des Arts Décoratifs.
Houdon = un des grands sculpteurs français du XVIIe s
=> rarement seul dans l’atelier : beaucoup de personnes viennent observer
son travail
Il est représenté comme modeleur (assez propre, rangé…)
Grosse production en haut / buste fait par Houdon
=> fait des portraits de personnes importantes
=> vont faire beaucoup de modèles
=> ne va pas travailler la pierre devant son modèle (modelage)
=> démonstration et monstration du lieu de travail = lieu d’exposition
XVIIe s – XVIIIe s (atelier ouvert)
« Atelier musée » = lieu de rencontre entre artiste/modèle => convivialité
(famille, chien…)
=> atelier ouvert au public => exposer son travail pour être vu => lieu de
vente
Sculpture + accessible au monde bourgeois => futur commanditaires..
Louis Lépold Boilly (1761-1845), L’atelier de Houdon, v.
1804-8, huile/toile, 86,5
x 105,5 cm, Cherboug, Musée Thomas Henry (2eme version)
- - familial et + travail
=> enseignement dans l’atelier (plusieurs élèves)
=> on voit les tissus (vêtement du modèle + torchon mouillé pour que le modèle
ne sèche pas)
=> sorte d’inventaire de cet atelier-musée
Point central = l’enseignement
L’enseignement se faisait dans les ateliers, pas dans les écoles
Entretenir des ateliers privés… Le professeur choisi ses élèves et inversement
(quel professeur choisir pour au mieux réussir ?)
Participer / intervenir
Choix de l’atelier important pour les artistes et leur carrière
Qu’est-ce qu’un atelier ? :
• Lieu (forme architecturale, type de mobilier)
• Espace de travail (pratique et abstrait), de production d’art et de sens
• Collection, « atelier-musée »
• Lieu de rencontre : famille, amies, collègues, mécènes, collectionneurs,
amateurs etc.
• Lieu de vente
I.1.a.
LES ÉCOLES MUNICIPALES DE DESSIN
Vocation..
Etude classique puis école des Beaux-Arts
Aussi possible de faire des études/apprentissage dans un atelier, sans passer par
les Beaux-Arts
=> nouvelle institution = toutes les grandes villes vont avoir une école
municipale (XVIIe – XVIIIe s)
-ère mécanique
-raison économique (nouvelle manufacture)
-plan politique protecteurs des arts = protéger l’art en créant les bonnes écoles
pour mieux encadrer les futurs artistes
=> le dessin est devenu le centre de l’enseignement
-Améliorer les apprentissages
-Ecole municipale gratuite et accessible dans toute la France à la fin du XVIIIe s
=>formation complémentaire à l’atelier
Ex : La salle de l’École royale gratuite de dessin de Paris.
Les murs sont recouverts des estampes/dessin (copie)
Puis après, sculpture et modèle vivant
1ere école à Toulouse en 1726
Bordeaux en 1744
Paris en 1766
Fin XVIIIe s = la France est pratiquement couverte de ces écoles de dessin
Ecole gratuite => devenir artiste (surtout pour les familles modestes :
gratuit)
Ex : Henri Matisse à commencer par l’une de ces écoles
2nd moitié du XVIIIe s =
Retour au classicisme
Succès d’un ‘nouveau classicisme’ par les sculpteurs, moulages
d’Antiquité
Copie, accès aux élèves => formation artistique et technique (architecture,
perspective, anatomie…)
- nouvelles, destinées aux métiers de l’art et à finalité professionnelle ;
- publiques et laïques, urbaines ;
- gratuites, pour tous les élèves ;
- complément de la formation aux métiers (apprentissage chez un maître)
pour lesquels le dessin est nécessaire > enseignement à temps partiel ;
- pour des garçons adolescents, parfois plus âgés, les filles très rarement ;
- première fondation 1726 à Toulouse, puis au cours du XVIIIe siècle dans toute
la France.
I.1.a.
ÉCOLE DES BEAUX-ARTS - CRÉATION
1648 – 1793 Académie royale de peinture et de sculpture institution d'État
française chargée de réguler et d'enseigner la peinture et la sculpture en France
1796 École des Beaux-Arts (Institut de France)
1816 Académie des beaux-arts (France)
1819 École des Beaux-Arts (architecture, peinture et sculpture)
I.1.a.
ÉCOLE DES BEAUX-ARTS – ENSEIGNEMENT
Architecture / Peinture / Sculpture => vont tous d’abord faire des dessins pour
préparer leur œuvre d’art, d’abord on travaille le dessin
Chaque académie possédait une grande collection (pas que dessin)
Hda, anatomie, perspective, animaux morts…
L’enseignement se base sur des œuvres de l’Antiquité => nouveau classicisme
Se sont penché sur les œuvres de l’Antiquité..
Construire les peintures, redécouvert loi pour les bonnes proportions =>
proportion idéale
Choix des ministères et professeurs
Ce dessin pareil pour tous, tous ensemble, puis après les peintres avec les
peintres..
Travailler le corps à partir de cadavre
Concours
- Admis: français (hommes) âgés de 15-30 ans, étrangers (hommes)
avec autorisation ministérielle;
- Femmes non admis jusqu’à 1897 (cours théoriques), 1900 (ateliers),
1903 (concours de Rome);
- gratuit, pour tous les élèves;
- 12 professeurs (7 peintres, 5 sculpteurs);
- Essence de la formation : dessin (d’après le modèle vivant, l’antique, la «
bosse » = moulages);
- 1863 réforme : création des ateliers dans l’école; déclin de l’idéal classique
- Concours fréquents, terminant par le concours de Rome.
I.1.b.
L’ATELIER PRIVÉ DE DAVID D’ANGER
Pierre-Jean David, dit David d’ANGERS :
• Angers, 12 mars 1788 – Paris, 6 janvier 1856
• Fils d’un sculpteur-ornemaniste
• Ecole centrale d’Angers
• 1808 Paris, travail pour Besnier (Arc de triomphe du Carrousel, frise du
Palais du Louvre)
• 1809 médaille de l’Académie, protégé de Jacques Louis David
• 1811 grand prix de Rome, pensionnaire de l’Académie de France à Rome
• Londres
• 1818 retour à Paris
• Statue du Grand Condé (château de Versailles)
• 1826 membre de l’Institut de France, professeur à l’école des beaux-arts de
Paris
• 1853-56 exilé en Grèce
Auguste OTTIN (1811-1890) :
1er élève de David d’Angers (1824-1825)
(« c’est l’élève de » machin, c’est l’élève de bidule = c’est comme ça que les
élèves sont vus)
Puis reçu à l’école des Beaux-Arts (1825) + gagne le deuxième prix de
sculpture (1836)
-très peu la présence du maître, surtout au début
=> c’est les élèves qui s’entraident sans instruction
Au début copie, puis se donne des sujets mutuellement (et sortent de la
copie)
Peu à peu le maître corrige leur sujet..
Changement d’atelier => obligé à chercher un autre lieu => les élèves louent
un lieu et le maître vient y donner des instructions
Autorisation du maître et des parents
Le soir => école des Beaux-Arts = emploi du temps très chargé
Juste pas de travail le dimanche
-esprit d’équipe très fort dans les ateliers + ou – stable jusqu’en 1863
(réforme)
1863 Réforme => essayer d’intégrer l’atelier à l’école des Beaux-Arts
Pratique de l’atelier privé va rester (+ les ateliers à l’école) = 2 ateliers,
présents dans les 2..
Changement de programme ..
esthétique, anatomie, perspective, HDA..
1900 = ateliers réservés aux femmes
=>participation au concours que si on était élève à l’école des Beaux-Arts
• Paris 1811 – Paris 1890
• 1824/25 premier élève de David d’ANGERS
• 1825 Ottin reçu à l’Ecole des Beaux-Arts.
• 1836 deuxième prix de Sculpture
• 5 ans à Rome, pensionnaire à la Villa Médicis.
• travail pour le palais du Louvre, la gare du Nord, l’Opéra, l’Hôtel de Ville,
différentes églises à Paris et le jardin du Luxembourg
I.1.a.
LA SITUATION DES FEMMES ARTISTES
https://alheuredelart.wordpress.com/2018/07/31/entree-des-femmes-ecolebeaux-arts/
Posait problème pour les femmes = elles n’ont pas accès à cet
enseignement avant
1787 juste la pratique
1900 travailler en atelier
En 1900, les femmes purent entrer dans un atelier qui leur était spécialement
destiné.
Cet atelier demeura unique jusqu’à la fin des années vingt.
Mais, il
allait donc falloir résoudre le problème des « nus »…
1903 droit aux femmes de concourir au concours prix de Rome
Devenir indépendante (Paul Duthoit)
Paul Duthoit, Atelier de jeunes filles, 1875-1900, huile/toile, 120 x 104 cm,
Pau, Musée des Beaux-Arts.
Hélène Bertaux
Étienne Carjat, Hélène Bertaux travaillant au modèle de la fontaine Herbet,
1864, photographie, Paris, BNF.
-Hélène Bertaux, Fontaine Herbet (fondu 1942), 1864, bronze, photographie
(1886?).
-Hélène Bertaux, Jeune Gaulois prisonnier, 1867, marbre, 161 x 40 x 46 cm,
Nantes, musée des Beaux-Arts.
-Hélène Bertaux, La législation, 1878, pierre, Paris, Louvre; Aile Marsan.
-Hélène Bertaux, Jeune fille au bain, 1873, terre cuite, h 53 cm, musée de
Chalon-sur-Saône.
-Hélène Bertaux, Psyché sous l’empire du mystère, 1889, marbre, 181 x 49
cm, Paris, musée du Luxembourg.
Dès 1870, la convergence des idées républicaines avec l’hostilité du code
napoléonien, l’idée que l’art pouvait servir l’éducation de l’esprit et
l’émergence des demandes féministes, imposa l’idée d’ouvrir les
institutions aux femmes.
Des....
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