Gustave LOISEAU : LA BANCHE, HAUTE MER, CAP FRÉHEL
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
Les impressionnistes ont donné au métier de peintre sur le motif ses lettres de noblesse. Gustave Loiseau a suivi leur exemple. Inlassa¬blement, il parcourt des sites déjà visités par ses illustres aînés avec une foi et une sincérité qui forcent le respect.
«
basses et d'utiliser du verre
dépoli pour les fenêtres hau
tes, donnant ainsi une impres
sion d'austérité causée par
l'obscurité.
Cette modification
change radicalement le
bâti
ment conçu par Soufflot, dont
l'intérieur, des colonnes aux
voûtes
et aux décors peints,
était baigné par une douce lu
mière.
De plus, dès 1791, Oua
tremère procède à la destruc
tion de toutes les sculptures
religieuses puis,
en 1793, à
celle des clochers encadrant
le chevet.
Cette même année,
le fronton représentant I.:Ado
ration de la croix est remplacé
par La Patrie couronnant les vertus
civiques et guerrières, œuvre du
sculpteur Jean-Guillaume Mait
te.
A l'intérieur, l'ornementa
tion des parties hautes, consa
crée à l'histoire de la religion
chrétienne,
n'étant pas ache
vée, on réalise un décor dédié
à la philosophie, aux sciences,
aux arts
et au patriotisme.
Trois ans plus tard, on décèle
des fissures dans les piliers
soutenant le dôme et dans les
colonnes proches.
La polé
mique déclenchée par l'archi
tecte Pierre Patte en 1 770 est
relancée de plus belle : une
commission
d'architectes et
d'ingénieurs est mise sur pied
pour étudier les solutions
possibles et résoudre le pro·
blème sans entreprendre de
travaux trop importants.
En 1798, il est finalement déci
dé d'étayer provisoirement
les piliers, avant qu'une véri
table opération de consolida
tion soit menée de 1806 à
1812 par Jean-Baptiste Ronde
let, l'assistant et le successeur
de Soufflot.
Trop de
« panthéonisations >> !
Durant le réaménagement de
l'ancienne église Sainte-Gene
viève, les « panthéonisations »
se succèdent, parfois un peu
trop rapidement au gré de
certains.
Mirabeau, le premier,
est inhumé dans l'édifice, le
jour
même de la promulgation
du décret transformant l'église
en Panthéon.
Le 21 juillet
1791, les cendres de Voltaire y
sont transférées au cours
d'une grandiose cérémonie.
En 1793, c'est au tour de
Louis-Michel Le Peletier de
Saint-Fargeau, député à la
Convention assassiné le
len
demain du vote de la mort de
Louis XVI, de rejoindre le nou
veau temple.
Puis, le patriote
Jean-Paul Marat y entre le 21
septembre 1794, le jour même
où Mirabeau, convaincu de
trahison, en est expulsé.
Deux
autres « panthéonisations »
prévues en 1794, celles de Jo
seph Bara et d'Agricole Viala,
héros
de la Révolution morts
au combat,
sont annulées du
fait de la chute de Robespier
re au mois de juillet.
Néan
moins, le philosophe Jean
Jacques Rousseau y est inhu
mé le Il octobre suivant.
Lorsqu'il
est décidé de retirer
du Panthéon la dépouille de
Marat, victime du changement
d'orientation politique, la
Convention
se rend compte
LES RETOURS DU PANTHÉON AU CULTE CATHOLIQUE
Par décret .du
20 février 1806, l'Empereur Napoléon 1•• rend en partie
le Panthéon au culte
catholique,
à la suite au
traité conclu avec le pape
Pie VII en 180 1.
La partie
haute de l'édifice est
réservée à la religion tandis
que les cryptes accueillent
toujours les sépultures des
grands hommes.
En 1816,
après la chute de l'Empire,
Louis
XVIII entend réaffirmer
l'importance de l'Église
et signe un décret qui rend
le bâtiment dans sa totalité
au culte catholique.
Lorsque Louis-Philippe
monte
sur le trône après la
Révolution de 1830, son
souci
est surtout de
revendiquer ses liens avec
les valeurs de la Révolution,
et un décret du 26 août 1830
retransforme l'église en
Panthéon.
Après l'abdication
de Louis-Philippe, en 1848,
la République ne remet pas
en cause le Panthéon,
mais
le 6 décembre 1851,
Louis Napoléon
Bonaparte le rend une fois encore
au culte catholique.
Ce n'est que sous la m• République
que l'église Sainte-Geneviève
devient définitivement
nécropole nationale sous le
nom
de Panthéon, après que l'écrivain Victor Hugo y a été
inhumé en 1885.
qu'il lui faut agir avec plus de
discernement et qu'il est un
peu ridicule de consacrer des
héros de la Nation, puis de les
renier
et de devoir les expul
ser du temple des grands
hommes quelque temps plus
tard.
En février 1795, un nou
veau décret est publié, n'auto
risant les « panthéonisations »
que dix ans après la mort de la
personnalité concernée,
lais
sant ainsi le temps de vérifier
sa qualité de héros !.
»
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