Guido Reni : La chute des Géants

« Ana lyse ......

Représe nt és en r accourci selon l es lois de la perspective , les Géants à la puis sante mu scula­ ture sont écrasés par les énormes pierres lancée s par Jupit er que l'on aperçoit en haut , plu s petit , et accom p agné de l'aigle emblème de sa pui s ­ sance.

Les Géant s tentent de résis ter aux ma sses qui les projett e nt vers le bas.

Le peintr e a ch e rc h é à représe nte r l'e ffort des mon stre s essaya nt de r e tenir l es bloc s : la scè ne est conçue selon un plan rapproché qui donne une se n sation de suff o­ cation due au resse rrem e nt de l'es pace où se trouvent com prim ées l es ma sses mu sculeu ses mises en re lie f p ar des te int es sombr es.

La com position devait serv ir de motif centra l à un plafond et donc êtr e vue d'e n bas, selon les proc é­ d és précédemment mis au point par les Carra­ che : les forme s ne s' impo sen t pas dans l' espace selon des rapport s proportionnels précis mai s l'occupent avec v iol ence par une r éalisation pic­ turale axée sur la matière.

L'œ uvre C Guido R eni exécuta bon nomb re d'œuvres sur ce thème mais l'hyp othèse selon laquelle il faudrait reco nnaîtr e dans cette peint ure l'esquisse évoquée en 1600 par Malva sia au palais Ercolani de Bol o ­ gne semble sans fondement.

En 1700 , l'œuvre se trouvait en fait dans la collection Iso/ani et ne passa aux Ercola ni qu'à la fin du XVTif siècle.

Une partie de la collection Ercola ni fut ensuite transférée dans la province italienne des Mar ches, ce qui explique sa présence ultérieure au musée de Pesa ro.

Une œuvre critiquée + Ce tt e peintur e pr ocè de d' un m odè le imprim é par Co riolan o e n 1 638 d'apr ès une pr e­ miè re vers io n du m êm e s ujet p ar G uid o Re ni.

M al vas ia ra pporte que Re ni en r éa lisa une ver­ sio n ultérieure po ur corriger les défa u ts re m ar­ qu és d an s la pr e mière, laqu elle f ut d'a ille ur s qu a­ lifiée de « sauci sso nnad e » par un concurr ent de R e ni, le peintr e Fr an cesco Alb ani.

Le sujet éta it fort à la m ode à l'é poq ue , ju sq ue dans le dom a ine litt éra ire.

En 1639 , o n publi a à B ol ogne un sonnet s ig né I.S ., d éd ié au duc Franço is d' Este et inti tulé « T riomphe de Jupit er Fulm inator su r l es Géa nts».

L'œ uv re f ut resta u rée en 1 954 et il e n exis te a u Lou vre e t au châ teau d e Wind sor plu sie ur s d es­ sins qui tir e nt probablem en t le ur origine d avan­ tage de la gravur e s ur boi s de Cor iol an o de 1638 que de la véritable peintur e.. »