Grünewald, Matthias - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
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Grünewald, Retable d'Issenheim, Concert des anges
Le Concert des anges est avec la Nativité un des deux panneaux de l'Incarnation du Fils de Dieu, sur les quatre panneaux que comporte la première ouverture du retable d'Issenheim.
Onretrouve chez cet ange musicien les caractéristiques du style de Matthias Grünewald, auteur du polyptyque ; y sont sensibles les influences des écoles lombarde et émilienne, mais aussi lesinfluences flamandes, qui se manifestent tant dans le rendu de la lumière que dans le traitement fantastique ; ceci explique que le polyptyque d'Issenheim ait pendant longtemps été attribué àDürer.Matthias Grünewald, Retable d'Issenheim, v.
1512-1516.
Polyptyque (première ouverture).
Musée d'Unterlinden, Colmar.Musee d'Unterlinden, Colmar, France/Bridgeman Art Library, London/New York
Vers 1512, Matthias Grünewald s’attelle à la réalisation de son chef-d’œuvre, l’impressionnant Retable d’Issenheim (achevé en 1516, musée d’Unterlinden, Colmar).
Le polyptyque, réalisé pour la confrérie des Antonins du monastère Saint-Antoine
d’Issenheim, en Alsace, se compose de neuf panneaux montés sur deux ensembles de volets pliants.
Une fois fermé, le retable offre la vision d’une scène de Crucifixion, dans laquelle le style du peintre s’affirme dans toute sa violence expressive,
voire expressionniste, particulièrement manifeste dans le traitement du corps de Jésus et dans l’exacerbation des sentiments des autres protagonistes.
La scène, placée au-dessus d’une Mise au tombeau, est encadrée de représentations de Saint
Antoine abbé et de Saint Sébastien. Parmi les autres panneaux, citons ceux de l’Annonciation, du Concert des anges, de la Résurrection et de la Tentation de saint Antoine .
Ces œuvres, fort variées, témoignent toutes de la plus haute expression de
l’art de Matthias Grünewald.
4 LA MANIÈRE DE L’ARTISTE
De forts contrastes lumineux, l’éclat et la subtilité des couleurs, l’approche minutieuse et attentive du dessin et, parfois, le caractère violemment dramatique des scènes représentées caractérisent la manière de Grünewald.
La profonde exaltation
religieuse qui anime le peintre est à la base de son inspiration.
Son vocabulaire iconographique trouve sans doute matière à inspiration dans les Révélations et les Oraisons de sainte Brigitte de Suède, un célèbre ouvrage mystique du XIVe siècle.
Si l’art de Matthias Grünewald s’inscrit pleinement dans les prolongements de la tradition gothique, quelques éléments — tels la maîtrise des effets de raccourci et le caractère plastique de certaines anatomies — laissent deviner une certaine
perméabilité à l’influence de la Renaissance italienne.
Ainsi, si la Crucifixion de 1519 (National Gallery of Art, Washington) présente une forte parenté stylistique avec le Retable d’Issenheim, la Conversation de saint Érasme et de saint Maurice (1523-
1524, Alte Pinakothek, Munich) — l’une de ses ultimes œuvres — révèle, dans le traitement de l’armure notamment, une avancée vers l’esthétique nouvelle développée en Italie.
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