GREUZE Jean-Baptiste : Portrait de fillette

« GREUZE Jean-Baptiste Portrait de fillette Né à Tournus, 1725 Mort à Paris , 1805 Avec ce Portrait de fillette de la Galleria Nazio­ nale de Rome , on peut examiner ici un aspect souvent peu pris en considération de l'art pictu ­ ral de Greuze, vu surtout comme un peintre de genre .

«Monsieur Greuze, ce peintre excellent pour les têtes de caractère», comme le définis­ sait Bachaumont dans ses «Mémoires secrets pour servir à l'Hist oire de la République des Let­ tres en France» , rut en effet le portraitiste préféré de toute une clas se de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie , qui s'affranchissait alors dans les salons lettrés parisiens .

Madame du Barry , maîtresse de Louis XV, l'honora de plusieurs séances de pose , alors qu'on l'invitait à la Cour de Versailles pour y peindre les portraits du clau- phin et de la dauphine.

C'est surtout du côté de l'Italie et de l 'Espagne qu'il faut chercher les modèles d'un art dont Hossaye décrira «le senti­ ment attendri qui anime toutes les têtes» .

En effet, la vogue du Guido Reni et de ses saintes aux regards levés vers le ciel fut très forte au XVIII• siècle en France.

Le duc d'Orléans, grand collectionneur , possédait quinze Reni (ce peintre était d'ailleurs classé au même rang que Raphaël et le Titien).

Huile sur toile , 47 x 38 cm Rome, Galerie nationale d' Art antique, Palais Barberini. »