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Grand oral du bac : PARIS AU XIXe SIÈCLE

Publié le 31/01/2019

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tion des eaux puis de gaz, de trottoirs asphaltés, d’un système de voirie efficace... Les constructions se poursuivent jusqu’à la fin du siècle : le Tro-cadéro, le Grand et le Petit Palais, le pont Alexandre-III. À l’exception du percement du métro en 1900 et de l’édification du palais de Chaillot en 1937, la capitale conserve la même physionomie jusque dans les années 1970.

 

Une ville claire et spacieuse

 

Haussmann a légué à Paris certains de ses traits les plus marquants. Les artères principales, longues et rectilignes, mettent en valeur les ouvrages architecturaux et les principaux carrefours de circulation à travers toute la ville. La rive gauche est le quartier des bâtiments officiels et des universités. On y trouve également l’un des principaux points de repère de la capitale, la tour Eiffel. Cette immense tour composée de piliers de fer à claire-voie a été édifiée à l’occasion de l’Ex-position universelle de 1889. Elle porte le nom de son constructeur, l’ingénieur des Ponts et Chaussées Gustave Eiffel (1832-1923) qui travailla en collaboration avec les ingénieurs Maurice Koe-chlin et Emile Nouquier ainsi que l’architecte Stéphane Sauvestre. Construite pour célébrer la science et la technologie de l’époque, la structure métallique, haute de 300 m, est composée d’une plate-forme qui repose sur quatre pylônes qui sont indépendants. Au-dessus, appuyés sur une deuxième plate-forme, les piliers se rejoignent pour former une tour qui s’élance, de plus en plus effilée, vers le ciel.

 

Mais le Paris d’Haussmann est celui d’une ségrégation sociale radicale qui n’a fait que creuser le fossé entre beaux quartiers et quartiers populaires. Au centre rénové, dédié à la gloire d’une bourgeoisie d’affaires conquérante, s’opposent toujours les quartiers périphériques, industrialisés et à l’habitat médiocre.

 

La capitale des arts

 

Du Second Empire à la III' République, les Parisiens, «gandins» et «lionnes», pris d’une frénésie de distractions, se ruent dans les cafés des boulevards, les bars, les théâtres, voire au Bon Marché, le premier grand magasin inauguré en 1852 par Aristide Boucicaut. Capitale des plaisirs de l’Europe, Paris est aussi celle des arts. Malgré les extravagances de la vie parisienne et sa licence relative, on s’effarouche de la pornographie supposée des Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1821—1867) qui, victime du rigorisme officiel, est traduit en justice en 1857. La même année, Madame Bovary de Gustave Flaubert connaît un sort identique. Les idéaux contestataires s’expriment plus ouvertement dans la peinture réaliste de Gustave Courbet (1819—1877), Jean-François Millet (1814-1975) et Honoré Daumier (1808-1879). En 1863, Edouard Manet brave la critique bienpensante en présentant son «scandaleux» Déjeuner sur l’herbe à l’exposition parallèle au Salon officiel, le «Salon des refusés». Quatorze ans plus tard, d’autres «refusés», les peintres Claude Monet (1840-1926), Edgar Degas (1834-1917), Auguste Renoir (1841-1919), Alfred Sisley (1839-1899) et Camille Pissarro (1830-1909) lancent l’impressionnisme, la dernière révolution picturale du siècle.

 

Arrivée de la reine Victoria à la gare de l’Est en 1858. La création des grandes gares parisiennes par Haussmann répondait à l’essor du réseau ferré en France.

« Paris, au xtx• siècle Haussmann inaugure une politique urbaine sys­ tématique et autoritaire.

Pendant des décennies, la capitale est livrée à de gigantesques chantiers.

Paris en chantier En quelques années, 25 000 immeubles sont détruits et 70 000 construits; l'île de la Cité est qua­ siment rasée, comme de nombreux monuments anciens.

Paris, divisé en 12 puis 20 arrondisse­ ments après le rattachement des communes péri­ phériques en 1860, est percé de 100 km de rues nouvelles.

Haussmann conçoit deux grands axes rectilignes nord-sud et est-ouest qui se croisent à la place du Châtelet.

Sensible aux évolutions tech­ niques, l'empereur veut du fer.

Il charge l'architec­ te Victor Baltard de reconstruire les Halles: avec leurs formes antiques, gothiques et byzantines, les pavillons Baltard, entièrement sortis des forges et .......

Lepassage des Panoramas, l'un des premiers du genre à Paris, fut ouvert en 1800.

Propices à ta flânerie, aux rencontres ainsi qu'au commerce, tes passages connurent une grande vogue au début du xtx• siècle.

À ta fois rues couvertes et galeries pour piétons, leur création fut facilitée par ta mise au point d'un verre à meilleur marché et par ta maîtrise des couvertures à armature métallique.

des verreries et achevés en 1851, constituent le fleuron de l'architecture métallique.

ll règne biel)­ tôt dans ces Halles une activité grouillante qu'E­ mile Zola (1840-1902) dépeint avec violence et couleurs dans Le ventre de Paris en 1870.

Dans les deux décennies suivantes, on érige des édifices de prestige -religieux (Saint-Augustin, la Trinité, le Sacré-Cœur), musicaux (le nouvel Opéra de Charles Garnier en 1874), administratifs (l'actuelle préfecture de police dans l'île de la Cité, la Biblio­ thèque nationale d'Henri Labrouste en 1854), hos­ pitaliers (l'Hôtel-Dieu)- ou encore de nouvelles gares (Austerlitz, Est, Nord, Orsay) reliées aux grands axes de circulation.

On se soucie de l'agré­ ment de la ville, en aménageant de nombreux espaces verts (Bois de Boulogne et de Vincennes, parc Monceau, Buttes-Chaumont), et de sa salu­ brité: Paris se dote de plusieurs centaines de kilo­ mètres d'égouts, d'un système général de distribu- tion des eaux puis de gaz, de trottoirs asphaltés, d'un système de voirie efficace ...

Les construc­ tions se poursuivent jusqu'à la fin du siècle: le Tro­ cad éro, le Grand et le Petit Palais, le pont Alexandre-III.

À l'exception du percement du métro en 1900 et de l'édification du palais de Chaillot en 1937, la capitale conserve la même physionomie jusque dans les années 1970.

Une ville claire et spacieuse Haussmann a légué à Paris certains de ses traits les plus marquants.

Les artères principales, longues et rectilignes, mettent en valeur les ouvrages architecturaux et les principaux carre­ fours de circulation à travers toute la ville.

La rive gauche est le quartier des bâtiments officiels et des universités.

On y trouve également l'un des principaux points de repère de la capitale, la tour Eiffel.

Cette immense tour composée de piliers de fer à claire-voie a été édifiée à l'occasion de l'Ex­ position universelle de 1889.

Elle porte le nom de son construct eur, l'ingénieur des Ponts et Chaus­ sées Gustave Eiffel (1832-1923) qui travailla en collabor�tion avec les ingénieurs Maurice Koe­ chlin et Emile Nouquier ainsi que l'architecte Sté­ phane Sauvestre.

Construite pour célébrer la science et la technologie de l'époque, la structure métallique, haute de 300m, est composée d'une plate-forme qui repose sur quatre pylônes qui sont indépendants.

Au-dessus, appuyés sur une deuxième plate-forme, les piliers se rejoignent pour former une tour qui s'élance, de plus en plus effilée, vers le ciel.

Mais le Paris d'Haussmann est celui d'une ségrégation sociale radicale qui n'a fait que creu­ ser le fossé entre beaux quartiers et quartiers populaires.

Au centre rénové, dédié à la gloire d'une bourgeoisie d'affaires conquérante, s'oppo­ sent toujours les quartiers périphériques, indus­ trialisés et à l'habitat médiocre.

La capitale des arts Du Second Empire à la III' République, les Pari­ siens, «gandins» et «lionnes», pris d'une frénésie de distractions, se ruent dans les cafés des boule­ vards, les bars, les théâtres, voire au Bon Marché, le premier grand magasin inauguré en 1852 par Aristide Boucicaut.

Capitale des plaisirs de l'Euro­ pe, Paris est aussi celle des arts.

Malgré les extrava­ gances de la vie parisienne et sa licence relative, on s'effarouche de la pornographie supposée des Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1821-1867) qui, victime du rigorisme officiel, est traduit en justice en 1857.

La même année, Madame Bovary de Gustave Flaubert connaît un sort identique.

Les idéaux contestataires s'expriment plus ouver­ tement dans la peinture réaliste de Gustave Cour­ bet (1819-1877), Jean-François Millet (1814-1975) �t Honoré Daumier (1808-1879).

En 1863, Edouard Manet brave la critique bienpensante en présentant son "scandaleux» Déjeuner sur l'herbe à l'exposition parallèle au Salon officiel, le «Salon des refusés>>.

Quatorze ans plus tard, d'autres «refusé s>>, les peintres Claude Monet (1840-1926), Edgar Degas (1834-1917), Auguste Renoir (1841-19 19), Alfred Sisley (1839-1899) et Camille Pissarro (1830-1909) lancent l'impressionnisme, la dernière révolution picturale du siècle.

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Arrivée de la reine Victoria à ta gare de t'Est en 1858.

La création des grandes gares parisiennes par Haussmann répondait à l'essor du réseau ferré en France.. »

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