Grand oral du bac : MARIA CALLAS
Publié le 04/02/2019
Extrait du document
une élève acharnée. Le dépouillement stylistique de ses interprétations et la justesse expressive de ses options la caractérisent déjà. En 1945, elle retourne aux États-Unis et se consacre dès lors entièrement à sa carrière de soprano.
Un début différé
Pendant dix-huit mois, elle chante dans les chœurs et incarne des seconds rôles. Ses premiers rôles de solo lui sont proposés en Italie. Ce sont les scènes lyriques de Vérone et de Milan qui lui offriront sa première chance. De là, elle partit à la conquête du monde. Le 12 avril 1949, elle épouse un homme d’affaires de Vérone, Giovanni
Battista Meneghini qui, pendant les dix années les plus brillantes de sa vie, la soutient et devient également son imprésario et son agent.
Le 30 décembre 1947, Maria Callas donne une interprétation bouleversante d’Isolde, bientôt suivie par celle de la princesse Turandot. C’est à Venise, à la Fenice, que les amateurs d’opéra italiens découvrent stupéfaits son talent dramatique et sa voix exceptionnelle. Les débuts de Callas à l’opéra de Milan ne sont pourtant pas immédiats par suite d’une incompatibilité d’humeur entre la jeune soprano et le directeur de la Scala, Antonio Ghiringhelli. C’est seulement le 12 avril 1950 que Callas débute dans ce théâtre avec le rôle de Aïda, remplaçant au pied levé une autre cantatrice de renom, Renata Tebaldi.
La naissance d’une légende
La Callas n’est vraiment accueillie à bras ouverts à la Scala qu’après s’être imposée partout dans le monde et après que le chef d’orchestre Arturo Toscanini eut exprimé publiquement l’admiration qu’elle lui inspirait. Le 7 décembre 1951, son interprétation d’Elena à la Scala de Milan est un triomphe et, au cours des onze années suivantes,
«
Maria
Callas
une élève acharnée.
Le dépouillement stylistique
de ses interprétations et la justesse expressive de
ses options la _caractérisent déjà.
En 1945, elle
retourne aux Etats-Unis et se consacre dès lors
entièrement à sa carrière de soprano.
Un début différé
Pendant dix-huit mois, elle chante dans les
chœurs et incarne des seconds rôles.
Ses pre
miers rôles de solo lui sont proposés en Italie.
Ce
sont les scènes lyriques de Vérone et de Milan qui
lui offriront sa première chance.
De là, elle partit à
la conquête du monde.
Le 12 avril 1949, elle
épouse un homme d'affaires de Vérone, Giovanni
Battista Meneghini qui, pendant les dix années les
plus brillantes de sa vie, la soutient et devient éga
lement son impresario et son agent.
Le 30 décembre 1947, Maria Callas donne une
interprétation bouleversante d'Isolde, bientôt
suivie par celle de la princesse Turandot.
C'est à
Ve nise, à la Fenice, que les amateurs d'opéra ita
liens découvrent stupéfaits son talent drama
tique et sa voix exceptionnelle.
Les débuts de
Callas à l'opéra de Milan ne sont pourtant pas
immédiats par suite d'une incompatibilité d'hu
meur entre la jeune soprano et le directeur de la
Scala, Antonio Ghiringhelli.
C'est seulement le
12 avril 1950 que Callas débute dans ce théâtre
avec le rôle de Aïda, remplaçant au pied levé
une autre cantatrice de renom, Renata Tebaldi.
La naissance d'une légende
La Callas n'est vraiment accueillie à bras ouverts à
la Scala qu'après s'être imposée partout dans le
monde et après que le chef d'orchestre Arturo
Toscanini eut exprimé publiquement l'admiration
qu'elle lui inspirait.
Le 7 décembre 1951, son
interprétation d'Elena à la Scala de Milan est un ·
triomphe et, au cours des onze années suivantes, En
1965, .....
elle fut
inoubliable,
lors de sa dernière
apparition
sur la scène du
Covent Garden
aux côtés du ténor
italien Tito Gobbi.
Ils chantèrent la Tosca
de Puccini.
Maria
Callas a marqué
ce rôle
à tout jamais
du sceau de la
passion .
.......
Après
un accueil
triomphial
à la Scala
dans Poliuto
de Donizetti,
Maria Callas
quitte l'opéra milanais
en compagnie
de l'armateur grec
Aristote Onassis.
En 1960,
elle est à l'apogée
de sa carrière,
sa silhouette
s'est affinée,
elle s'habille
avec élégance :
image et carrière sont
parées du même éclat.
elle n'y donna pas moins de 181 représentations
dans plus de vingt rôles différents.
En novembre
1952, Maria Callas fait ses débuts à Covent Garden
à Londres dans le rôle titre de Norma.
Elle y
retourne au mois de juin de l'année suivante pour
y incarner Aïda, Norma à nouveau et Leonore du
Trouvère.
Elle signe un contrat avec la firme disco
graphique EMI qui lui impose de nombreux réci
tals et une vie mondaine épuisante.
Elle enregistre
une série d'opéras, sous la conduite du chef d'or
chestre italien, Tullio Serafin, mais aussi d'Antonio
Votto et de l'Autrichien Herbert von Karajan.
Première dame de charme
Ensuite, elle se produit sur les plus grandes scènes
d'opéra du monde.
En 1955, à Milan, elle immor
talise l'interprétation qu'elle fait de Violetta dans
une Traviata mise en scène par Luchino Visconti.
La même année, elle débute à Berlin et, l'année
suivante, à Vienne et à New York.
Elle est alors à
l'apogée de sa carrière.
Visconti dit d'elle à cette
époque: «Callas réussissait ce prodige d'indivi
dualiser un personnage uniquement par les colo
rations vocales qu'elle seule savait apporter .
Colo
rations tellement riches, tellement nuancées, telle
ment diverses qu'il n'est pas excessif de dire qu'à
chacun de ses personnages Callas prêtait une
voix singulière, irréductible à tout autre.
Et, en
même temps, cette voix demeurait entre toutes
reconnaissable, celle de Maria Callas.»
Comme de nombreuses cantatrices, Maria
Callas était corpulente.
Néanmoins, en 1953,
pleinement consciente des risques qu'ell e
prend, Maria Callas décide de perdre trente-six
kilos.
Son apparence et sa personnalité sont
transformées.
Avec sa silhouette élancée, elle
portait de somptueux costumes tant à la scène
qu'à la ville.
Sa nouvelle image coïncide exacte- ment
avec son ascension au royaume des divas.
Mais cette métamorphose a vraisemblablement
contribué à la détérioration de sa voix.
Contrairement à ce que l'on peut croire, la
voix de la Callas n'a jamais été parfaite.
Mais,
dès 1956, on note dans ses aigus une certaine
dureté, une certaine faiblesse ainsi qu'une ten
dance à raccourcir les notes dans les registres
graves.
ll n'en reste pas moins qu'à cette époque
tous ceux qui la voyaient sur scène étaient enva
his par le sentiment d'assister à un événement.
De manière plus ou moins consciente, Maria
Callas ralentit son rythme professionnel.
Avec
son époux, elle accepte une invitation de l'ar
mateur grec Aristote Onassis à faire une croisiè
re sur son yacht et prendre du repos.
L'imprévi
sible se produit: La Callas s'éprend du milliar
daire et quitte son époux pour l'armateur grec.
La chute d'une étoile
Passionnée, cette idylle était néanmoins orageu
se et, quelques années plus tard, Onassis quitta
Maria Callas pour épouser Jacqueline Kennedy
Elle souffrit beaucoup de cette rupture qui coïn
cida avec le début de son déclin professionnel.
Elle n'avait rien perdu de sa magie scénique
mais ses possibilités vocales s'appauvrissaient.
Les spécialistes en repèrent les signes vers 1960.
Après ses dernières apparitions à la Scala en
juin 1962, à Covent Garden en 1965 en interpré
tant la Tosca, elle fait ses adieux à l'Opéra de
Pa ris, où un malaise l'empêche d'achever
Norma.
Elle donna une série de masterclasses à
la Julliard School de New York, puis, entre 1972
et 1974, elle partit en tournée avec Giuseppe di
Stefano.
C'est alors qu'elle sombre dans la
dépression.
Fragilisée, la diva s'éteint à Paris, le
16 septembre 1977..
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