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Grand oral du bac : L'OPÉRA

Publié le 31/01/2019

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Le soldat ne possède qu'un violon. Il rencontre le diable, qui lui propose d’échanger l’instrument contre un livre où on peut lire l’avenir. Grâce au livre, le soldat devient riche, mais sans bonheur. Il abandonne tout et se retrouve auprès d’une princesse, qui guérira s’il joue du violon. Il récupère son instrument en le jouant aux cartes avec le diable. La princesse retrouve la santé, mais le diable s’empare de nouveau du violon. Serguëi Prokofiev (1891-1953) composa cinq opéras dont Le joueur (1929) d’après Dostoïevsky, et Guerre et Paix (1945) d’après de Tolstoï. Dimitri Chostakovitch (1906-1975) est l’auteur de deux opéras, dont Le nez (1930), inspiré de Gogol.

 

Les compositeurs allemands

 

Richard Strauss (1864-1949) a écrit de nombreux opéras dont le plus joué est Le chevalier à la rose (1911). Strauss s’inscrit dans la lignée du drame lyrique de Richard Wagner, même s’il y ajoute une tonalité expressionniste. Le jeune Octavian est l’amant de la Maréchale. Celle-ci le désigne pour remettre une rose en argent à Sophie, promise en mariage au repoussant baron Ochs. Les deux jeunes gens s’éprennent l’un de l’autre et après plusieurs intrigues destinées à discréditer Ochs, réussissent avec l’aide de la Maréchale à faire accepter leur union au père de Sophie.

 

Wozzeck (Alban Berg, 1883-1935) est un homme en proie à une crise morale, car sa vie n’est pas sans ombres : il a une maîtresse et un enfant illégitime. Peu à peu, en proie à des idées morbides, il sombre dans la confusion mentale, jusqu’à assassiner son amie et se noyer, laissant son enfant orphelin. Cette œuvre, célèbre pour son tragique et son lyrisme, fait abondamment appel au Sprechstimme. Discours parlé, il donne une désolation infinie à cette tragédie, qui exprime l’irrémédiable solitude humaine.

 

Proche de Richard Strauss, bien qu’il utilise un langage moderne issu du dodécaphonisme,

 

Le songe d’une nuit d’été, du compositeur britannique Benjamin Britten

 

(1913-1976), dans une mise en scène de Robert Carsen à l’Opéra-Comique, en 1994. Les œuvres de Britten comptent parmi les opéras les plus joués dans le monde.

 

Colette Masson/Enguerand

Hans Werner Henze (né en 1926) est un compositeur fécond (Élégie pour deux jeunes amants, 1961).

 

Dans une ligne esthétique quasi néoclassique, quoique réalisée par le biais du système dodéca-phonique, Arnold Schônberg (1874-1951) compose Moïse et Aaron (1954). Du compositeur autrichien Gyôrgy Ligeti (né en 1923), on retiendra Le grand macabre (1978), œuvre étrange, facétieuse et sarcastique, qui comporte un prélude pour douze klaxons. Ligeti y mêle des vocabulaires hétérogènes grâce à un procédé de montage et de citations s’inscrivant dans un contiu-nuum acoustique finement travaillé.

« L'opéra salles semblables.

Venise est dominée par la per­ sonnalité d'un élève de Monteverdi, Pier Fran­ cesco Cavalli (1602-1676), auteur d'un Hercule amoureux (1662), mais aussi par celle de Pietro Antonio Cesti (1623-1669).

À Naples apparaît le bel canto utilisant vocalises et ornements: servi par Alessandro Scarlatti (1660-1725), auteur de 115 opéras, cet art acquiert une réputation euro­ péenne et assure le triomphe des solistes grâces aux airs (arias), moments forts des représenta­ tions.

L'opéra italien se développe dans le sens du spectaculaire.

Si les chanteurs donnent la pri­ mauté à la virtuosité et aux prouesses vocales, des «prodiges" animent la mise en scène.

Le public d'alors n'est pas recueilli comme aujour­ d'hui.

Il intervient dans un air pour acclamer les qualités d'un chanteur, aime le effets de sur­ prise, escamotages, apparitions inattendues.

Ainsi Giacomo Torelli (1604-1678), faiseur de machineries et d'illusions scéniques, jouit-il auprès du public d'une faveur énorme, supé­ rieure à celle des compositeurs.

Lully en France Au moment de l'expansion de l'opéra italien dans toute l'Europe, la France fait exception.

Une tradition nationale y prend corps grâce à Jean­ Baptiste Lully (1632-1687).

D'origine florentine, venu à la cour vers 1645 comme page musici en, il s'impose comme violoniste puis, bénéficiant de la protection de Louis XIV, devient en 1661 surin­ tendant et compositeur de la musique du roi.

Lully travaille alors avec le librettiste Philippe Quinault et invente la «tragédie lyrique», fonde­ ment de la tradition de l'opéra français, où la déclamation chantée, pleine de sobriété et de majesté, est proche de la parole des tragédies de Racine.

Parmi ses quinze tragédies lyriques, Roland (1685) et Armide (1686) sont considérées comme ses plus grandes réussites.

' Portrait du compositeur anglais Henry Purcell (1659-1695).

11 e�t l'auteur d'un unique opéra: Didon et Enée (1689).

Ce chef-d'œuvre universel culmine avec la scène finale où Didon, abandonnée par Énée, fait de bouleversants adieux à la vie.

L'opera seria Au xvm• siècle, la langue italienne est réputée se prêter le mieux au bel canto.

Presque tous les compositeurs écrivent de l'« opéra italien>> , seria ou buffa.

L'opera sen"a (opéra sérieux), spectacle plein d'artifices mettant en scène des dieux ou des héros antiques, s'est imposé dans les grandes salles européennes.

Le premier grand compositeur allemand en est Johann Hasse (1699-1783), qui introduit l'opéra italien dans les pays germaniques.

Mais son style reste empreint d'emphase et ce n'est qu'avec Haendel que l'opera seria allemand acquiert ses lettres de noblesse (Scipion et Alexandre, 1726-1728; Richard /'', 1727).

Travaillant surtout en Angleterre à partir de 1712, il ne cesse de voyager et réalise une première syQthèse des dif­ férents styles européens d'opéra.

A une rigueur toute allemande, il ajoute une virtuosité musicale issue de l'Italie, une élégance de la forme propre­ ment française et une sensibilité poétique qui lui vient de son pays d'adoption.

Cette mixité fait de l'opéra un drame psychologique, où des héros historiques ou littéraires sont confrontés à des situations d'exception (Jules César, 1724 ; Esther, 1732).

On n'est pas loin de Racine et de Corneille, que Haendel admirait.

i L'opéra, dès ses débuts, choisit de A préférence ses sujets dans l'Antiquité, la mythologie ou l'histoire et met en scène des héros et des dieux.

L'opera buffa L'opera buffa (opéra bouffe) vient de Naples: il met en scène des personnages contemporains, de la vie ordinaire, avec des péripéties comiques et une action plus enlevée.

D'abord intermède bref, il se développe durant le xvm• siècle pour devenir un genre à part entière.

Malgré une cour­ te carrière, Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736) est un des maîtres de l'école napolitaine.

Son vocabulaire encore traditionnel est enrichi d'une certaine exubérance baroque :son air« La servan­ te maîtresse>> , de l'opéra L'orgueilleux prisonnier (1733) est à l'origine de la querelle des Bouffons.

Les deux rivaux Giovanni Paisiello (17 40-1816) et Domenico Cimarosa (1749-1801) offrent une importance inédite aux orchestres des opéras­ bouffes.

Le premier apporte en outre une vraie ' Illustration d'une scène de Il Porno d'Oro (1677), opéra du compositeur italien Pietro Antonio Cesti.

Cette œuvre magistrale, créée à Vienne en 1667, témoigne du succès de l'opéra italien sur les scènes européennes.. »

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