Grand oral du bac : LES BEATLES

« Les Beatles des conférences de presse où tout est permis, des émeutes à l'aéroport, des foules hystériques.

Les Beatles sont décorés de la MBE (Members of British Empire) par la reine d'Angleterre.

La maturité Les Beatles allaient démontrer qu'ils étaient plus que de simples idoles populaires: des musiciens incroyablement doués, très prolifiques et s'amé­ liorant sans cesse.

Avec les albums Rubber Sou! et Revolver, enregistrés en l'espace d'une année, le groupe signe deux chefs-d'œuvre.

La maîtrise de la composition, la qualité du chant sont rehaussées par l'éclectisme des instruments (un quatuor à cordes pour Yesterday ou Eleanor Rigby, le sitar sur Norvegian Wood, la mandoline dans Girl, etc.).

Parallèlement, les quatre vont chercher dans la drogue ou les religions orientales une vérité qu'ils ne trouvent pas dans l'argent ou dans la gloire.

Les Beatles écrivent toujour� des chansons d'amour, mais ce n'est plus le même amour.

L'émotion est plus profonde, la musique plus déli­ cate et plus achevée.

Au sein du groupe, les per­ sonnalités s'affirment en se distinguant: John est ' Les Beatles en 1969.

L'ambiance n'y est plus ...

La séparation du groupe, annoncée en 1970, fera la une des journaux.

......

Surleplan instrumental, les Beatles n'étalent sans doute pas le meilleur groupe des années 1960, ce titre revenant plutôt aux Rolling Stones, aux dires de John Lennon luf.même.

Mals le groupe comptait deux Instrumentistes hors pair: Paul McCartney, qui a révolutionné le jeu de basse, et Rlngo Starr, dont le style à la batt erie est demeuré Inimitable.

l'intellectuel et le révolté, à la recherche de la pureté; Paul, le romantique, musicien hyperdoué et travailleur infatigable; George est le mystique et Ringo, le clown.

Mais, très vite, la phénoménale cohésion existant au sein du groupe se divise, chaque Beatle cherchant sa propre voie.

Si la plu­ part des chansons sont signées Lennon et McCart­ ney, de plus en plus, chacun des deux garçons écrit et chante pour lui ses propres compositions.

La dernière période En août 1966, les Beatles donnent leur dernier concert en public à San Francisco.

Ils s'enferment alors en studio pour enregistrer Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band.

En février 1967 sort un 45 tours, Penny Lane/Strawberry Fields for euer, peut­ être le plus beau single de l'histoire de la musique pop.

L:album, lui, est prévu seulement pour le mois de juin car il a nécessité 700 heures de studio, un orchestre symphonique, etc.

Avec Sergeant Pepper, les Beatles entrent dans leur période maniériste, caractérisée par une importance maniaque accor­ dée au détail, une certaine affectation dans la musique.

Si Sergeant Pepper devient vite l'album le plus connu de la musique pop, on ne peut pas dire que ce soit le meilleur disque des Beatles.

En août 1967, Brian Epstein meurt et, avec lui, l'élément fédérateur du groupe.

Les Beatles déci­ dent de se manager eux-mêmes et fondent leur ! Deux pochettes de disque célèbres a dans l'histoire de la musique pop: Wlth the Beatles (1963) et Rubber Soul (1965).

propre maison de disques, Apple, qui se révèlera un échec financier.

La même année, la comédie musicale Magical Mystery Tour, malgré quelques chansons extraordinaires, est leur première déception commerciale.

En 1968, la sortie du double album The Beatles (!'«album blanc») consacre la division du groupe, au moins au niveau artistique: le disque ne contient presque que des solos (mais les chan­ sons sont excellentes) et annonce la musique post-Beatles.

La même année, John et Paul ren­ contrent chacun la femme de leur vie.

Abbey Raad, dernier disque du groupe, en est le chant du cygne.

La seconde face est peut-être le travail le plus musical des Beatles et compte parmi le meilleur de leur production.

La séparation des Beatles est annoncée en même temps que la sor­ tie de Let it be, le film et le disque (enregistré avant l'album Abbey Raad), tentative voulue par McCartney pour retrouver les racines du groupe.

Et après ? À partir de 1970, chacun des Beatles a continué, en oscillant entre le génie et l'autoparodie.

Paul McCartney est le plus prolifique et connaît une carrière individuelle pleine de succès, même si la magie des Beatles n'est plus là.

Les quatre ont tou­ jours eu l'intégrité de résister aux propositions, de plus en plus pressantes, de reformer le groupe, ne serait-ce que pour un soir.

La mort de Lennon, assassiné par un déséquilibré en 1980, met fin aux spéculations et parachève la légende.. »