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Grand oral du bac : LE ROCK (Exposé – Musique– Collège/Lycée)

Publié le 15/11/2018

Extrait du document

La nouvelle culture américaine est célébrée aussi par le courant folk-rock avec The Turtles (Happy Together, 1966), Loving Spoonful (Summer in the City, 1966), The Byrds (Mr. Tambourine Man, 1965), The Buffalo Springfield (Buffalo Springfield, 1967) ou Creedence Clearwater Revival (Willyand the Poorboys, 1969). Un courant hippie se développe également avec Sonny & Cher (/ Got You Babe, 1965), The Marnas & The Papas (California Dreaming, 1966) ou Scott McKenzie's (San Francisco, 1967).

L'IDIOME DES JEUNES

En tant que genre musical, le rock compte parmi les phénomènes culturels majeurs des cinquante dernières années. Il est l'un des principaux facteurs qui ont assuré l’hégémonie de la culture anglo-saxonne chez la jeunesse à travers la planète. Sans cesse remis en question par les générations successives qui en ont renouvelé les formes d’expression, le rock est devenu une forme musicale complexe, se démultipliant en courants spécifiques. Il s’est affirmé comme un lien pluriculturel au sein de la jeunesse qui le reconnaît comme art, mais aussi comme mode de communication, volontiers anticonformiste et provocateur, doté de son esthétique propre : danse, univers imaginaire, habillement, mode de vie, rupture avec l'ordre établi...

LA ROCK MUSIC

Le rock naît au début des années 1950, à la croisée de deux mondes musicaux séparés : côté noir, le blues urbain et le rhythm 'n' blues ; côté blanc, le hillbilly, musique des fermiers blancs des Appalaches, et le country and western. Ce sont des artistes blancs qui l'imposent et lui ouvrent la voie royale du grand public.

Son expression d'origine, le rock 'n' roll, a pris une telle ampleur qu'il s'est progressivement et jusqu'à nos jours diversifié en une multitude de genres, sous-genres, écoles et mouvements - que les Anglo-Saxons regroupent sous l'appellation rock music ou rock -, mais qui tous sont issus ou se réclament de la musique des origines, une musique binaire, utilisant la gamme pentatonique - à cinq sons - du blues, fortement rythmée, structurée par un nombre limité d'accords et destinée à la danse.

LE ROCK N' ROLL

Les origines

Au début des années 1950, les termes « rock and roll » - balancer et rouler - étaient nouveaux pour le public blanc ; pour les Noirs, il évoque un jeu de mots à connotation sexuelle - on l'entend en 1922 dans une chanson de Trixie Smith : MyMan Rocks Me (With One Steady Roll).

Musicalement, ils apparaissent dans quelques grands morceaux du répertoire doo-wop, chanté par des groupes noirs utilisant des onomatopées, comme Sixty Minute Man des Dominoes (1951) - « I rock 'em, roll 'em ail night long ». Quant au terme « rock », il est déjà apparu seul dans plusieurs titres de rhythm 'n' blues, notamment Good Rocking Tonight (1948) de Wynonie Harris.

• Les animateurs-programmateurs d'émissions de radio, les disc-jockeys tels Alan Freed à Cleveland ou Wolfman Jack à Shreveport, sont alors tout-puissants dans la commercialisation des chansons. Dès 1951, Freed est le premier promoteur de l'expression « rock 'n' roll » dans ses émissions diffusées à Cleveland - « The Moon Dog Rock’n'Roll House Party » -, puis à New York - « Alan Freed’s Rock and Roll Party ».

Les précurseurs

• Bill Haley (1925-1981 ), soutenu par son groupe les Cornets - en référence à l'astre -, est le premier à faire la synthèse entre musique traditionnelle blanche et rhythm 'n' blues. En 1951, il réenregistre Rocket 88 dont il fait sans doute le premier titre de rock'n' roll. Surtout, trois ans plus tard, son (We're Gonna) Rock Around the dock est à l'origine de l'explosion mondiale du rock.

• Le succès de Bill Haley ouvre la voie du sommet des hit-parades blancs - les charts - aux artistes de couleur : Fats Domino (Blueberry Hill, 1956), Little Richard, flamboyant chanteur qui immortalise de grands standards (TuttiFrutti, 1955 ; Long Tall Sally, 1956 ; Lucille, 1957) ou Chuck Berry - le premier à mettre la guitare au premier plan dans ses chansons (Roll Over Beethoven, 1956 ; Sweet Little Sixteen, 1957 ; Rock and Roll Music, 1957 ; Johnny B. Goode, 1958).

• Bill Haley, trop vieux pour répondre à l'attente des adolescents - il a 30 ans -, voit son succès s'estomper devant le phénomène suscité par Evis Presley (1935-1977). Ce dernier est découvert par la compagnie Sun, implantée à Memphis (Tennessee), qui lui fait enregistrer son premier simple, That's All Right Marna (1954), un titre du bluesman noir Arthur Crudup.

• À côté des dinosaures du rock se démarquent quelques originaux qu'on apparente au rock décadent ou glam-rock. En font partie David Bowie (The Rise and Fait of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, 1972), Elton John, Alice Cooper, T. Rex, Roxy Music, avec Brian Ferry et Brian Eno, ou les New York Dolls.

Héritiers du protest song, Tim Buckley, Scott Walker ou Nick Drake (PinkMoon, 1972) perpétuent une veine folk-rock caractérisée par une exigence accrue de chansons à texte. Leonard Cohen délivre, sur des arrangements minimalistes, des chansons à mi-chemin de la musique et de la poésie.

Parmi les chanteuses, Carly Simon (No Secrets, 1972), Joni Mitchell (Court and Spark, 1974), Carole King (Really Rosie, 1975) ou Patti Smith (Horses, 1975) imposent leur légitimité artistique de chanteuse rock.

Mike Oldfield (Tubular Bells, 1973) et le « Kraut Rock » allemand -Can, Faust, Kraftwerk, Klaus Schulze, Tangerine Drea

LE PUNK

Reposant sur une musique agressive, peu construite, et sur une attitude provocatrice, le punk anglais remet en cause le pouvoir des maisons de disques, la période disco, la prétention du rock progressif, la Couronne ...«No future » - « pas de futur » - est sa devise et « destroy ! » - « détruisons ! » - son principal mot d'ordre.

Les Sex Pistols, avec Anarchy in the UK (1976), et les Clash, qui délivrent un message contestataire plus structuré dans leur album London Calling (1979), sont à l'origine du punk. Outre-Manche, The Damned ou les Buzzcocks jouent les rôles secondaires, tandis qu’en Allemagne Nina Hagen (The Nina Hagen Band, 1978) et aux États-Unis, sur les traces d'Iggy Pop - ex-chanteur des Stooges, pionniers du hard-rock de Detroit -, les Ramones (Rocket to Russia, 1977), les Talking Heads (Talking Heads, 1977) puis les Dead Kennedys (California iiber ailes, 1980) expriment également leur rage antisociale...

« • Une contre-culture s'exprime dans le mouvement underground de San Francisco.

Celui-ci opère une grande mutation psychédélique des sons et des sens qualifiée d'acid rock, avec Jefferson Airplane (After Bathing at Baxter's, 1969), Grateful Dead (Anthem of the Sun, 1968), Big Brother And The Holding Company et sa chanteuse Janis Joplin, The Mothers of Invention de Frank Zappo (Unc/e Meat, 1969) ou Captain Beefheart (Trout Mask Rep/ica, 1969).

• De los Angeles, autre temple de l'acid rock, proviennent The love (Love, 1966), Spirit (Spirit, 1968), The Doors (Waiting for the Sun, 1968), Iron Butterfly (ln a Gadda Da Vida, 1968).

·Si la côte Ouest est le foyer du lSD, New York est celui de l'héroïne, qu'illustre un groupe comme The Velvet Underground (And Nico, 1967) sous la houlette de lou Reed et John Cale.

• De son côté, le groupe Crosby, Stills, Nash & Young (Deja Vu, 1970) met au point le West Coast sound, doux mélange de country, de blues et de soul.

Neil Young.

sa principale figure, s'illustre aussi dans le country-rock mélodique (After the Gold Rush, 1970; Harvest, 1972).

• To us ces groupes se font connaître dans les nombreux, et gigantesques, festivals organisés aux États-Unis, dont les plus importants sont ceux de Monterey Pop (Californie), en juin 1967, et de Woodstock, près de Bethe! (État de New York), en août 1969.

LE ROCK D�MULTIPLI� • les allers-retours transatlantiques, le développement de l'industrie du disque et des médias de masse donnent au rock un effet d'amplification qui favorise la diversification des styles.

Moins liés que les Américains aux racines country et blues du rock, les Britanniques ont l'imagination plus libre pour explorer des territoires musicaux nouveaux.

• le "blues boom " anglais, qui met les guitaristes à l'honneur, est orchestré par des instrumentistes de talent, John Mayall, Eric Clapton du groupe Cream, Rod Stewart, Rory Gallagher, Alvin lee du groupe Ten Years Alter et de Jimi Hendrix (Eiedric Lady/and, 1968), dont les solos de guitare restent insurpassés.

• l'esthétique " hard " -riffs tranchants et saturés, sections rythmiques martiales et chants paroxystiques -est initiée en 1969 par led Zeppelin et Deep Purple (ln Rock, 1970).

Ceux-ci ouvrent la voie à Judas Priest, Black Sabbath, Status Quo ou Thin liuy.

• Pink Royd (Ummagumma, 1969 ;Atom Heart Mother, 1970) et Soft Machine (Two, 1969) délivrent leur interprétation anglaise du rock psychédélique.

Fairport Convention et Pentangle en donnent celle du folk-rock britannique.

Moody Blues et Procol Harum s'engagent dans la voie du rock symphonique, inspiré par la musique classique.

• Rocks psychédélique et symphonique donnent naissance au rock progressif, qui propose une musique complexe.

Traffic (Mr.

Fantasy, 1967), Family (Music in a Dol/'s House, 1968), Jethro Tull (Aqualung, 1971), Genesis (Trespass, 1970), King Crimson (ln the Court of the Crimson King, 1969) et Yes (The Yes Album, 1971) en sont les principaux représentants.

DES FORCES NEUVES • le début des années 1970 marque un tournant important dans l'histoire du rock.

les Beatles se séparent en 1970.

Brian Jones en 1969, Jimi Hendrix et Janis Joplin en 1970, Jim Morrison en 1971 sont fauchés dans la fleur de l'âge.

les illusions progressiste et hippies des années 1960 se dissipent.

le rock bascule dans une nouvelle dimension, plus réaliste, plus réfléchie.

• les stars s'installent dans un certain confort.

la production des groupes de rock, devenue un enjeu commercial, est de plus en plus médiatisée.

le succès est orchestré sur une grande échelle ; des concerts géants sont donnés dans des stades ; des tournées mondiales sont organisées -les Rolling Stones ou Queen de Freddy Mercury.

• les Stones continuent d'inspirer de nouveaux groupes comme les Français de Téléphone.

• À côté des dinosaures du rock se démarquent quelques originaux qu'on apparente au rock décadent ou glam-rock.

En font partie David Bowie (The Rise and Fol/ of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, 1972), Elton John, Alice Cooper, T.

Rex, Roxy Music, avec Brian Ferry et Brian Ena, ou les New York Do lis.

• Héritiers du protes! song, Tim Buckley, Scott Walker ou Nick Drake (Pink Moon, 1972) perpétuent une veine folk-rock caractérisée par une exigence accrue de chansons à texte.

leonard Cohen délivre, sur des arrangements minimalistes, des chansons à mi­ chemin de la musique et de la poésie.

• Parmi les chanteuses, Carly Simon (No Secrets, 1972), Joni Mitchell (Court and Spark, 1974), Carole King (Real/y Rosie, 1975) ou Patti Smith (Horses, 1975) imposent leur légitimité artistique de chanteuse rock.

• Mike Oldfield (Tubular Belis, 1973) et le "Kra ut Rock" allemand - Can, Faust, Kraftwerk, Klaus Schulze, Tangerine Dream -ajoutent les instruments électroniques à la panoplie instrumentale du rock, tandis que des groupes comme Supertramp (Crime of the Century, 1974) visent par la recherche mélodique à extirper le genre de son carcan formel.

• le mouvement punk, qui débute en 1976 en Angleterre, fait voler en éclat le rythme de croisière du rock.

Il naît d'une révolte contre l'ordre établi.

LE ROCK AMtRICAIN • Aux États-Unis, le hard-rock s'installe durablement avec Grand Funk Railroad, Mountain, Aerosmith, led Nugent et Van Halen.

le Sud remet à l'honneur des musiques -country et blues principalement -et des discours traditionnels avec The Ali man Brothers Band, lynyrd Skynyrd et ZZ Top.

• les chanteurs solistes reviennent à l'honneur : Bruce Springsteen (Born to Run, 1975), Tom Petty (Tom Petty and the Heartbreakers, 1976) ou Randy Newman (Good 0/d Boys, 1974) présentent une description sans fard de l'Amérique.

• Du côté des groupes, le jazz influence des formations comme Santana, Chicago ou Blood, Sweat And Tears, et, sur la côte Ouest, Steely Dan et les Doobie Brothers ; il se décline également en jazz-rock avec Mahavishnu Orchestra (The lnner Maunting Flame, 1971) ou Weather Report (Heavy Weather, 1977).

LES ANNÉES 1980·2000 LA NEW WAVE • En raison de son amateurisme, de son radicalisme et de ses excès, le punk disparaît de l'avant-scène à la fin des années 1970.

Mais il a redonné au rock son énergie et engage celui-ci dans une voie moins exubérante : la new wave, avec Joe Jackson, Elvis Castello ou The Police, qui apportent un souffle nouveau par leur approche originale.

• À la révolte punk succède le pessimisme suscité par les années Thatcher, tel que l'expriment des groupes dont la démarche est sous­ tendue par une esthétique du désespoir - atmosphères froides, rythmes implacables -comme Joy Division (Cioser, 1980) et The Cure (Pornography, 1982), qui, en France, inspire l'Indochine des frères Sirkis.

Autour d'eux gravitent maints satellites : new wave-rock avec Echo and the Bunnymen, new wave-pop avec The Smiths, pop synthétique avec Depeche Mode, Tears For Fears, Simple Minds ou Eurythmies, cold wave avec Bauhaus, new wave " atmosphérique » avec Cocteau Twins.

lES GUITAR HEROES • Paradoxalement, des artistes connaissent la consécration en entretenant la flamme du rock traditionnel.

C'est le cas de Dire Straits, qui doit son succès au chanteur et guitariste Mark Knopfler, l'un des derniers guitar heroes.

• les groupes de hard rock, qui eux aussi entendent entretenir la flamme du rock. »

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