Grand oral du bac : La chanson française des origines à 1945 (Exposé – Art - Collège/Lycée)
Publié le 14/11/2018
Extrait du document
LES HAUTS LIEUX DE LA CHANSON FRANÇAISE
Le Lapin à Gill (dit Lapin agile à partir de 1898) : ce cabaret de Montmartre doit son nom à son enseigne, peinte par le caricaturiste Gill (1840-1885) et représentant un lapin qui sort d'une marmite.
Le Chat noir : cabaret fondé en 1881 par Rodolphe Salis (1851-1897), situé boulevard Rochechouart puis rue Laval, au pied de la butte Montmartre. Il accueillit régulièrement Aristide Bruant, Jules Jouy, Alphonse Allais, Charles Cros et Jean Richepin.
Le Moulin-Rouge (bal du) : cabaret né en 1889, dont le rez-de-chaussée deviendra le temple du french cancan.
UN ART POPULAIRE
Art vivant par excellence, la chanson véhicule l'identité d'une société et s’inscrit dans le fil de son histoire. Depuis ses origines jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une longue tradition permet de mesurer la diversité et la cohérence de cet art, qui a toujours peu ou prou été le fait de l’ensemble de la population. Les chants de métier, comme les « briolages » (ou chants de labour), les chants de marins ou encore les chansons politiques viennent rappeler l'extrême souplesse d'un art qui peut se décliner sous une forme aussi bien populaire que savante, et épouser les moindres soubresauts de la société. Cette diversité aurait pu être synonyme de disparité (ruptures) dans les styles ; on constate au contraire une remarquable continuité dans le répertoire, dont les chansons anciennes, restées des matériaux vivants, font l'objet de relectures et d’adaptations par des interprètes actuels.
LES ORIGINES DE LA CHANSON FRANÇAISE
Au cours du Moyen Âge se mettent en place un certain nombre de mécanismes qui vont peu à peu structurer la chanson française, notamment une prosodie privilégiant les hexasyllabes (six pieds par vers), les octosyllabes (huit pieds) et les alexandrins (douze pieds). Les troubadours du xiie siècle, chantant en langue d'oç, tels que Guillaume de Poitiers (1071-1126), Marcabru (actif entre 1129 et 1150),
Bernard de Ventadour (v. 1125-v. 1200), s'adonnent à de nombreux genres : le canso, célébrant l'amour courtois, l'alba, mettant en scène deux amants dont les ébats doivent s'achever à l’aube, la pastourelle, récit d'aventures amoureuses dont les protagonistes sont des chevaliers et des bergères, et des chansons à thème politique ou reprenant des faits précis, comme les sirventès. Plus proches de la danse, les chants en langue d'oïl des trouvères du xiiie siècle ajoutent encore à cette diversité. Ainsi, les chansons de toile évoquent des femmes occupées à broder ou à tisser en pleurant leur amour lointain. Des chansons comme Ne pleure pas, Jeannette s'inspirent souvent d'un répertoire traditionnel et se transmettent oralement au fil des siècles.
Au xve siècle, la naissance de l'imprimerie va donner à la chanson un nouvel essor, en permettant la diffusion à large échelle de recueils comme les Chansons nouvelles, mises en musique à quatre parties, imprimées par Pierre Attaingnant (v. 1494-1551 ou 1552). Les textes des grands poètes de la Pléiade, tels que Clément Marot, Ronsard ou Joachim Du Bellay, sont repris par des compositeurs comme Clément Janequin (v. 1485-v. 1558) ou Claudin de Sermisy (v. 1490-1562).
LeS MAZARINADES
Au xviie siècle, la chanson populaire devient l'un des vecteurs de contestation de la monarchie absolue. Des pamphlets critiquant la politique de Mazarin fleurissent : les mazarinades. La plupart empruntent des mélodies (timbres) déjà existantes. Elles sont diffusées par les premiers chansonniers dans les lieux de rencontre, la rue, les cabarets. Les monarques contribuent néanmoins au développement de la chanson par un mécénat actif. Les « bergerettes » et les « brunettes » du début du xviiie siècle, elles-mêmes issues des pastourelles du Moyen Âge, évoluent à la fin du siècle vers la romance. Jeanneton prend sa faucille, dont on trouve mention dans un recueil de 1703 intitulé Brunettes et petits airs tendres, en offre un parfait exemple. Certaines sont encore présentes au répertoire, comme Plaisir d'amour (1785), mélodie de Martini sur un poème de Florian.
LES CHANTS REVOLUTIONNAIRES
La Révolution française voit l'éclosion de centaines de chansons satiriques, qui font aujourd'hui partie des classiques enfantins (Cadet Rousselle, 1792). Elles sont parfois ouvertement hostiles à Louis XVI, comme La Carmagnole, créée et chantée le 13 août 1793 sous les fenêtres du roi emprisonné au Temple.
Le chant le plus fameux de cette période demeure La Marseillaise, écrit par Rouget de Liste à Strasbourg le 25 avril 1792. Intitulé à l'origine Chant de guerre pour l'armée du Rhin, il se répand rapidement de bouche à oreille, suscitant l'enthousiasme. Il est chanté à Marseille le 22 juin et, lors de l'insurrection du 10 août 1792, un bataillon de Marseillais l'entonne en entrant aux Tuileries, d’où le nom de Marseillaise qui lui est resté. Après la Révolution, les goguettes et les cabarets deviennent les principaux lieux de diffusion de la chanson. De cette époque et
«
aujourd'hui
-comme La Balance
automatique (1893), La Boiteuse du
régiment (1895) ou Le P'tit Objet (1906).
- Bach (1882- 1953), auteur de chansons
de guerre (Avec Bidasse.
1914), se
rend dans les tranchées pour remonter
le moral des troupes et chanter
Quand Madelon (1914), grand succès
de la Première Guerre mondiale.
En
contrepoint à l'atrocité des événements
se développe un répertoire pacifiste,
dont l'exemple le plus connu est
La Chanson de Craonne (1917).
lA CHANSON SENTIMENTALf
le public s"lntéresse aussi à la
chanson sentimentale, représentée
par Paul Dalbret (1876-1926)
-Allons-y doucement, 1911 -
et Harry Fragson (1869-1913).
Ce dernier invente le chanteur-pianiste,
légèrement tourné vers le public,
une posture largement reprise et
popularisée dans les années 1950 par
Gilbert Bécaud.
Avec des chansons
comme Reviens! (1910), Ah! C' qu'on
s'aimait (1913), Fragson fait une carrière
comparable à celle de Félix Mayol.
LES REVUES
Durant les années folles, le music-hall
associe à la chanson le faste de revues
à grand spectacle, comportant des
numéros de jongleurs, d'illusionnistes,
d'acrobates et de vastes tableaux
chorégraphiques.
les principaux
revuistes sont Henri Varna (1887-1969)
et Jacques-Charles (1882-1971 ),
inventeur du fameux escalier que
descendent les vedettes en fin
de spectacle.
Pour s'épanouir, le music-hall a besoin
de nouveaux lieux.
les Folies-Bergère
ouvrent leurs portes en 1869, le Moulin
Rouge en 1889.
le Casino de Paris,
construit à la fin du XIX' siècle, ne trouve
sa véritable vocation qu'en 1917 avec
une revue qui met en scène deux
grandes vedettes du moment : Harry
Pilcer {1885-
1961) et Gaby
Deslys (1881-
1920), dont les
somptueuses
robes à
paillettes
inspireront
Mistinguett
(1875-1956).
Ni vraiment
chanteuse,
ni vraiment danseuse, comme elle le
reconnaît dans une de ses chansons
(C'est vrai, 1933), Mistinguett, la grande
meneuse de revues, sait s'imposer
grace à un jeu de scène sophistiqué
et des chansons écrites pour elle :
Mon homme (1920), qu'elle
interprétera tout au long de sa carrière,
J'en ai marre (1921 ), En douce (1922).
';5'l�II �· · Maurice Il Chevalier
(1888-1972)
débute très
jeune, avant
d'être le
partenaire de
Mistinguett
en 1909.
En
professionnel
accompli, il
pratique la
plupart des arts du spectacle (chant,
danse, pantomime) et impose à Paris,
puis à travers le monde, sa silhouette,
entre homme du monde et titi parisien,
portant canotier, nœud papillon et
queue-de-pie.
Un grand nombre de
ses chansons resteront au répertoire,
on fredonne encore des airs comme
Dans la vie, faut pas s'en faire {1921),
Valentine (1924), Ah! Si vous
connaissiez ma poule (1938).
LE RENOUVEAU DE L' OPtRETTI
l'opérette, pièce musicale comique,
connaît de grands succès à partir de
1918, sous l'impulsion de librettistes
comme Albert Willemetz (1887-1964)
et de compositeurs comme Maurice
Yvain (1891-1965) ou Henri Christiné
(1867-1941).
Des pièces telles que
Phi-phi (1918), Dédé (1925) et Pas sur
la bouche {1925, adaptée au cinéma
par Alain Resnais en 2003) permettent
à des comédiens interprètes comme
Pauline Carton ou Jean Gabin de
faire leurs débuts dans le spectacle.
l'opérette marseillaise fournit
également, à partir du début des
années 1930, son contingent d'artistes
à succès.
Ainsi, le chanteur Alibert
(1889-1951) et le compositeur
Vincent Scotto {1876-1952) en
sont les infatigables promoteurs.
Citons Au pays du soleil (1932)
et Un de la Canebière, où figure
la célébrissime chanson Le Plus
Beau Tango du monde (1935).
LES INFLUENCES ÉTRANGÈRES
LE TANGO
le chanteur argentin d'o rig in e française
Carlos Gardel (189Q-1935) introduit
le tango en France.
les artistes français
adoptent bientôt ce style et donnent
naissance à quelques-uns des fleurons
de la chanson française de l'entre-deux
guerres, à l'image de George! {1885-
1949) -Le Tango de Manon, 1920-ou
de Marie Dubas {1894-1972) -Le Tango
stupéfiant, 1931.
le genre sera bientôt
parodié par Georgius (Le Tango
· neurasthénique, 1922) et, plus tard,
par Fernandel (Le Tango corse, 1940).
Dans cette période d'engouement pour
l'exotisme, la revue nègre permet de
découvrir
Joséphine
Baker(1906- 1975), dont
la prestation
conjugue seins
nus et poses
suggestives,
faisant
scandale.
Elle
impose un
style et fait découvrir le saxophoniste
Sidney Bechet (1897-1959), qui
popularise le style " Nouvelle-Orléans»
en France.
le cinéma parlant est, à
partir de la fin des années 1920,
un vecteur important de diffusion
de la chanson, qui permet de
montrer à l'écran ce que Sacha Guitry
appellera la « comédie musicale ».
l'un des premiers films parlants
de l'histoire du cinéma, Le Chanteur
de jazz (1927), contribue à
influencer les musiciens français.
le public est également à la recherche
d'un exotisme plus proche, qui va
permettre à des artistes comme
Rina Kelly
(1911 -1996)
- Sombreros et
mantilles, 1938;
sera l'un des premiers à bénéficier de
l'effet multiplicateur du disque, dont
l'usage se popularise.
Son répertoire est
essentiellement constitué de mélodies
de Vincent Scotto, qui deviendront
des grands succès : Vieni, vieni (1934),
6 Corse, ffe d'amour (id.), Tchi-tchi!
(1936), Marine/la (id.).
rE NTRE -DEUX -GU ERRES
LA CHANSON RtALISTE
les auteurs et chansonniers Gaston
Coulé et Aristide Bruant ont ouvert
la voie à la chanson réaliste.
Souvent
narrative, elle raconte le destin
tragique de marins pris par la mer
(Les Goélands, 1911), d'enfants que
la guerre ou la misère ont laissés
orphelins (Le Jouet, 1910 ; Les Roses
blanches, 1926).
Elle évoque la
fatalité qui poursuit les femmes
abandonnées (L'Hirondelle
du faubourg, 1912) ou dénonce,
avec des effets pathétiques, l'enfer
de la prostitution (Elle fréquentait
la rue Pigalle, 1939).
Fréhel (1891-1951), l'une des plus
grandes «tragédiennes de la chanson »,
imprime une marque profonde à
la chanson française, avec des airs
comme Où est-il donc ? (1926),
repris en 1937 dans le film Pépé
le Moka, ou encore la célèbre
Java bleue (1938).
C'est aussi dans la veine de la chanson
réaliste qu'Édith Piaf fait ses débuts,
avec Les M6mes de la cloche (1936).
Elle adopte la formule des récitals
initiée par Marie Dubas.
UN ART DE LA SCÈNE RENOUVElt
les chanteuses réalistes renouvellent
l'art du costume, par des oppositions
entre le noir et le blanc.
Damia introduit
ainsi la fameuse robe noire dont Juliette
Gréco saura se souvenir.
Elle agence
les éclairages et élabore sa mise
en scène en fonction des besoins
de chaque chanson de son répertoire :
C'est mon gigolo (1930), La Rue
de notre amour (1939).
lucienne Soyer (1901-1983) reçoit, en
1930, le premier Grand Prix du disque,
créé à cette occasion, pour Parlez-moi
d'amour.
Elle chante également
Un amour comme le nôtre (1934),
Les Prénoms effacés (1936),
Mon cœur est un violon (1945).
Sa brillante carrière éclipse celle
d'autres artistes comme Suzy Solidor,
lys Gauty ou Yvonne Georges.
''UifJt*!Jdij;IJil
L'USAGE DU MICRO
En 1936, Jean Sablon introduit sur
scène l'usage du micro, qui libère
du souci de se faire entendre au fond
de la salle.
De nouveaux artistes, qui
ne sont pas des chanteurs " à voix »,
susurrent des mélodies aux accents
doux et subtils.
Ainsi, Pierre Oudan
{1916-1984) chante On prend l'café
au lait au lit (1940) et Clopin-Ciopant
(1947).
En 1950, André Claveau,
surnommé le « prince de la chanson
de charme », interprète des airs comme
Cerisiers roses et pommiers blancs,
Domino.
la diffusion radiophonique
et les disques répandent très
largement les mélodies.
emprunte une grande
partie de son
répertoire au tandem
constitué par Jean Nohain (1900-1981)
et Mireille (1906-1996).
Cette dernière
compose, en 1931, la première opérette
« disquée » intitulée Couchés dons
le foin.
Suite de chansons adaptée au
format du disque, elle est interprétée
par le duo Pi lis et Tabet.
Mireille et
Jean Nohain signent ensemble les
pièces musicales C'est un jardinier
qui boite (1932), Papa n'a pas voulu
(id), Ce petit chemin (1933).
Une fois
achevée sa carrière d'interprète,
Mireille continue à exercer une
influence profonde sur la chanson
française, par le biais du Petit
Conservatoire de la chanson, qui
deviendra, à partir de 1954, un vivier
de nouveaux talents : Yves Duteil
et Françoise Hardy y testeront leurs
premières chansons, éprouvant
ses remarques exigeantes.
la fin des années 1930 marque une
certaine volonté de se griser.
la chanson
Quand on s'promène au bord de l'eau,
du film La Belle Équipe de Julien
Duvivier (1936), est caractéristique de
l'esprit du Front populaire.
l'euphorie
règne même si on peut lire en creux
l'inquiétude devant les incertitudes
géopolitiques.
Ainsi, on peut entendre
Tout va très bien, Madame la Marquise
(1936) et Qu'est-ce qu'on attend pour
être heureux ? (1937), interprétées
par Ray Ventura et son orchestre.
LA CHANSON
SOUS L'OCCUPATION
Importé des
États-Unis, le jazz fait
son chemin ;
Charles Trenet
(1913-2001)
révolutionne
la prosodie, transposant en français les
éléments de la musique swing, que des
musiciens comme Django Reinhardt et
Stéphane Grappelli se sont appropriés.
Débit de l'eau, débit de lait {1942)
est caractéristique de ce jeu sur
les sonorités des mots et leurs
potentialités rythmiques.
Comparse de Charles Trenet, Johnny
Hess (1915-1983) lance la mode du
swing et bien des titres de cette époque s'en
font l'écho : Je suis swing {1938),
Elle était swing (1941), Mademoiselle
swingue (1942).
les zazous, qui tirent
leur nom du texte d'une chanson de
Johnny Hess et adoptent des tenues
jugées provocantes, incarnent une
forme de résistance et finissent par
se heurter aux milices sous le régime
de Vichy.
LES VEDETTES ET LA GUERRE
En ces heures sombres, la chanson
véhicule les inquiétudes de la
population (Attends-moi, mon
amour, par André Claveau et
léo Ma�ane, 1940).
De nombreuses carrières sont
interrompues du fait du nazisme,
mais des vedettes nouvelles émergent
comme léo Marja ne (Je suis seule
ce soir, 1941 ; Sons toi, je n'ai plus rien,
1942) ou lucienne Delyle (1913-1962),
dont le plus célèbre titre, Mon amant
de Saint-Jean (1942), sera repris par
Truffaut dans son film Le Dernier Métro
{1981).
André Dassary (1912-1987),
connu avant la guerre pour son
répertoire léger, devient le porte
étendard du régime de Vichy avec
Maréchal, nous voilà! (1941).
En
réaction à ce courant, la Résistance
produit des chansons incarnant
l'espoir, comme Le Chant des partisans
(1943) : coécrit par Maurice Druon
et Joseph Kessel, il est interprété par
Germaine Sablon {1899-1985) en 1944.
Certains expriment encore une belle
insouciance (Ça sent si bon, la France,
1941, par Maurice Chevalier) et la
nostalgie d'un Paris non occupé
continue d'inspirer des chansons
légères (On m'appelle Simplet,
Fernandel, 1942 ; Que reste-t-il de
nos amours ?, Charles Trenet, 1943).
Dans les années de l'immédiat
après-guerre,
on assiste à
l'éclosion
de valeurs
montantes :
tdith Piaf,
(1915-1963),
qui glisse
du style
réaliste de ses débuts à un répertoire
plus personnel ; Bourvil (1917-1970).
lancé en 1945 avec Les Crayons;
Fernandel (1903-1971), héritier des
comiques troupiers, et Yves Montand
(192l-1991).
LA CRUTION DE LA SACEM
n LE DROIT D'AUTEUR
En 1847, l'auteur Ernest Bourget et
le compositeur Paul Henrion entrent
au théâtre des Ambassadeurs et
refusent d'acquitter le prix de leurs
consommations, indignés qu'on leur
demande de payer alors même qu'une
de leurs œuvres est jouée sur scène ...
A l'issue d'un procés retentissant la
justice leur donnera raison.
l'Agence
centrale pour la perception des droits
des auteurs et compositeurs, créée
au lendemain du procés, deviendra
en 1851 la Société des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique.
la structure parisienne devient
nationale (181 agences en 1858) et,
rapidement, internationale.
la Sacem
a pour mission de protéger les œuvres
et de collecter des droits pour les
redistribuer aux artistes et aux éditeurs..
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