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Grand oral du bac : Arts et Culture LES TROUBADOURS

Publié le 04/02/2019

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culture

Le rayonnement de l’esprit courtois

 

La renommée des troubadours s’étend bien au-delà de la France. Leur culture se répand tout

 

d’abord vers le nord de l’Europe, grâce au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II, roi d’Angleterre (1152). Vers 1200, l’esprit courtois gagne l’Allemagne. Il est d’abord illustré par Wolfram von Eschenbach (v. 1170-1220) et son poème Titurel, puis par les Minnesànger (chanteurs d’amour). Influencés par les mythologies germaniques et celtiques, ils renouvellent les thèmes des troubadours. Avec Walther von der Vogelweide (v. 1170-1230), la poésie devient même une arme politique contre la papauté. Beaucoup plus apaisé, le dolce stil nuovo, adaptation italienne de l’amour courtois, s’épanouit en Toscane avec Guido Cavalcanti (1255-1300). À la fin du xiiie siècle les canzonieros portugais, chantent toujours la Dame, mais exploitent aussi une veine plus réaliste initiée par Vogelweide et reprise en France par Rutebœuf (mort en 1285), dont les vers satiriques oublient la tradition courtoise.

 

Cependant la civilisation occitane, très affaiblie par la croisade albigeoise, s’éteint. L’esprit courtois qui s’est épanoui aux xiie et xiiie siècles est maintenant contesté. Pourtant de grands écrivains des siècles suivants sont les héritiers de l’idéal de la «fin’amor» : Dante {La Divine Comédie') et Pétrarque {Rimes) en Italie au xive siècle ; le roi René d’Anjou (1409-1480), inventeur des «cours d’amour» et auteur du Cœur d'amour épris, où il rend hommage au Roman de la Rose.

 

Miniature du xive siècle illustrant le début du

 

Roman de la Rose. Le poète imagine, dans un rêve, qu’il découvre un verger (jardin) paradisiaque : près d’une fontaine, il voit la Rose, femme dont il s’éprend. C’est le début d’une longue quête amoureuse.

 

▼ La doctrine courtoise enseigne un code de comportement amoureux qui est une manière de maîtriser la passion. À l’inverse, l’histoire de Tristan et Iseut, telle qu’elle est racontée par plusieurs romanciers du Moyen Âge, est une illustration parfaite de l’amour-passion, fauteur de troubles et de souffrances. Elle montre un couple rejeté en marge de la société et subissant l’amour comme une tragique fatalité.

culture

« Les troubadours Toutefois, le troubadour ne prône pas des façons d'aimer fades et désincarnées.

Le désir de l'acte charnel existe bel et bien dans l'idéal érotique imaginé par les troubadours.

Si l'acte charnel est sans cesse différé, c'est pour l'exacerber mais surtout pour le parfaire, lui ôter toute trivialité et donner à la fougue amoureuse un caractère très «civilisé».

Les romanciers courtois du pays d'oïl Au nord de la France, les trouvères (traduction exacte de «troubadour») reprennent les motifs et les formes inventées par les troubadours.

Ce sont surtout les romanciers de langue d'oïl qui profitent du rayonnement de la civilisation et de la littérature occitanes.

Ils puisent dans la doctrine courtoise et en nourrissent leurs récits.

Les premiers trouvères apparaissent vers 1150 à la cour de Champagne (qui demeure jusqu'au XVIII' siècle, un centre de rayo nnement lyrique, avec notamment Thibaud de Champagne).

Ce sont Guiot de Provins, Huon d'Oisy ou Chrétien de Troyes.

Ce dernier est le plus fameux représentant des romanciers courtois, por­ tant à son somme t le roman breton.

Un des cinq romans que nous avons conservés de lui, Lancelot ou le Chevalier à la charr ette, raconte les aventures du chevalier Lancelot, lancé à la recherche de la reine Guenièvre.

Dans sa quête, Lancelot rencontre des adversaires, des femmes tentatrices ...

mais surtout il accepte, par amour pour Guenièvre, de monter dans une charrette d'infamie.

C'est ainsi qu'il traverse une ville, moqué de tous, marqué à jamais d'une réputation déshonorante.

Ce geste extrême est récompensé par la nuit d'amour que Guenièvre lui accorde.

Chrétien de Troyes porte ici à son comble la logique de l'amour courtois et fait de Lancelot le héros absolu de la «fin'amor>>.

Le chevalier «courtois» est le personnage principal de ces romans de l'époque médiévale, pour qui ils peuvent même devenir des manuels de «savoir-vivre» («courtois" signifie en effet «Celui qui a acquis le comportement et les manières d'un homme vivant à la cour»).

Au Xlii' siècle, le Roman de la Rose, propose un «art d'aimer» selon la doctrine courtoise.

Le poète, dans un rêve, découvre un jardin enchante ur.

L'amour y règne sans partage.

Une rose, symbolisant la femme et l'accomplissement du désir, vit dans ce jardin.

Pour la conquérir, le poète-amant devra se soumettre aux commandements du dieu Amour et vaincre toutes sortes de créatures allégoriques, telles la Jalousie, la Honte ou la Malebouche.

Commencée vers 1230 par Guillaume de Lorris, l'œuvre fut achevée 40 ans plus tard par Jean de Meung.

Le rayonnement de l'esprit courtois La renommée des troubadours s'étend bien au-.Q d'abor d vers le nord de l'Europe , grâce au mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Il, roi d'Angleterre (1152).

Vers 1200, l'esprit courtois gagne l'Allemagne.

Il est d'abord illustré par Wolfram von Eschenbach (v.

1170-1220) et son poème Titurel, puis par les Minnesdnger (chan­ teurs d'amour).

Influencés par les mythologies germaniques et celtiques, ils renouv ellent les thèmes des troubadours.

Avec Walther von der Vogel weide (v.

1170-1230), la poésie devient même une arme politique contre la papauté.

Beaucoup plus apaisé, le dolce stil nuovo, adap­ tation italienne de l'amour courtois, s'épanouit en Toscane avec Guido Cavalcanti (1255-1300).

À la fin du Xlii' siècle les canzonieros portugais, chantent toujours la Dame, mais exploitent aussi une veine plus réaliste initiée par Vogel­ weide et reprise en France par Rutebœuf (mort en 1285), dont les vers satiriques oublient la tra­ dition courtoise.

Cependant la civil isation occitane, très affaiblie par la croisade albigeoise, s'ét eint.

L'esprit courtois qui s'est épanoui aux XII' et XIII' siècles est maintenant contesté.

Pourtant de grands écrivains des siècles suivants sont les héritiers de l'idéal de la «fin'amor» : Dante (La Divine Comédie) et Pé trarque (Rimes) en Italie au XIV' siècle; le roi René d'Anjou (1409-1480), inventeur des «cours d'amour » et auteur du Cœur d'amour épris, où il rend hommage au Roman de la Rose .

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Miniature du Xlii' siècle illustrant le début du Roman de la Rose.

Le poète imagine, dans un rêve, qu'il découvre un verger (jardin) paradisiaque : près d'une fontaine, il voit la Rose, femme dont il s'éprend.

C'est le début d'une longue quête amoureuse.

' La doctrine courtoise enseigne un code de comportement amof.!reux qui est une manière de maîtriser la passion.

A l'inverse, l'histoire de Tristan et Iseut, telle qu'elle est racontée par plusieurs romanciers du Moyen Âge, est une illustration parfaite de l'amour-passion, fauteur de troubles et de souffrances.

Elle montre un couple rejeté en marge de la société et subissant l'amour comme une tragique fatalité.

delà de la France.

Leur culture se répand tout ;jj --··. »

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