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Grand oral du bac : Arts et Culture LE BAROQUE

Publié le 03/02/2019

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culture

aventure, le joueur de luth et autres scènes de cabaret. Même le grand Rubens (1577-1640) subit son influence lors de son séjour à Rome (1600-1608).

 

Par l’intermédiaire de ces artistes, les innovations du Caravage sont diffusées dans toute l’Europe. Le peintre lorrain Georges de La Tour (1593-1652) n’est jamais allé en Italie, et c’est par la peinture hollandaise qu’il devient un caravagesque, introduisant dans ses compositions de forts contrastes de lumière. Le séjour qu’a fait le Caravage en fuite à Naples, alors sous la souveraineté espagnole, est à l’origine de la peinture «ténébriste» espagnole, notamment avec José de Ribera (1591-1652).

 

La volonté de renouveler la peinture et de se détacher des excès du maniérisme a poussé une famille de peintres, les Carrache, à créer une académie à Bologne en 1585: toute une génération de peintres s’y est formée. Le plus jeune des Carrache, Annibal (1560-1609), est à l’origine d’innovations dans l’art de la fresque. Pour la galerie Far-nèse à Rome, il traite entre 1597 et 1604 le thème classique des amours des dieux de façon illusionniste ; il installe ses scènes dans des tableaux muraux en trompe-l’œil, entourées d’un décor peint de statues en bronze ou en marbre sur lesquelles joue une lumière feinte, qui provient de fausses fenêtres ouvertes sur un ciel également peint. Cette fresque est le point de départ de la grande décoration des palais baroques à laquelle leurs élèves, le Dominiquin (1581-1641), Guido Reni (1575-1642), le Guerchin (1591-1666) ainsi que Pierre de Cortone (1596-1669) donnent une formidable impulsion.

Versailles

La France est assez réticente envers le baroque, auquel elle préfère le classicisme. Le Bernin vient à Paris à la demande de Louis XIV qui souhaite agrandir le Louvre; mais les projets successifs du maître romain ne sont pas au goût des Français, qui les jugent extravagants. De son séjour à Paris, il ne laisse qu’une statue de Louis XIV

 

Baroque et classicisme se mêlent pourtant dans la plus célèbre des architectures françaises du xviie siècle : le palais de Versailles. En effet, si l’organisation de la façade sur jardin par Louis Le Vau (1612-1670), poursuivie par Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), respecte un rythme classique, la démesure de ses dimensions a une note baroque. Le décor intérieur, réalisé par l’équipe du premier peintre du roi, Charles Le Brun (1619-1690), avec ses stucs, ses marbres et ses ors, ses plafonds et ses fresques illusionnistes, reflète l’influence italienne.

Le Roi-Soleil utilise l’art baroque au profit de sa propre gloire qui n’est pas celle de la religion, mais celle du pouvoir politique. Les princes de toute l’Europe, à leur tour, se feront construire des palais sur le modèle classique de Versailles.

 

Le sculpteur qui introduit le baroque en France est le Provençal Pierre Puget (1620—1694), formé en Italie. Mais son style est jugé excessif par la Cour: ainsi, en découvrant le Milon de Crotone à Versailles, l’athlète grec dévoré par un lion, la reine Marie-Thérèse d’Autriche eut ce mot fort inattendu: «Oh! le pauvre homme, comme il souffre!» Et la statue fut aussitôt reléguée tout au fond du jardin...

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« Le baroque Le vertige provoqué par ce décor atteint son plus haut degré au xvm• siècle en Europe centrale, où le baroque tardif est appelé rococo.

Les églises baroques de Fischer von Erlach (1656-1726) et de Jakob Prandtauer (1660-1723) en Autriche, de Christophe Dientzenhofer (1655-1722) en Bohême et en Saxe, des frères Asam en Bavière et de Baltha­ zar Johann Neumann (1687-1753) en Franconie sont une affirmation du catholicisme contre les princes allemands protestants et une manifestation de la victoire contre les Turcs.

' Élève des Carrache, le Guerchin est également influencé par les couleurs claires de la peinture vénitienne dans sa fresque de L'aurore, peinte en 1621, avec son pendant La nuit pour le palais Ludovisi à Rome.

Le souffle baroque Le décor architectural baroque fait largement place aux sculptures.

De nombreux architectes sont également sculpteurs.

Ainsi, le Bernin a autant contribué à l'élaboration de la sculpture qu'à celle de l'architecture baroque.

Comme pendant la Renaissance, les artistes prennent pour modèles les œuvres antiques, mais ils s'intéressent davantage à la période tardive, hellénistique, qu'à la période classique.

L'étude des torsions des corps et des expressions drama­ tiques des visages leur permet de rendre l'émo­ tion que suscite l'évocation des martyres, des visions, des extases et des morts tragiques des saints dont la Réforme catholique renforce le culte.

Les yeux levés vers le ciel, les draperies agi­ tées et comme flottant au vent, les sculptures Le Bernin reprend ..,.._ la forme des dais de tissu réalisés à l'occasion des fêtes pour fondre en bronze le baldaquin de Saint-Pierre.

Placé sous la coupole et au-. »

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