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Grand oral du bac : Arts et Culture L'ART DU COMÉDIEN

Publié le 03/02/2019

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culture

vécu tout ce qui habite un personnage, Stani-slavski les incitait à chercher en eux et dans leur vie quelque chose de semblable et à se souvenir de l’impression qu’ils avaient alors ressentie. Il désirait que ceux-ci se posent la question suivante: «Si j’étais à la place de cette personne, qu’est-ce que je ressentirais et qu’est ce que je ferais ? » Si la pièce mettait en scène des personnages ou des lieux précis, il faisait en sorte que ses comédiens s’y rendent. Aujourd’hui personne n’est surpris par cette façon de procéder, mais à l’époque c’était totalement révolutionnaire.

 

Une méthode de jeu

 

La méthode de Stanislavski, reprise plus tard par l’Américain Lee Strasberg de l’Actor’s Studio à New York, a eu une influence considérable sur les acteurs modernes. Ces idées les aident à entrer véritablement dans le personnage, plus particulièrement les acteurs de cinéma. En effet, les films exigent beaucoup de naturel, un jeu plus discret et une aptitude à se glisser dans la peau du personnage à n’importe quel moment du tournage. S’immerger dans la psychologie d’un personnage n’est toutefois pas chose facile.

 

L’art de jouer la comédie

 

Jouer dans un film demande une forte concen tration, une grande clarté d’esprit et une gestuelle maîtrisée. Dans les plans serrés les expressions du visage doivent se manifester avec retenue car la caméra capte le moindre battement de cils, la plus furtive crispation des traits.

 

Au théâtre, les comédiens doivent également être doués de qualités physiques et vocales. Les exercices de voix, de mime, d’escrime, de danse et d’improvisation, aussi bien que les techniques de respiration et de relaxation, sont les éléments clés de l’apprentissage d’un comédien d’aujourd’hui. Jouer sur une scène de théâtre signifie «se projeter» : la voix, les mouvements du corps produisent des effets plus emphatiques et spectaculaires qu’au cinéma. Même les personnages réservés ou timides doivent se mettre en avant sans que le public ne s’en rende compte.

Soucieux de la vraisemblance de son interprétation, Robert de Niro fit des haltères de façon intensive pour «devenir» le bagnard Cody dans Nerfs à vifs de Martin Scorsese (1991).

La Vie de Galilée, de Bertold Brecht, fut montée en 1990, à la Comédie-Française par Antoine Vitez. Roland Bertin incarna le rôle titre, fort complexe, avec talent.

Les scénarios que l’on écrit actuellement demandent au comédien une plus grande diversité dans la façon de parler qu’auparavant. Mais quel que soit son texte, il doit le prononcer en articulant pour capter et conserver l’attention du public. En tant qu’interprète du texte, le comédien doit faire preuve de finesse et de subtilité, et être sensible aux habitudes de langage de son personnage. Dans certains cas, les acteurs ne bénéficient pas d’un scénario pour les aider à cerner leur rôle. Certains metteurs en scène actuels souhaitent que l’acteur improvise à partir de simples indications ou d’intentions.

 

L’acteur de film

 

Aujourd’hui l’acteur de film est bien souvent un non-professionnel. Choisi au cours d’un casting, effectué par un «chasseur de tête», qui, en accord avec le réalisateur, cherche la distribution qui conviendrait le mieux aux souhaits de ce dernier, celui ou celle dont l’apparence frappante, insolite ou naturelle semble exploitable et correspond à l’image désirée, est choisi. L’acteur de film prête son apparence à la volonté du metteur en scène. Il est testé tout d’abord lors de bouts d’essais filmés puis entraîné et guidé dans ses premiers pas.

 

Cette sélection sur l’apparence a porté aux nues des gloires éphémères mais a aussi révélé de vraies vocations. Sandrine Bonnaire, Sophie Marceau ou Jean-Pierre Léaud sont de bons exemples. Ils ont été choisis parce qu’ils avaient en eux une poésie brute, une faculté foncière à s’adapter et à inventer mais aussi une éloquence évidente pour les rôles. Comme ils ont par ailleurs du talent, ils se sont imposés et sont devenus de vrais professionnels. Aucun film n’est vraisemblable si l’interprète ne parvient à se faire passer pour un personnage qu’il n’est pas mais qu’il incarne trait pour trait.

culture

« L'art du comédien vécu tout ce qui habite un personnage, Stani­ slavski les incitait à chercher en eux et dans leur vie quelque chose de semblable et à se souvenir de l'impression qu'ils avaient alors ressentie.

Il désirait que ceux-ci se posent la question suivan­ te: «Si j'étais à la place de cette personne, qu'est­ ce que je ressentirais et qu'est ce que je ferais ?» Si la pièce mettait en scène des personnages ou des lieux précis, il faisait en sorte que ses comé­ diens s'y rendent.

Aujourd'hui personne n'est sur­ pris par cette façon de procéder, mais à l'époque c'était totalement révolutionnaire.

Une méthode de jeu La méthode de Stanislavski, reprise plus tard par l'Américain Lee Strasberg de I'Actor' s Studio à New York, a eu une influence considérable sur les acteurs modernes.

Ces idées les aident à entrer véritablement dans le personnage, plus particulièrement les acteurs de cinéma.

En effet, les films exigent beaucoup de naturel, un jeu plus discret et une aptitude à se glisser dans la peau du personnage à n'importe quel moment du tournage.

S'immerger dans la psychologie d'un personnage n'est toutefois pas chose facile.

L'art de jouer la comédie Jouer dans un film demande une forte concen tration, une grande clarté d'esprit et une gestuelle maîtrisée.

Dans les plans serrés les expressions du visage doivent se manifester avec retenue car la caméra capte le moindre battement de cils, la plus furtive crispation des traits.

Au théâtre, les comédiens doivent également être doués de qualités physiques et vocales.

Les exercices de voix, de mime, d'escrime, de danse et d'improvisation, aussi bien que les tech­ niques de respiration et de relaxation, sont les élé­ ments clés de l'apprentissage d'un comédien d'aujourd'hui.

Jouer sur une scène de théâtre signifie «se projeten>: la voix, les mouvements du corps produisent des effets plus emphatiques et spectaculaires qu'au cinéma.

Même les person­ nages réservés ou timides doivent se mettre en avant sans que le public ne s'en rende compte.

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Soucieux de la vraisemblance de son Interprétation, Robert de Niro fit des haltères de façon intensive pour • devenir • le bagnard Cody dans Nerfs à vifs de Martin Scorsese (1991).

LaVIe .....

de Galilée, de Bertold Brecht, fut montée en 1990, à la Comédie-Française par Antoine Vitez.

Roland Bertin Incarna le rôle titre, u fort complexe, � avec talent.

� Les scénarios que l'on écrit actuellement demandent au comédien une plus grande diver­ sité dans la façon de parler qu'auparavant.

Mais quel que soit son texte, il doit le prononcer en articulant pour capter et conserver l'attention du public.

En tant qu'interprète du texte, le comé­ dien doit faire preuve de finesse et de subtilité, et être sensible aux habitudes de langage de son personnage.

Dans certains cas, les acteurs ne bénéficient pas d'un scénario pour les aider à cerner leur rôle.

Certains metteurs en scène actuels souhaitent que l'acteur improvise à partir de simples indications ou d'intentions.

L'acteur de film Aujourd'hui l'acteur de film est bien souvent un non-professionnel.

Choisi au cours d'un casting, effectué par un «chasseur de tête», qui, en accord avec le réalisateur, cherche la distribution qui conviendrait le mieux aux souhaits de ce dernier, celui ou celle dont l'apparence frappante, insolite ou naturelle semble exploitable et correspond à l'image désirée, est choisi.

Lacteur de film prête son apparence à la volonté du metteur en scène.

Il est testé tout d'abord lors de bouts d'essais fil­ més puis entraîné et guidé dans ses premiers pas.

Cette sélection sur l'apparence a porté aux nues des gloires éphémères mais a aussi révélé de vraies vocations.

Sandrine Bonnaire, Sophie Mar­ ceau ou Jean-Pierre Léaud sont de bons exemples.

Ils ont été choisis parce qu'ils avaient en eux une poésie brute, une faculté foncière à s'adapter et à inventer mais aussi une éloquence évidente pour les rôles.

Comme ils ont par ailleurs du talent, ils se sont imposés et sont devenus de vrais profession­ nels.

Aucun film n'est vraisemblable si l'interprète ne parvient à se faire passer pour un personnage qu'il n'est pas mais qu'il incarne trait pour trait.

Le comédien de théâtre Le comédien de théâtre en revanche doit être un professionnel.

La scène requiert une technique vocale, de l'endurance et de la mémoire qui ne s'acquièrent que par le travail.

Le comédien est un interprète car il doit traduire le langage de l'auteur .

Il doit concilier la volonté de celui-ci avec la nature, la réalité scénique qui obéit à des conventions optiques, acoustiques, admises par le public.

Il n'est cependant pas un interprète passif: la reconstitution de l'univers sur le mode scénique lui impose un effort de création artis­ tique, de compréhension et d'adaptation à un per­ sonnage.

Ce dernier vit dans des conditions diffé­ rentes et posséde des caractéristiques physiques, psychologiques que le comédien doit inventer et conserver pendant toute la durée du spectacle.

Le langage spécifique de la scène exige une parfaite clarté de mouvements, une précision dans le geste et la démarche, de la force, de l'intensité et de l'émotion.

Celle-ci doit être recréée chaque soir sinon la représentation ne "marche pas» et le public n'y croit pas.

Le comédien doit se sou­ mettre à une discipline corporelle exigeante et aux lois du rythme afin de maintenir l'intérêt et la progression dramatique de la pièce.

« Il est ce qu'il croit être et quelque chose au-delà n Il est important de distinguer deux types de comédiens pour comprendre ce qui en fait un bon.

Le premier reste lui-même, quelle que soit la pièce qu'il joue, sans changer notablement sa façon de parler et son apparence.

Il parvient tou­ jours à être crédible.

L'auteur Bernard Shaw dit de cette façon de jouer qu'elle consiste à « per­ suader le public que le personnage c'est Vous>> .

Le second en revanche modifie son apparence par le maquillage et les perruques.

Il entre dans le jeu, s'y engage à fond pour recréer sur la scène toutes les apparences de la vie psychologique de son personnage.

Stanislavski dit «qu'il vit son rôle''· Un tel comédien crée un personnage entiè­ rement nouveau à partir d'un mélange de quali­ tés et de caractéristiques propres.

Deux créations de Gérard Depardieu illustrent ce procédé: le brillant et généreux Cyrano de Bergerac et le sculpteur tyrannique Auguste Rodin.

Les comédiens de la seconde catégorie sont aptes à jouer, car ils peuvent incarner avec sincé­ rité des personnages fort différents (de Ham! et au commissaire Moulin).lls ont longuement réfléchi dessus et les ont préparés tant physiquement que psychologiquement.

Toutefois, pour le comé­ dien, la difficulté sera toujours de réinterpréter et de recréer chaque soir.

Quelle que soit la façon dont le comédien construit son personnage, il se doit d'être celui qu'il incarne.

Son âme et son corps sont ses outils de travail, et son talent se mesure à la vie qu'il peut insuffler à son personnage.. »

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