Devoir de Philosophie

Gisèle Freund et les écrivains

Publié le 03/12/2018

Extrait du document

G. Freund n'a jamais eu l'ambition d'être une artiste mais seulement le désir de témoigner avec modestie, à travers la photographie. La gloire la laissera toujours légèrement sceptique, et, jusqu'en 1970, elle n'aura jamais gagné un centime avec ses portraits.

 

Comment expliquer la valeur unique de cette bibliothèque idéale proposée par Freund? On a déjà évoqué l'époque, le moment précis où le siècle va basculer, le lieu, car chaque cliché rapppcllc, aux yeux du monde entier, le rayonnement culturel de Paris. Laissent également admiratif l'opiniâtreté, l'audace et le savoir-faire de la jeune photographe, qui réussit à convaincre de poser pour elle des irréductibles aussi farouches que James Joyce ou Virginia Woolf. On peut aussi être sensible à l'élégance

Une rétrospective à l'Institut Goethe de Paris en février 1996, une exposition thématique organisée à Berlin en septembre et qui rassemble des photographies de la capitale allemande, de Francfort et Paris, un ensemble consacré à Malraux, à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’auteur de la Condition humaine, à la Galerie nationale du Jeu de paume : il ne se passe pas une année

 

sans que la photographe Gisèle Freund, âgée de 90 ans, ne fasse l’objet d’hommages. La famille d'écrivains qu'elle a réuni en images ressemble à un monde perdu. Mais a-t-il jamais existé ?

 

N'est-il pas plutôt une fiction à laquelle l'artiste nous a fait croire, un idéal auquel elle aurait donné avec élégance une apparence de réalité ?

Liens utiles