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GIORDANO Luca : JÉSUS PARMI LES DOCTEURS

Publié le 16/09/2012

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Assis sur un siège surélevé, le jeune Jésus parle aux docteurs du temple qui sont assis autour de lui et semblent les véritables protagonistes de la scène, laquelle se déroule dans une architecture classique, faiblement éclairée par une source lumineuse artificielle. Les lueurs qui trouent la pénombre mettent en relief les mains, les bras, les têtes, les épaules des assistants qui gesticulent avec animation....

« GIORDANO Luca JÉSUS PARMI LES DOCTEURS Vers 1670 Peintre italien Biographie N^/ Natif de Naples (1634), Luca Giordano se forma dans la mouvance de Ribera.

Voya geur passionné, il se rendit à Rome, à Flo rence, à Venise,s'intéressantpartout aux diverses cultures artistiques qu'il y rencon trait.

C'est ainsi que, revenu à Naples en 1653, il associa à l'influencedesartistes locaux, tels Ribera ou Preti, celle du grand art baroque de Rubens ou de Poussin et de la grande peinture vénitienne du XVIe siècle. Les contacts de Giordano avec les villes du Nord furent constants : en 1665, il étaità la cour des Médicis à Florence, avant de rejoin drel'aristocratie vénitienne.En 1667, il pei gnait à Naples l'Assomption de la Vierge pour l'église Santa Maria déliaSalute. Luca Giordano s'inspirait tant des grandes entreprises baroques italiennes que des pre mières expériences classicisantes de Carlo Maratta : sa peinture associait les deux sour ces en compositions pleines d'ampleur,com plexes mais légères, lyriques mais lumineu ses.

Les fresques de la galerie du palais Médicis Riccardi de Florence (1685) restent certainement son chef-d'œuvre. Parallèlement, la réputationdel'artiste continuait à croître : en 1662, il est appelé par Charles II en Espagne où il restera dix ans.

La décoration del'Escorial, du Buen Retira deMadrid, de lacathédrale de Tolède, furent des expériences fondamenta les pour l'art européen.

En 1702, à la mort du roi, il rentre à Naples où il est très sollicité : des toiles pour Sainte-Marie-l'Égyptienne à Forcella, le Martyre de saint Janvier pour l'église du Saint-Esprit-des-Napolitains à Rome, et la décoration de la chartreuse de San Martino.

De ses saisissantes et majes tueuses décorations baroques, Luca Gior dano passe au début du XVIIIe siècle à une peinture plus délicate, plus légère, qui préfi gure le rococo.

Il meurt à Naples en 1705. ) Nardini Edifore, 1992. VPCLarousse-Laffont pour l'édition française 1992 picto GALLERIA NAZIONALE 459 D'ARTE ANTICA - ROME XVIIe siècle Huile sur toile 221 x 302 cm Analyse n^ Assis sur un siège surélevé, le jeune Jésus parle aux docteurs du temple qui sont assis autour de lui et semblent les véritables protago nistes de la scène, laquelle se déroule dans une architecture classique,faiblement éclairée par une source lumineuse artificielle.

Les lueurs qui trouent la pénombre mettent en relief les mains, les bras, les têtes, les épaules des assistants qui gesticulent avec animation. C'est une sorte de représentationthéâtrale, une scène où lumière et couleurs créent des effets puissamment dramatiques.

Les sources de Giordano, pour cette œuvre de jeunesse (vers 1670), sont à chercher dans la peinturevéni tienne du XVIe siècle (Véronèse, notamment) et dans les compositions baroques de Pierre de Cortone, que côtoient d'autreséléments propres à la culture locale, en particulier l'attentionpor tée au naturel que lui avait enseignée Ribera. L'œuvre U Ce tableau fut peint par Luca Giordano vers 1670, peu après son voyage àRome, Florence et Venise. Elle figure parmi les œuvres lesplus connues du peintre qui en reprit lethème dans une toile de la collection Vitetti de Rome etdans celle d'une collec tion privée de Bologne. D'autres versions, aujour d'hui perdues, ont été signalées àl'hôtel de ville de Bruxelles et dans la collection Czerninde Vienne. La peinture, aujourd'hui à la Galleria Nazionale Arte Antica de Rome, provient, quant à elle, de la collection Corsini. Photo Vasari, Rome R1-16-14. »

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