GHIRLANDAJO
Publié le 25/06/2012
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C'est à peu près en même temps que Ghirlandajo achève dans une chapelle de l'église de la Sainte-Trinité, à Florence, cet autre chef-d'oeuvre que sont les fresques des scènes de la vie de saint François. Deux des scènes peuvent lui être attribuées avec certitude: l'Approbation des règles de l'ordre et l'Enfant ressuscité. Ce cycle se caractérise en entier par le raffinement du décor architectural, inspiré par l'aspect que présentait alors la ville de Florence et, les sujets religieux devenant de plus en plus prétexte à peindre des portraits, l'Approbation des règles de l'ordre est un véritable groupe de portraits;
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la Vocation des premiers disciples.
Au premier plan et au milieu de cette dernière scène, le Christ
bénit les deux frères Pierre et André; à gauche et à droite sont placées de nombreuses figures
secondaires, des portraits
de Florentins connus.
Bien que le sujet soit traité de façon toute con
ventionnelle, le paysage largement conçu témoigne
d'une intime connaissance de la nature.
Il en est de même pour le tableau l'Adoration des bergers ( 1485, Académie de Florence), où les
personnages rappellent fortement ceux
de l'autel de Hugo van der Goes que les Portinari avaient
apporté à Florence.
C'est à peu près en même temps que Ghirlandajo achève dans une chapelle de l'église de
la Sainte- Trinité, à Florence, cet autre chef-d'œuvre que sont les fresques des scènes de la vie
de saint François.
Deux des scènes peuvent lui être attribuées avec certitude: l'Approbation des
règles de l'ordre et l'Enfant ressuscité.
Ce cycle se caractérise en entier par le raffinement du décor
architectural, inspiré
par l'aspect que présentait alors la ville de Florence et, les sujets religieux
devenant
de plus en plus prétexte à peindre des portraits, l'Approbation des règles de l'ordre est un
véritable groupe de portraits; au premier plan, comme au théâtre, se présentent Laurent de
Médicis et, avec sa famille, son compagnon Francesco Sassetti
qui avait commandé les fresques,
les poètes Politien
et Pulci et beaucoup d'autres encore- imposante vue d'ensemble de la haute
aristocratie marchande de Florence.
Dans les années
I 486 -go se place la dernière grande œuvre de Ghirlandajo, les fresques
du chœur de l'église Santa-Maria Novella, qui dépeignent des scènes de la vie de saint Jean
et de la Vierge.
Là, Ghirlandajo a donné libre cours à sa prédilection pour les éléments archi
tecturaux avec
une ingéniosité de virtuose, porté tout particulièrement à la transparence, à une
finesse structurale toutefois statique.
L'action elle-même se passe au premier plan; par là, elle
prend
un caractère monumental qui accuse encore ce que la fresque a de dépouillé et la fait
paraître toute en surface malgré sa richesse
en effets de perspective.
Les personnages ont là aussi
tout
l'attrait qué leur confèrent un dessin exact, l'ébauche subtile de traits caractéristiques, la
gracilité du mouvement et l'élégance des draperies.
Il s'y ajoute cet amour du détail exécuté
avec une précision et un réalisme tout florentins.
Ghirlandajo a
peint de nombreux tableaux sur bois, des tableaux d'autel, mais surtout
des portraits, outre
ses fresq~es et ses mosaïques.
Nous y retrouvons la précision du dessin, le goût
sûr de la couleur, l'aisance souriante
et l'équilibre qui caractérisent ses fresques.
Cependant,
dans l'ensemble de
l'art florentin, ce sont les fresques qui constituent son apport le plus considé
rable.
De toute son œuvre émane
une grâce aimable et souriante qui témoigne du caractère
hautement
humain du peintre tel que Vasari nous l'a décrit.
Epris de son métier par amour
de son art et non pas des biens matériels, il se souciait des moindres détails de son travail avec
un zèle jamais en défaut.
Ses contemporains l'ont estimé pour son grand talent; ils l'ont aimé
pour la noblesse
d'un caractère heureux, et ce fut un long cortège funèbre qui, en 1494, suivit
le peintre, mort de
la peste, jusqu'à cette église Santa-Maria Novella où se trouve encore aujour
d'hui sa plus belle œuvre.
WILL Y ROTZLER
Bâle
125.
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