GÉRICAULT Théodore : L'Aliéné cleptomane

« GÉRICAULT Théodore L'Aliéné cleptomane Né à Rouen, 1791 Mort à Paris, 1824 Lorsqu ' il peint en 1819 son Radeau de la méduse , il fréquente les morgues, les hôpitaux et les asiles à la recherche de véracité .

Son tra­ vail intéresse les milieux médicaux (qui ri.e dispo­ saient pas de la photographie) , et l'un de ses amis, le docteur Georget, médecin en chef de la Salpêtrière à Paris, qui prépare un livre sur la folie, lui demande en 1821 de l'illustrer.

Géri­ cault exécute, dans ce but, dix portraits de fous .

Le regard de L'Aliéné cleptomane est vide, fuyant et d'une fixité rendue presque palpable par les sourcils levés, surmontés de très légères rides alors même que des paupières tombantes cachent une partie de la pupille .

Les cheveux en désordre , la barbe mal taillée, au-dessus d'un col malpropre, donnent au malade une allure dépe­ naillée .

La moue des lèvres, aux commissures abaissées, suggère une totale irrésolution, l ' abandon face à un monde et à des événements qui dépassent un entendement manifestement limité.

L'ensemble est étonnamment suggestif.

Vers 1822 Huile sur toile, 61 x 51 cm Gand, Musée des Beaux Arts. »