Georges Braque 1882-1963 Composition au violon

« cubistes celui de la construction plastique.

Mais si les pre­ miers ouvrent un horizon, celui d'une expression franche des sensations, les seconds œuvrent plus directement à la grande rupture de l'art moderne, celle qui met véritablement en cause le principe de l'imitation du modèle, même si ce n'est pas pour le détruire totalement.

En ce sens, le cubisme indi­ que indéniablement la voie de la grande révolution de l'art abstrait, où d'autres s'engageront; ainsi, de son expérience, une conception complètement nouvelle des arts plastiques a surgi, qui sera irréversible.

Guillaume Apollinaire, poète et critique, à propos des cubistes «On s'achemine vers un art entièrement nouveau, qui sera à la peinture, telle qu'on l'avait envisagée jusqu'ici, ce que la musi­ que est à la littérature.

Ce sera de la peinture pure, de même que la musique est de la littérature pure.

» Cubisme Ce mouvement est né lors d'une expos1t1on de la galerie Kahnweiler (le célèbre marchand) à Paris en 1908, où le groupe des cubistes, conduit par Braque et Picasso*, fit scan­ dale.

C'est à propos d'une des toiles de Braque que le mot fut prononcé, immédiatement repris par la critique et par les amis du groupe.

Apollinaire écrivit, en 1913, sa célèbre petite plaquette intitulée Les Peintres cubistes, qui suivait un traité, Du Cubisme, écrit par deux peintres fondateurs, Gleizes et Metzinger.

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En fait, le cubisme démarre un peu plus tôt.

En 1906, le Salon d'Automne organise une rétrospective de cinquante-six tableaux de Cézanne, en même temps qu'est publiée sa cor­ respondance avec Emile Bernard; c'est dans une de ses let­ tres qu'il recommandait de traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône.

Ainsi, sous cette influence, cette année­ même Braque peignait en Provence, à l'Estaque, des paysa-. »