Devoir de Philosophie

GENTILESCHI (Artemisia Lomi) : MADELEINE PÉNITENTE

Publié le 15/09/2012

Extrait du document

L'artiste est connue pour ses dons exceptionnels, mais sa réputation est aussi liée à un événement dramatique : le viol commis en 1612 par Agostino Tassi, un peintre paysagiste qui travaillait dans l'atelier du père d'Artemisia, Orazio Gentileschi. Le scandale provoqué par le procès fut tel que Orazioet Tassi s'en remirent à la cour de Florence...

« I GENTILESCHI (ArtemisiaLomi) MADELEINE PÉNITENTE Vers 1616-1619 Peintre italien Analyse ^/ La toile représente une jeune femme assise sur un fauteuil rouge richement décoré d'or. L'élégant manteau jaune ocre, la chemise de satin blanc amplement décolletée,et le physique de la jeune femme sont autant d'allusions à sa profes sion.

L'univers de la prostitution est aussi évoqué par les objets, peu nombreux à vrai dire, qui l'en tourent.

Posé sur une petite table de toilette, un miroir reflète son oreille parée d'un bijou en or et sa coiffure soignée, semblable à des copeaux dorés.

Enfin, l'attitude contrite de la jeune femme nous indique qu'il s'agit sans aucun doute d'une Madeleine pénitente.

La main droite est posée sur le cœur comme pour implorer le pardon ; de la main gauche elle repousse, en signe de repen tir, les objets qui évoquent son ancienne fonction. La Madeleine est peinte à l'instant où elle choi sit la vie religieuse qui l'amènera à faire partie des saintes femmes qui suivront fidèlement le Christ jusqu'à sa mort.

« Elegit optimam par- tem » (« choisis la part la meilleure »),inscrit l'ar tiste en caractères dorés sur l'encadrement du miroir.

Ces quelques mots évoquent la vie ter restre deMadeleine etenrichissent le message moral de l'œuvre en invitant le spectateur à faire PICTO 382a PALAIS PITTI FLORENCE XVIIe siècle Huile sur toile 146 x108 cm le même choix que l'ancienne pécheresse.

Peut- être faut-il aussi voir dans cette invitation à renoncer au mal, présente dans les nombreuses femmes repentantes peintes par l'artiste comme chez sesirréprochables héroïnes(Lucrèce ou Judith), l'écho du viol subi par Artemisiadans sa jeunesse. L'œuvre U Signée sur ledossier du fauteuil àgauche Arte misia Lomi la toile fut longtemps identifiée àcelle évoquée dans une lettre du 20 février 1620. La jeune femme, retournée depuis peu à Rome, s'adresse à Cosme de Médicis et lui promet d'envoyer bientôt l'œuvre àFlorence. Elle mentionne avoir déjà reçu 50 écus en acompte. Mais ils'agit plus probable ment d'unHercule aujourd'hui disparu. La Made leineest quant à elle une œuvre de la période florentine (1613-1620). Elle ne date vraisemblable ment pas du début de la période, mais des années 1616-1619. Lapénible aventure d'Artemisia Gentileschi ^ L'artiste est connue pour ses dons exception nels, mais sa réputation est aussi liée à un événe ment dramatique : le viol commis en 1612 par Agostino Tassi, un peintre paysagiste qui travail lait dans l'atelier du père d'Artemisia,Orazio Gentileschi.

Le scandale provoqué par le procès fut tel que Orazio et Tassi s'en remirent à la cour deFlorence.

Le premier voulait être soutenu dans son accusation, l'autre pour sa défense.On connaît la lettre envoyée par le père d'Artemisia à la grande-duchesse Marie-Christine.Se flattant du haut niveau artistique atteint par la jeune femme en trois ans, au point « que je peux affir mer qu'aujourd'hui elle n'a pas d'égal », Orazio promet d'en faire la preuve en envoyant à la Cour « un exemple des œuvres de ma fille ».

C'est pro bablement grâce à cette œuvre, plus qu'à cause de la pitié suscitéepar sa malheureuse aventure, qu'Artemisia fut aussitôt acceptée à la cour des Médicis. Du même peintre: PICTO 382 © Nardini Editore, 1994. VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994. Photo Scala, Florence. 31-20. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles